Rien ne va plus à la Société nationale des travaux routiers (Sonatro). En effet, les résultats des différentes rencontres, qui ont pourtant abouti à des résultats positifs entre le gouvernement et les partenaires sociaux, sont tombés à l'eau à la lumière des derniers développements. En effet, appelés à rejoindre leur unité et à reprendre leur travail, avec des conditions pour le moins insolites, ces pères de famille se retrouvent jetés dans la rue. L'exemple le plus illustratif parvient de Tizi Ouzou où chaque jour pas moins de 72 travailleurs observent un sit-in devant le siège de la direction générale de Sonatro, situé à la cité Cnep de la ville des Genêts. “Chaque matin, nous tenons un rassemblement pour sensibiliser les autorités. Nous arrivons à 8h du matin et nous quittons les lieux à 16h30. Nous avons été réintégrés conformément aux décisions du gouvernement et de l'UGTA. Aujourd'hui, nous nous retrouvons dans la rue. Dès le second jour, les responsables de Sonatro ont fermé le portail principal aux travailleurs”, témoigne un syndicaliste joint par téléphone. Selon notre interlocuteur, aucun responsable de Sonatro n'est venu éclaircir cette situation de pourrissement surtout que la DG avait déjà signifié aux contestataires qu'elle n'a jamais été destinataire d'un contrat faisant foi de la reprise d'activité et de la récupération des travailleurs licenciés. Pourtant le PV de la réunion avait été signé par le président et un membre du directoire SGP-Sintra, un PCA de Sonatro et le représentant du patron de la Centrale syndicale. Aujourd'hui, les travailleurs sont dans une totale impasse.