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Quand Paris sent le jasmin...
Publié dans Liberté le 25 - 01 - 2011

“Nous n'avions pas pris la juste mesure” des souffrances et du sentiment d'étouffement des Tunisiens, reconnaît à présent le patron de l'élysée. On est loin, très loin de cette petite phrase, unique dans les annales de la diplomatie et incroyable d'indécence, de sa ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie qui, trois jours avant la fuite de Ben Ali, proposait une assistance policière à Tunis, mais aussi à Alger.
On savait que l'onde de choc des évènements de Tunisie a atteint l'ensemble des pays arabes, peut-être même l'Albanie. L'on découvre à présent que le séisme qui a emporté Ben Ali n'a pas épargné la France, du moins une certaine France. Au point où l'Elysée paraît avoir déjà entrepris les révisions déchirantes que lui impose une évolution de la situation politique que Paris n'attendait visiblement pas dans cette aire géographique. Mais hier, c'est un Nicolas Sarkozy pris en faute et cherchant ses mots qui a fait publiquement son mea-culpa sur le soutien de la France au régime du président tunisien déchu. Un soutien qui n'a commencé à manquer d'ardeur qu'aux dernières heures de l'ex-dictateur, autant dire lorsqu'il n'y avait plus rien à sauver. “Nous n'avions pas pris la juste mesure” des souffrances et du sentiment d'étouffement des Tunisiens, reconnaît à présent le patron de l'Elysée. On est loin, très loin de cette petite phrase, unique dans les annales de la diplomatie et incroyable d'indécence, de sa ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie qui, trois jours avant la fuite de Ben Ali, proposait une assistance policière à Tunis, mais aussi à Alger.
Décidément, ça fleure le jasmin à Paris. Et l'odeur est si prégnante qu'elle a amené Sarkozy à se déjuger sur une autre question, celle de l'islamisme au Maghreb. Ainsi, le président français ne craint plus
que le pouvoir dans les pays de la région tombe aux mains des islamistes. Mieux, il se dit confiant en la
jeunesse tunisienne. Là aussi, cela ne ressemble pas à sa fameuse sentence : “À Alger, c'est Bouteflika ou les talibans.” Révision remarquable et non moins déchirante, Sarkozy estime désormais que c'est l'autoritarisme des régimes qui favorise la montée des extrémismes.
Ces révisions vont-elles accoucher, à terme, d'une nouvelle “politique arabe de la France ?” Il est trop tôt d'y répondre et il serait prématuré et imprudent de tomber sous le charme de ce Sarkozy nouveau : les amendements qu'il introduit ainsi dans son discours ne sont peut-être que de simples réglages de circonstance. Accusé de “connivence” et de “complaisance” à l'égard du dictateur déchu de Carthage, desservi par une conjoncture politique interne marquée par la proximité de la présidentielle, il a besoin, plus que jamais, de montrer que la droite n'est pas moins regardante que la gauche quant à la situation des libertés et des droits de l'Homme au sud de la méditerranée.
Allez, encore un effort, M. Sarkozy ! Encore une bonne bouffée de cette odeur de jasmin frais et vous y serez sûrement…


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