“L'OAIC doit revenir sur le marché et prendre une part substantielle du marché lié à l'importation de légumes secs”, a indiqué, hier, à Boumerdès, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. “Avec le retour de l'OAIC, l'Etat se donne les moyens pour réguler le marché et assurer la disponibilité de ces produits au profit des citoyens”, a ajouté le ministre. Sur les produits frais, M. Benbada reconnaît qu'il existe un problème aussi bien au niveau de la production que dans la distribution. La solution réside, selon lui, dans une meilleure organisation et gestion des structures des fruits et légumes en charge d'alimenter les commerçants détaillants. “Nous devons produire plus et créer des marchés de gros et de proximité au niveau des wilayas et assurer leur bonne gestion”, a-t-il précisé. Sur les produits de large consommation, il dira que des mesures ont été déjà prises et elles sont contenues dans le décret paru hier au Journal officiel. À une question sur le commerce informel qui continue à proliférer, le ministre dira que ce fléau existe partout dans le monde. “C'est un problème complexe et nous travaillons pour le régler”. Et de préciser qu'une commission composée de représentants de tous les secteurs et des ministères concernés a été installée. “Cette structure a tracé déjà une feuille de route pour régler ce problème”, a-t-il souligné. Mais il a averti que la réussite de sa mission dépendra de tous les intervenants, notamment les commerçants et leurs différentes associations. Par ailleurs, le ministre a indiqué que l'Etat visait à rétablir progressivement cette situation en intégrant ces commerçants dans le circuit légal. Sur la qualité des produits et la protection des consommateurs, M. Benbada a reconnu que le pays enregistrait un retard, notamment dans les structures de contrôle des produits industriels. “Le Centre national de textile et cuirs de Boumerdès (CNTC) ne suffit pas, il faut créer d'autres centres”, a-t-il souligné, avant de préciser que “le laboratoire national des entreprises est en cours de réalisation (65%) à Aïn Abdallah. Il ne regroupera pas moins de 20 laboratoires de contrôle de la conformité de la production industrielle”. Sur les activités de contrôle de la qualité d'une manière générale, le ministre a confirmé que “des laboratoires de contrôle des produits seront créés au niveau de chaque wilaya. Il y a un programme qui s'articule sur l'élargissement des structures de contrôle avec la mise en place de 20 laboratoires déjà en cours de réalisation alors que 12 sont programmés pour 2011-2014”, a-t-il précisé. Le ministre a, par ailleurs, rappelé que son secteur comptait créer 7 000 nouveaux emplois destinés aux universitaires dont 2 000 ont été déjà lancés, alors que 5 000 autres le seront entre 2011 et 2013. À cela s'ajoutent 200 autres emplois d'appui au niveau des administrations. Concernant les revendications sociales des travailleurs de son secteur, le ministre a affirmé que ces problèmes, qui concernent notamment la révision du statut et le régime indemnitaire, ont été pris en charge et sont en cours d'examen avec les ministères concernés et la Fonction publique. À noter que le ministre s'est rendu au marché de gros de Khemis El-Khechna où il s'est rendu compte de l'anarchie qui règne dans cette structure. Il a également visité le CNTC de Boumerdès et le Centre d'études technologiques d'industrie des matériaux (Cetim), tous les deux situés au centre-ville de Boumerdès.