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Des prisonniers arabes sans chaînes avec la mort pour vivre
La chronique de Abdelhakim Meziani
Publié dans Liberté le 21 - 05 - 2011

Est-ce pour l'amour du risque que les chaînes de télévision de l'Hexagone continuent à produire et à diffuser des reportages et des émissions en complète rupture avec la réalité objective telle que vécue par les peuples arabes. Je ne sais pas si vous vous rappelez de L'Algérie des chimères, une série que la chaîne franco-allemande Arte avait tenu à offrir comme gage des nouveaux choix qu'elle entendait introduire dans sa programmation ? La réponse est aisée et elle avait été donnée, à l'époque, par Andreas Screitmüller, alors responsable des unités Cinéma et Fiction, qui faisait remarquer d'ailleurs que la série en question était l'expression directe d'une tradition bien ancrée. La manière dont l'énoncé de la série était restitué donne à penser que raconter l'Algérie des lendemains de l'invasion coloniale, c'est un peu partir À la recherche de l'Atlantide, l'empire perdu, s'il est permis de faire un fondu enchaîné en direction de l'œuvre de Gary Trousdale et Kirk Wise. Sauf que, n'en déplaise au réalisateur François Luciani, l'Algérie, elle, est toujours debout. Bien loin du temps du ghetto où elle ne disposait que de la Mort pour vivre. La référence au film de Paul Jr. Pesce est loin d'être fortuite. Il est bien loin le temps du film les Cheyennes de John Ford et du cinéma colonial où des êtres humains dominés, bien que Prisonniers sans chaînes, fussent voués aux gémonies. Poussés qu'ils étaient vers les Portes de l'enfer, victimes s'il en est d'une incroyable négation qui les diluait dans les somptueux décors naturels et les phantasmes exotiques d'une caste coloniale au summum de sa bêtise. Y a un début à tout, faisait remarquer Nadia Coupeau dite Nana. Ecœurée par la perversion de pans importants d'une Histoire pourtant commune, elle n'avait pas manqué de constater, la mort dans l'âme, que le complexe militaro-industriel américano-européen voulait manifestement chahuter Les jours euros que les peuples arabes et européens s'apprêtaient à vivre ensemble sous Les cent regards vigilants de Lars von Trier, le talentueux cinéaste par qui le scandale arriva à l'occasion de la 64e édition du Festival international du cinéma de Cannes. À mon humble avis, ce n'était pas tant le fait qu'il ait proclamé ses sympathies pour le talent de l'architecte d'Adolf Hitler qui aurait dérangé. C'était plutôt son ras-le-bol bruyamment exprimé en ces termes : “Je suis avec les juifs, mais pas trop, parce qu'Israël fait vraiment chier.” Le reste, vous le devinez en pareil cas, sera marqué par la convocation d'un conseil d'administration extraordinaire pour examiner des sanctions à l'égard du réalisateur. Et, comme en politique dès qu'il s'agit de la soldatesque sioniste, la sentence ne tarda pas à être prise au nom de la sacro-sainte défense de la liberté d'expression et de création : “Le Festival de Cannes regrette profondément que cette tribune ait été utilisée par Lars Von Trier pour exprimer des propos inacceptables, intolérables, contraires aux idéaux d'humanité et de générosité qui président à l'existence même du Festival.” Le cinéaste est déclaré persona non grata alors que son film Melancholia est toujours maintenu dans la compétition pour la Palme d'or.
Bien loin des feux de la rampe, la censure dans les institutions de la République bat son plein en France où l'universitaire Esther Benbassa a été invitée à enlever, à la veille de l'envoi d'un dossier à l'imprimerie, un article de Nicolas Bancel intitulé “La brèche. Vers la racialisation postcoloniale des discours publics ?” Des informations autour de cette énième atteinte à la liberté d'expression, que nenni ! Il en est de même des raisons profondes à l'origine des révoltes qui ont curieusement jailli du néant au moment même où le Soudan arabe était dépecé dans le cadre d'une nouvelle croisade qui ne dit pas sans nom. Bien que je n'aie aucune considération pour les roitelets arabes, force est de constater que les révoltes à l'honneur dans certains pays de la région sont plutôt dues à l'application d'une thérapie économique particulièrement mortelle du FMI, laquelle, sur une période de plus de 20 ans, a servi à déstabiliser les économies nationales et à appauvrir les populations.
A. M.
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