une offre d'appartements à plus d'un milliard de centimes l'unité a été présentée au cours de la manifestation. L'objectif de l'organisateur du Salon, Capedes, était d'offrir, dans un même lieu, une visibilité à tous les professionnels à commencer par les maîtres d'œuvre, représentés essentiellement par les établissements publics, les maîtres d'ouvrage, les entreprises de réalisation, le secteur financier et bancaire, les compagnies d'assurances et les promoteurs immobiliers. Cependant, le constat fait lors de notre visite ne suggérait pas de l'optimisme quant à la réalisation de cet objectif. Dans la matinée de l'inauguration, les ouvriers s'affairaient toujours à l'installation des stands. Les moquettes n'étaient pas encore posées. Les organisateurs nous ont expliqué que ces retards étaient dus au fait que de nombreux exposants n'ont confirmé leur participation que la veille de l'ouverture. Autre fait révélateur de l'approximation dans l'organisation, le départ précipité de la banque HSBC à la mi-journée du premier jour alors qu'elle n'avait même pas installé son stand. Pour des raisons d'organisation. Devant l'absence d'un catalogue ou même d'une liste des participants, le premier jour, il nous a fallu faire le tour du chapiteau qui a accueilli le Salon, pour faire un décompte qui révélera que 11 stands sont restés vides contre 40 occupés. La moyenne enregistrée ces dernières années est de 110 participants. En fait, hormis quelques banques privées dont Société Générale Algérie, sponsor officiel de ce Salon, les banques publiques et notamment les leaders de l'immobilier, à l'image de la Cnep-Banque, ont brillé par leur absence. C'est le cas également pour les compagnies d'assurances. De même, les acteurs du marché de l'immobilier et de la construction n'étaient pas présents, à l'exception de Lafarge et de certaines associations professionnelles et fédérations d'agences immobilières dont le réseau franco-algérien Reavimo. Côté visiteurs, les trois premiers jours n'ont pas vraiment connu d'affluence. Exception faite de certain journalistes venu faire leur travail, les rare visiteurs peinaient à remplir les quelques allées du Salon. Cette timide participation des professionnels et ce manque d'engouement du grand public reviendraient en partie au lieu qui a abrité ce 5e Logimmo. Contrairement à la 4e édition qui s'était tenu à Riad El-Feth, un lieu très fréquenté par le grand public, le chapiteau installé à l'hôtel Hilton n'a pu drainer que de rares visiteurs. En s'invitant au Hilton, les organisateurs ont cherché peut-être les commodités, mais sur le compte de l'affluence. Des offres pour les plus nantis : des appartements à 5 milliards de centimes Les promoteurs ont mis le paquet avec des maquettes où on pouvait voir de véritables cités modernes, équipées de toutes les infrastructures qui rendent l'endroit agréable aux habitants, à commencer par les aires de jeux pour enfants, les jardins publics, les centres commerciaux. Reste que même si les opérateurs de l'immobilier acceptent les formules de crédits bancaires pour céder ces logements, les prix proposés demeurent inaccessibles aux simples citoyens. Les offres en matière d'immobilier, proposées dans le cadre du 5e Logimmo sont nettement au-dessus des moyens du simple citoyen. À titre d'exemple, un appartement de type F3 se vend à un milliard deux cents millions au niveau de Birtouta, selon une représentante de l'agence Soundous Istitmar chargée de la réalisation d'un projet de logements promotionnels dans cette localité. L'appartement le moins cher avoisine les 900 millions de centimes. L'agence immobilière Aboura proposait, pour sa part, des appartements F3 pour un prix avoisinant les 10,2 millions de DA à Birkhadem, soit 150 000 DA le mètre carré. Pour les F6 duplex et les villas, le mètre carré est cédé 170 000 DA, avec la précision que les prix ne sont pas fixes. La société algéro émiratie propose elle des apparterments à 5 milliards de centimes l'unité. Les nombreux citoyens qui ne trouvent pas leur compte au niveau de ses agences pourront toujours se rabattre sur la large gamme de solutions de financements immobiliers. Mais là aussi l'exercice semble périlleux compte tenu de la folle augmentation des prix. Le Logimmo s'est fixé cette année l'ambition de développer la passionnante thématique du “Logement et Développement durable”.