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Un imam curieusement barbu,Mohamed Boudiaf et la mémoire ankylosée
La chronique de Abdelhakim Meziani
Publié dans Liberté le 02 - 07 - 2011

Pendant que les chroniques d'ici et quelques écrits qui répondent aux nostalgiques de l'“Algérie française”, donnent l'impression de gêner les repentis d'une autre idéologie totalitariste, des voix s'élèvent de l'autre côté de la rive pour que la République française reconnaisse ses torts et présente ses excuses à l'Algérie. À un moment où ma mère, une femme formidable, vit toujours en 1957, date à laquelle son prince charmant est tombé au champ d'honneur, je constate que le mal est en nous. Sinon, comment expliquer cette falsification de l'histoire, encore une, commise par une nouvelle production audiovisuelle qui porte atteinte, et c'est ma mère fortement ébranlée qui souligne, à la mémoire de son mari affublé pour les besoins du film d'une barbe alors qu'il n'en avait jamais portée ? En termes décodés, l'islam serait-il synonyme de kamis et de barbe ? Et auquel cas, ne serions-nous pas là en présence d'une représentation particulièrement ressassée par le cinéma colonial où les dunes, les tempêtes de sable, le minaret, la femme voilée, le caïd aux yeux sanguinaires, la femme blanche prisonnière du harem et Antinéa avant Pépé le Moko, furent trop longtemps de solides et rentables références à un cinéma accommodé aux goûts du jour ? D'une élégance très recherchée et ayant fait ses armes au Mausolée de Sidi- Abderrahmane At Thaâlibi, à la Zitouna de Tunis et à la Qarawiyyoune de Fès, l'imam Cheïkh Tahar Meziani était, par ailleurs, un mystique très féru de musique classique algérienne. En plus de la fréquentation assidue de la société musicale El-Mossilia d'Alger, alors située rue Médée en pleine Casbah, il comptait parmi ses relations Mahieddine Bachtarzi, les frères Mohammed et Abderrezak Feklhardji, Mahieddine Lakehal, Hadj El-Mahfoud et les frères Larbi et Dahmane Benachour. Mais cela les pourvoyeurs de fonds de cette production dédiée à la mémoire de Ahmed Zabana ne peuvent pas le savoir encore moins la famille qui n'a de révolutionnaire que le nom, victime à jamais d'une mémoire ankylosée. L'aventure continue pour les patriotes de ce pays, contraints qu'ils sont de subir dans l'impunité totale l'hégémonie, au niveau des appareils idéologiques d'Etat, de ceux que d'aucuns nomment les intouchables. Des harkis d'un autre genre dont l'ambition consiste à mettre au point un piège de haute technologie pour que l'Algérie se mette à plat ventre. Une position qu'ils affectionnent tant, habitués qu'ils sont à être des passifs patentés, réagissant à la moindre caresse des maîtres du jeu et oubliant, par la même occasion, que notre peuple les a toujours en bronze.. Je veux faire allusion à ses certitudes…Mohamed Harbi n'avait-il pas déclaré un jour que la production historique, idéologique et sociologique relative au mouvement national est, à bien des égards, une anthologie de la falsification et de la dissimulation ? Des pans entiers de l'histoire ont été effacés ou voués au silence alors que militants et mouvements politiques ne sont pas appréciés en fonction de la place qu'ils ont occupée, mais en fonction de ce qu'ils sont devenus. Ce sont ces raisons qui avaient poussé en novembre 1974 Mohamed Boudiaf, alors président du PRS, à sortir de sa réserve pour vouer aux gémonies ceux-là mêmes qui avaient écrit, et continuent de le faire en déformant par intérêt ou par ignorance les faits, en attribuant à des gens des rôles qu'ils n'ont pas joués, idéalisant certaines situations, et passant d'autres sous silence, refaisant l'histoire après coup ? La réponse à un tel questionnement est aisée surtout lorsque l'un des principaux artisans de la Révolution nationale du
1er Novembre 1954 faisait remarquer que le résultat le plus clair de ces manipulations est d'entraîner une méconnaissance d'un passé pourtant récent chez les millions de jeunes Algériens qui n'ont pas vécu cette période et qui sont pourtant avides d'en connaître les moindres détails. C'est parce qu'il avait été arrêté par le même policier avant et après l'indépendance que Mohamed Boudiaf s'était posé la question : Où va l'Algérie ? Une question qui reste d'une brûlante actualité nonobstant quelques avancées significatives…
A. M.
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