Comme chacun le sait, le métier d'entraîneur est un métier dur et sans garantie de satisfaction et de succès. Pour cela, les meilleurs entraîneurs de football au monde effectuent régulièrement des stages de recyclage et de formation même après avoir obtenu leur mastère ou leur diplôme de fin d'études équivalent à plusieurs années d'études dans les prestigieuses universités. Chez nous, c'est le contraire, puisqu'un simple ancien international dans n'importe quelle catégorie peut se voir établir un diplôme d'entraîneur après… quatre jours de formation seulement. Avons-nous vraiment le niveau pour faire étudier quatre ans en quatre jours ? C'est la question qui se pose au niveau de la formation des entraîneurs en Algérie. La semaine passée, un groupe d'anciens joueurs internationaux représentant quelque 120 joueurs et ex-joueurs ont passé un stage de formation pour obtenir le diplôme FAF 1, nouvellement créé par la Fédération algérienne de football. Un diplôme qui leur permettra d'entraîner les jeunes catégories et donnera l'opportunité et l'occasion à son titulaire de prétendre à d'autres diplômes en un temps record avant de pouvoir, dans moins de trois années, entraîner une équipe professionnelle qui pourra jouer non seulement les compétitions nationales mais aussi internationales. Un système de formation établi par la direction technique nationale et qui ne fait pas l'unanimité puisque l'ensemble des coaches des Ligues 1 et 2 dénoncent le fait de distribuer des attestations et diplômes en un temps record alors que pour eux, leur formation a été longue, sans compter l'expérience sur le terrain pour certains qui est de plus de 15 ans. Un changement total de la formule est plus que nécessaire pour établir de l'ordre dans ce corps de métier non seulement privé de garantie mais également de retraite.