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La terre algérienne n'est pas à vendre
La chronique de Abdelhakim Meziani
Publié dans Liberté le 30 - 07 - 2011

Pendant l'été 1935, lit-on dans les Mémoires de Messali Hadj 1898-1938, l'Italie de Mussolini manifestant ses intentions expansionnistes en Ethiopie, l'Etoile nord-africaine prit fait et cause pour le peuple éthiopien.
En France, le Front populaire a vite fait de changer d'attitude politique vis-à-vis des colonies. Et cette attitude apparaissait dès lors, de l'avis même de Mohammed Guenanèche, très en retrait par rapport aux positions antérieurement connues qui avaient pourtant suscité beaucoup d'espoir chez les peuples spoliés : “Il faut reconnaître, cependant, que la victoire du FP aux élections législatives entraîna une mesure d'amnistie générale en faveur des condamnés politiques. Messali put regagner Paris, venant de Genève.” En mars-avril 1936, soutenait Messali Hadj, un puissant mouvement de protestation se développa en Tunisie, au Maroc et en Algérie. Il avait été déclenché par solidarité avec la Syrie, engagée dans un grand combat pour faire face à la répression et poser le problème de son indépendance. Le père du nationalisme révolutionnaire algérien était en contact permanent avec l'Emir Chekib Arslan, un Druze du Liban, converti au sunnisme sous l'influence du cheikh Mohammed Abdou et de Jamal Al-Din Al-Afghani. L'arrivée à Paris le 18 juillet 1936 de la délégation du Congrès musulman algérien, avec à sa tête le Dr Bendjelloul, va accentuer les divergences entre les militants nationalistes. Composée des cheikhs Abdelhamid Ben Badis, Al-Okbi, Al-Ibrahimi, de Lamine Lamoudi, Amara, Ferhat Abbas, du Dr Saâdane, Lakhdari et Tahrat, cette délégation présentera, peu après et malgré les supplications des représentants de l'Etoile nord-africaine, des revendications qui comprenaient, notamment, le rattachement de l'Algérie à la France, assorti d'une représentation au sein du Parlement. Sensible aux dangers et risques incalculables que comportaient pour l'Algérie de pareilles revendications, souligne Mohammed Guenanèche, Cheikh Abdelhamid Ben Badis fera preuve, tout d'abord, de beaucoup de compréhension, tant l'argumentaire de l'ENA força son approbation, en tenant à préciser qu'il n'était venu à Paris qu'au sujet seulement des revendications religieuses et d'ordre linguistique. Mais c'était compter sans l'hégémonie du courant majoritaire… et du revirement du porte-parole du Congrès musulman, à la fois mal à l'aise et très gêné, qui objecta que les propos de Messali Hadj étaient tenus en France, terre de liberté, et qu'il voyait mal qu'ils puissent l'être en Algérie… La réponse du père du nationalisme révolutionnaire algérien ne se fit pas attendre.
Il répondit à cheikh Abdelhamid Ben Badis qu'il serait à ses côtés, à Alger, pour y tenir les mêmes propos liés à la revendication de l'indépendance nationale et à l'abolition de l'indigénat. Le 2 août 1936, il prit même la parole au stade municipal d'Alger, non sans avoir essuyé au passage une fin de non-recevoir vite dépassée après une dizaine de minutes de palabres.
Le discours que prononça, contre vents et marées, Messali Hadj au stade municipal d'Alger, est assez révélateur de l'option prise par les nationalistes révolutionnaires pour l'indépendance nationale et de la frilosité de la classe politique tant réformiste que religieuse de l'époque. Surtout lorsque l'invité surprise, joignant le geste à la parole, prit une poignée de terre dans sa main et, la brandissant bien haut, proclama que la terre algérienne n'était pas à vendre. Au réquisitoire prononcé contre l'ENA, juste après ce discours, par cheikh Taïeb Al-Okbi qui poussa l'outrecuidance jusqu'à dire, avec colère, “un pigeon sans ailes pourrait-il voler vers les cieux ?” la foule s'empara de Messali Hadj et lui fit faire plusieurs tours du stade, en criant et en chantant : “Vive l'Algérie, Vive Messali ! Vive l'indépendance ! Vive l'Islam ! Vive Allah.” Messali Hadj en gardera un souvenir impérissable : “Ce fut une des journées les plus belles de ma vie mais aussi des plus marquantes politiquement parlant. Ce meeting du 2 août 1936, qui devait sanctifier la politique de francisation et le rattachement de l'Algérie à la France, avait été détourné.”
A. M.
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