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La fille des Aurès
La nouvelle de Yasmina Hanane
Publié dans Liberté le 25 - 08 - 2011

résumé : Après une dispute houleuse avec son mari, Nafissa décide de quitter la maison. Mohamed tente de l'en empêcher. Hélas le mal est fait. Sa vie durant, Nafissa a eu à subir ses remontrances et ses sautes d'humeur, sans compter ses trahisons. Elle lui laisse la maison afin qu'il puisse jouir à satiété de ses nombreuses conquêtes.
14eme partie
Confus, Mohamed tente de jouer une dernière carte :
- Je suis désolé. Je ne pouvais pas contrôler mes nerfs. Tu sais bien que je travaille trop ces derniers temps. Ne pars pas je t'en supplie.
Nafissa le regarde bien en face :
- J'ai déjà entendu cette litanie des centaines de fois. Chaque fois, c'est la même chose. Tu es toujours désolé et confus, mais tu retournes toujours à tes vices, et à ta vie tapageuse. On dirait que tu as le diable au corps. Tu ne changeras jamais Mohamed. On dit que l'habitude est une seconde nature. Dans ton cas, jamais le dicton, n'a été aussi juste.
L'homme se prend la tête entre ses mains :
- Tu me quittes Nafissa ? Tu me quittes à cause de cette….
Nafissa l'interrompt :
- Pas un mot de plus, Hakima est la fille que je n'ai pu avoir. Je vais la perdre à cause de toi, mais sache une fois pour toutes qu'un jour tu payeras pour tout le mal que tu as fais. Tu as manipulé mes sentiments. Tu as trahi ma confiance et tu m'as fait rater ma vie. Plus jamais je ne voudrais te revoir.
Hakima qui l'attendait au seuil de la porte d'entrée se sentit offusquée :
- Je ne veux pas qu'un malentendu se produise à cause de moi et…
Nafissa lui sourit :
- Ne t'en fais donc pas ma puce, au contraire, c'est grâce à toi que j'ai aujourd'hui le courage d'affronter l'amère réalité de mon existence. Aller viens, sortons, j'étouffe dans cette maison.
- Va au diable, lui lance Mohamed d'une voix rageuse, alors qu'elle claquait la porte derrière elle.
Il faisait presque nuit, et Nafissa conduisait d'une main experte sur l'autoroute. Hakima gardait le silence. Elle venait d'assister à une scène de ménage dont elle ignorait tout jusqu'à ce jour. C'était donc vrai ! Les couples mariés n'étaient heureux que dans ses lectures, et dans les films. Et dire que ses camarades de classe rêvaient à qui mieux-mieux devant les feuilletons à l'eau de rose, qu'elles commentaient entre elles, dès qu'elles en avaient l'occasion.
Elle jette un regard à sa “maman” et remarque la rougeur sur sa joue. Elle tend la main et se met à lui caresser les cheveux et le visage :
- Je suis désolée, maman.
Nafissa pousse un soupir :
- Ce n'est rien ma chérie. Ce mufle n'a eu que ce qu'il méritait. J'aurais dû passer à l'action depuis longtemps.
- Où vas-tu te rendre maintenant ?
- Oh, ne t'en fais donc pas pour moi Hakima. Je vais prendre une chambre d'hôtel pour quelques jours, et ensuite je verrais.
Elle sourit et poursuit :
- Ne t'en fais pas pour moi, je suis assez grande pour me débrouiller. Je suis plutôt inquiète pour toi, je n'aimerais pas t'abandonner, alors que tu viens d'entamer tes études secondaires.
Hakima sentit les larmes sur ses joues :
- Tu tiens à moi à ce point ?
-Bien plus que tu ne le crois ma puce. Si cela ne dépendait que de moi, je t'aurais déjà retirée de l'orphelinat pour t'emmener vivre ailleurs. Mais tant que tu n'as pas encore atteint tes 18 ans, je ne pourrais rien faire.
- Tu en as déjà fait beaucoup pour moi.
Nafissa lui caresse les cheveux :
- Ce n'est rien. J'espère que tu es consciente de la réalité des choses maintenant, et que tu as appris que seule la volonté, le courage et l'espérance, en dehors de tes études bien sûr, peuvent tracer un sillon au milieu d'un océan que le destin déchaîne à sa guise. Ma vie n'a été qu'une succession d'échecs parce que je n'ai jamais eu le courage de me révolter.
Hakima garde le silence un moment. Elle était triste de voir sa “maman” si malheureuse. Cette femme remarquable l'avait aidée autant qu'elle le pouvait. Elle avait toujours été à ses côtés, et ne l'avait jamais privée de quoi que ce soit. Jamais elle n'avait éprouvé de la solitude ou un manque affectif auprès d'elle. Sa bienfaitrice ne lui avait jamais fait sentir qu'elle était une enfant “différente”. Bien au contraire. Elle avait toujours fait en sorte de la défendre contre ceux qui voulait la déstabiliser, ou lui nuire.
Elle pousse un soupir. Et maintenant que va-t-elle devenir ?
(À suivre)
Y. H.


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