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Ouyahia contente syndicat et patrons
Snmg en hausse et statu quo pour les retraites
Publié dans Liberté le 01 - 10 - 2011

C'est le seul acquis palpable de l'UGTA, dont les deux autres revendications, à savoir la baisse de l'IRG et l'abrogation de l'article 87 bis, sont retoquées par un Ouyahia soucieux de prévenir des risques de faillite de l'état.
La 14e tripartite gouvernement-Ugta-patronat a été clôturée hier à la résidence d'Etat, El-Mithak, avec à la clé une augmentation de 20% du salaire national minimum garanti, (SNMG). Il passe ainsi de 15 000 DA à 18 000 DA. Il rentre en vigueur à compter du 1er janvier 2012. L'incidence financière de cette nouvelle augmentation du SNMG est estimée à 75 milliards de dinars. L'augmentation décidée ne concernera pas cependant toutes les catégories salariales. Elle profitera aux salariés à bas revenu, (inférieur ou égal au SNMG), mais aussi aux hauts cadres dont le salaire est indexé au SNMG. C'est dire que l'impact de cette augmentation s'annonce plutôt minime sur le pouvoir d'achat de la classe ouvrière. Ceci, quand bien même le premier ministre, Ahmed Ouyahia, se félicite de cette nouvelle augmentation qui intervient deux années après celle de 32% décidée lors de la tripartite de 2009. Lui, qui “souhaite” voir l'argent de cette augmentation dépensé sur le produit national. Ceci, même s'il concède que “tout ce qu'on donnera sur le plan social peut s'avérer insuffisant” ! La promotion de la production nationale étant le cheval de bataille du gouvernement. D'où, d'ailleurs, soutient-il, toutes les concessions faites à l'occasion de cette tripartite au patronat à même de permettre la mise à niveau des entreprises privées, et donc, promouvoir l'outil national de production.
L'abrogation de
l'article 87 bis renvoyée
au prochain code du travail
C'est aussi le même argument avancé par M. Ouyahia pour justifier l'inopportunité d'abroger le fameux article 87 bis contenu dans le code du travail. Cet article est décrié par les syndicats autonomes, tant il rend caduque l'application effective du SNMG. Pour étayer sa thèse, le Premier ministre juge que “tout comme le budget public, les entreprises économiques ne pourraient pas faire face actuellement et sans graves conséquences à une abrogation de l'article 87 bis”. Dans cette perspective, la tripartite a tout de même décidé de “mettre sur pied un groupe de travail mandaté d'évaluer les incidences de la suppression de cet article et préparer la prise en charge de cette question dans la prochaine révision du code du travail”.
Pas de baisse de l'IRG
Si le gouvernement a accepté la revendication de l'UGTA concernant l'augmentation du SNMG, en revanche, il refuse catégoriquement d'aller vers une baisse de l'Impôt sur le revenu global (IRG). “Il n'est pas question de toucher à l'IRG, tant est que la fiscalité ordinaire ne couvre pas 50% des salaires de l'Etat”, a justifié M. Ouyahia, à l'issue de cette rencontre non-stop qui a duré plus de 24 heures. Manière pour lui de prévenir le risque à prendre en cas d'une baisse de la rente pétrolière qui assure les 50% restants de la fiscalité ordinaire. L'IRG représente exactement 25% de cette fiscalité, atteste, dans sa déclaration en marge, le ministre des finances, Karim Djoudi.
M. Ouyahia évoquera, à ce titre, l'état des finances publiques marquées par une “importante résurgence du déficit budgétaire du fait de la politique salariale de l'Etat, des transferts sociaux ainsi que du volume des investissements publics”. Le premier ministre, apprend-on de sources informées, a même fait une confidence en plénière : “le budget de l'Etat est déjà semi-déficitaire.” Publiquement, M. Ouyahia n'écarte pas le risque des répercussions de la crise économique mondiale, expliquant que “notre pays n'est pas un îlot isolé du reste du monde”.
Le dossier des retraites sera réglé au nom de la… solidarité !
Par ailleurs, et devant le rejet du patronat à sa proposition d'assumer 1% supplémentaire des charges fiscales, M. Ouyahia n'a pas pu mieux faire concernant la question de la revalorisation des retraites, autre revendication de l'Ugta. Selon des indiscrétions, le dossier des retraites aurait même constitué le point de discorde de cette tripartite. “C'est le point qui a pris le plus de temps et qui a provoqué un débat houleux dans la salle”, avons-nous appris de source sûre. La même source révèle qu'“Ouyahia était dans tous ses états avant de décider de mettre fin au débat, promettant que la question des retraites sera prise en charge par le gouvernement”. Chose qu'il confirmera lors de son point de presse tenu à la fin de la rencontre, mais non sans faire la nuance que “ce dossier sera réglé au nom de la solidarité”. Et de justifier encore : “Nous pouvons subitement faire monts et merveilles, mais il viendra le jour où l'Etat ne pourra plus alimenter la caisse des retraites (…)”, allusion faite toujours à l'éventualité de la baisse de la rente pétrolière.
Rappelant au passage les “efforts exceptionnels” décidés par le chef de l'Etat au profit des retraités (sur le compte des fonds publics – au total 110 milliards de dépenses complémentaires de retraites, de 2006 à 2010), M. Ouyahia tente d'apaiser les esprits en révélant que la part de la fiscalité pétrolière dont est doté le fonds national de réserves des retraites sera portée à “3%” à partir de 2012.
Se déclarant “solidaire et soucieux de ne pas mettre en danger les équilibres de la CNR ainsi que ceux du budget de l'Etat”, le gouvernement d'Ouyahia compte “dégager une solution raisonnable et appropriée à cette question”. À présent, il a été convenu de confier à un groupe de travail tripartite “l'examen des possibilités d'augmenter le taux de cotisation de la branche retraite pour assurer à la caisse les recettes supplémentaires nécessaires à la prise en charge durable de ses obligations envers les retraités”.
M. Ouyahia qui, à l'occasion de cette tripartite, a concédé toutes, ou presque, les revendications formulées par le patronat, semble vouloir plutôt gagner du temps, d'autant qu'il dit clairement qu'“il faut d'abord créer la richesse, pour la redistribuer ensuite”.
Dans l'absolu, la formule semble somme toute logique, mais à condition que les entreprises nationales, publiques et privées, jouent le rôle de créateur de ces richesses. Maintenant qu'elles bénéficient de plusieurs largesses…


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