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Littérature francophone : quel devenir ?
Sila : CONFERENCE-débat avec Charif Majdalani et Salah Guemriche
Publié dans Liberté le 02 - 10 - 2011

Issue soit de l'appropriation de la langue française, soit au contact du colonisateur, cette forme littéraire, présente dans plusieurs pays, constitue un ensemble qui alimente la littérature française. Qu'en est-il aujourd'hui de son existence dans ces pays ?
“L'avenir de la littérature francophone au Machrek et au Maghreb”. Tel a été l'intitulé de la conférence-débat qui s'est déroulée vendredi, à 17h30, à la salle de conférences B du 16e Salon international du livre d'Alger. Animée par Charif Majdalani (Liban) et Salah Guemriche (Algérie), sans Rachid Boudjedra qui était absent alors qu'il figurait dans le programme, cette rencontre a été modérée par l'universitaire algérien Mohamed-Lakhdar Maougal. Avant d'entrer dans le vif du sujet, le modérateur a planté le décor en déclarant que cette “réflexion est difficile et délicate”, car elle concerne une forme littéraire issue des chocs des cultures.
Il a, en outre, affirmé qu'il n'existe pas une littérature francophone, mais des littératures francophones, appelées communément "littératures d'expression française" ou postcoloniales pour certains pays. Ces dernières ont une histoire. Afin de parler d'avenir ou de devenir, selon l'orateur, il faut revenir au contexte de la naissance de ces littératures. En effet, si en Algérie et dans certains pays cette forme littéraire est née du fait de la présence du colonialisme français, dans d'autres c'est le fait de la traduction. Ce qui est le cas en Orient, avec le travail réalisé par Chems Eddine Afandi et Mahieddine Bacha.
En Egypte, considéré comme le pays pionnier dans l'introduction du roman étranger, même francophone, et ce grâce aux immigrants libanais, comme déclaré par Charif Majdalani. Selon lui, cette “forme de littérature” est de contextes différents, selon les spécificités culturelles, sociales et politiques de chaque pays. D'où la difficulté de les mettre dans la même forme, car elles ont toutes une histoire particulière. Pour étayer ses propos, il avancera l'exemple de son pays en comparaison avec l'Algérie. En effet, dans notre pays, elle est née au “contact du colonisateur”, devenant une arme de résistance et un outil véhiculant un discours nationaliste anti-colonial, soulignant, de ce fait, l'identité algérienne. En revanche, au pays du Cèdre, cette forme de littérature est née du fait de “l'appropriation de la langue française”, un choix délibéré. Et d'ajouter que les littératures francophones font partie de ce qui est aujourd'hui appelé “la littérature europhone”. Rebondissant, M. Maougal affirme qu'aujourd'hui les littératures francophones font partie d'une “histoire commune qui a dépassé les frontières.” Cela est dû, selon lui, à l'émigration et à la traduction.
Un devenir lié au lectorat
Prenant la parole, Salah Guemriche a donné comme exemple ce qui s'est passé en Algérie durant les années 1970 : l'arabisation qui a poussé “beaucoup de plumes” à mettre de côté leur stylo, car il leur a été reproché leur choix de la langue française comme moyen d'écrire des romans. Il a également évoqué la célèbre phrase de Kateb Yacine : “Le français est un butin de guerre”. Soulignant ainsi l'importance ou la chance d'avoir cette ambivalence d'écrire dans plusieurs langues en Algérie, d'où la richesse de la forme littéraire en général. Par ailleurs, concernant le devenir de la littérature francophone au Machrek et au Maghreb, M. Guemriche a déclaré que “la littérature francophone ne disparaîtra pas tant qu'il existera un lectorat”.
Allant plus loin, Mohamed-Lakhdar Maougal a affirmé qu'en Algérie, “il y a eu une effraction historique qui fera l'avenir de la littérature francophone et sa force”. Selon lui, sans cette littérature francophone, “la littérature française serait orpheline.”
Il est nécessaire de sortir cette littérature francophone de son cadre d'anti-colonial pour une ouverture plus large qui passera de la singularité à la pluralité. Et comme l'a déclaré l'invité libanais, pour parler d'avenir ou de devenir, il faut “morceler la question, car chaque littérature francophone a un vécu spécifique.”


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