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Une rentrée scolaire perturbée à Constantine
Retard dans les inscriptions, spectre de la grève, manque de manuels…
Publié dans Liberté le 04 - 10 - 2011

“La rentée scolaire 2011-2012 s'effectue au rythme d'un train de sénateur et pour cause, nous abordons la 4e semaine depuis la rentrée des classes et les élèves n'ont pas encore entamé les cours”, nous avoue un enseignant que nous avons rencontré aux abords de la direction de l'éducation de la wilaya de Constantine.
Les inscriptions dans la majorité des établissements scolaires ne sont pas encore clôturées, ce qui a pour conséquences de déstabiliser le corps enseignants. Les classes sont vides pour la simple raison qu'une grande majorité des élèves n'est toujours pas inscrite, ce qui fait croire aux autres élèves que la rentrée n'est pas encore effective d'où un grand taux d'absentéistes. Pour certains enseignants, la faute incomberait aux responsables des établissements qui auraient omis de joindre aux derniers bulletins le règlement intérieur et les dates d'inscription de chaque palier. Pour essayer de voir plus clair dans cet imbroglio, nous avons décidé de faire le tour des établissements. À 14h, beaucoup de lycées ne connaissent pas une grande affluence. “Le lycée est presque vide les après-midi”, nous racontent ces derniers.
“Faute d'élèves, les enseignants rentrent chez eux et le personnel administratif ne tarde pas à leur emboîter le pas”, nous avoue un agent affecté à la loge d'un lycée à Djebel Ouach. Pour les élèves l'explication est toute autre. “Nous ne somme pas nombreux à venir en cours et nous avons remarqué que les absences ne sont pas comptabilisées alors nous profitons pour prolonger nos vacances”, nous avouent-ils. Voulant situer les responsabilités, nous nous sommes rapproché des adjoints de l'éducation pour en savoir un peu plus sur ce laisser-aller. Quelle que soit la situation géographique de l'établissement, la réponse est la même : “L'opération des inscriptions n'est pas clôturée, nous ne pouvons pas établir définitivement les listes des élèves, ce qui ne permet pas aux enseignants de procéder à l'appel et recenser les absents.”
Les manuels scolaires
Alors que le ministre de l'Education nationale n'avait de cesse de rassurer les parents d'élèves quant à la disponibilité des manuels scolaires avançant un taux de couverture de plus de 150%, voilà que les chefs d'établissement se plaignent d'un déficit de certains titres au niveau de tous les paliers. Sur le terrain, cette lacune était très perceptible même si la faute n'est à amputer à un quelconque déficit dans l'impression des manuels mais beaucoup plus à une défaillance dans l'acheminement et la distribution des quotas dans les délais et en quantité suffisante. Approchés pour de plus amples explications, les chefs d'établissement, tous paliers confondus, expliquent les retards dans la procédure adoptée jusque-là. “La direction de l'éducation nous demande d'estimer nos besoins en fin d'année pour nous fournir 70% de notre commande en juin et les 30% restants nous sont remis à la rentrée.” Et d'ajouter : “Comme nous ne maîtrisons pas parfaitement les effectifs, il arrive que nous sous-estimons nos besoins.” “Ajoutons à cela le fait qu'on nous fournit très souvent 50% au lieu des 70% promis d'où les déficits qui apparaissent en fin de parcours”, nous confie certains directeurs de CEM et de lycée de Sidi Mabrouk confirmé par un intendant d'un CEM du Khroub. Si des retards dans la vente des manuels venaient à se prolonger au-delà du mois d'octobre, cela risquerait de pénaliser fortement les apprenants qui se verraient exclus du cours par des enseignants qui auraient été instruits de ne pas accepter les élèves sans ces précieux documents, situation qui a fortement perturbé les cours l'année dernière.
Les exclus de l'année
scolaire 2010/2011
Ils sont nombreux les exclus du cursus scolaire nés en 1993, pour les lycéens de 1re année, 1992 pour la 2e année ou les ajournés du baccalauréat de juin 2011 nés en 1991. Jusqu'au moment où nous écrivons ces ligne, seul le directeur du lycée Tarek Ibn Ziad semble s'inquiéter de leur sort au grand bonheur des leurs parents. Pour les autres, c'est le silence radio, s'ils n'affichent pas outrageusement leur aversion à une éventuelle réinsertion dans le circuit scolaire après une révision au cas par cas par un nouveau conseil des classes. “C'est une remise en cause des décisions des conseils de classe et en plus les capacités d'accueil de notre établissement ne nous permettent pas une telle initiative”, déclare le directeur d'un lycée à Sidi Mabrouk. Et de continuer : “Il ne tient qu'aux parents des ses élèves exclus de leur trouver une inscription dans un autre établissement et nous leur délivrons un exéat pour un éventuel changement.” Même son de cloche dans un autre lycée de la même circonscription qui subit à longueur de semaine l'inquiétude des parents d'élèves injustement exclus. “Mon fils n'a refait qu'une classe au cycle moyen et n'a jamais refait de classe au lycée”, vocifère le père d'un élève ajourné à l'examen du bac, qui a passé la semaine à faire vainement le pied de grue devant la porte du directeur du lycée. La panique est plus marquée chez les parents des élèves de 1re année secondaire nés en 1993. “Ils veulent se servir de nos enfants pour remplir leurs centres de formation”, déclare, outré, un père de famille. Notre enquête nous a fait découvrir des élèves exclus 1re année secondaire nés en 1994 soit des enfants à peine âgés de 17 ans. “J'ai inscrit ma fille à 5 ans pour parer à cette éventualité, je suis enseignante d'anglais depuis 20 ans et je me rends compte que mon statut de membre de la famille de l'éducation ne m'a servi à rien, ma fille qui a eu des problèmes de santé se retrouve aujourd'hui dans la rue à 17 ans”, nous raconte une enseignante. La question qui taraude les esprits est pourquoi les chefs d'établissement ont-ils attendu la fin septembre pour proposer aux parents des exclus de trouver un autre établissement pour leur progéniture contre un exéat sachant que toutes les classes sont surchargées ? Comment peut-on proposer un exéat à un élève exclus ? Une question qui mérite d'être posée aux chefs d'établissement, auteurs de cette proposition pour le moins illégale. Pour l'heure avec la grève illimitée qui se profile à l'horizon et à laquelle appelle le Cnapest et l'Unpef, les apprenants risquent de chômer pour ne pas dire prolonger leurs vacances pour encore longtemps à moins que… !


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