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Confessions d'un orphelin 17eme paritie
Publié dans Liberté le 05 - 12 - 2011

RESUME : Karim surprend son demi-frère dans sa chambre avec la photo de sa cousine, il essaie de la lui prendre en douceur, mais ce dernier la déchire. Il se retient de frapper le petit morveux, mais quand son père le surprend la main levée, son jeune fils geignant, il le gifle sans lui laisser une chance pour s'expliquer. Karim part revoir sa cousine Donya, il demande à Ryma de l'appeler en suggérant de l'attendre au parc...
Voilà plus d'une heure que j'attends, mais Donya ne vient pas. Je me lève pour partir et je suis surpris par de douces mains qui me ferment les yeux et une voix attendrie me dit :
- J'espère que tu connais le mot de passe moussaillon !
Je souris et lui réplique :
- Oui capitaine, c'est moineau.
Elle enlève ses mains, et je perçois Donya toute heureuse se retenant de me prendre dans ses bras, et en s'asseyant à mes côtés sur le banc, elle remarque de suite mes blessures :
- Tu as été brûlé au poignet ? Tes doigts sont écorchés. Qu'est-ce qu'il y a Karim ?
- Rien, ne t'inquiète pas, j'ai eu un petit incident en renversant une tasse de café, et les écorchures… je me suis coupé… en utilisant des ciseaux, c'est tout.
J'essayais de la rassurer pour qu'elle ne se doute de rien, mais elle est perspicace. En examinant mes yeux, elle me révèle :
- Tu n'as pas dormi de la nuit, tu as les yeux cernés, et tu as le teint pâle !
- Arrête ! Tout va bien.
- Non, tu me mens Karim, pourtant t'avais promis de toujours me dire la vérité !
- Je t'assure que ma vie avec mon père est un vrai bonheur.
- J'ai entendu ma mère dire à mon père qu'il s'était remarié, et avait même un fils, et en apprenant ça, j'ai tout de suite appelé chez toi pour demander de tes nouvelles, et une dame m'a raccroché au nez en m'insultant et m'interdisant de rappeler de surcroît !
- C'est la “baleine” !
- Ta belle-mère est une baleine ? Je ne savais pas ! N'est-ce pas ce dur à nourrir, un mammifère de cette taille ?
J'éclate de rire, car sa naïveté est touchante et je me hâte de demander de ses nouvelles afin de détourner la conversation sur un autre sujet :
- Alors vous allez bien ? Tante Farah doit sûrement me haïr, et oncle Wahid doit m'en vouloir à mort !
- En réalité, mon père est le plus frustré, m'avoue-t-elle en jouant à faire balancer ses pieds.
- Ah ! Il est sûrement énervé pour tout le mal que j'ai pu causer en partant de la maison : j'ai fait pleurer sa petite fille préférée.
- Oh non ! Ce n'est pas ça ! Hier quand il est rentré du travail, j'ai vite fait de l'intercepter et lui raconter comment maman t'avait chassé de la maison. Il en veut à maman de t'avoir fait ça, pas à toi ! Tu n'y es pour rien !
- Pourquoi as-tu fait ça ? Tu sais que je déteste quand tu rapportes à ton père ce que ta mère ou tes sœurs me font. T'avais promis d'arrêter !
- Les circonstances sont différentes, je ne tolère pas que tu me quittes à cause d'elle !
- C'est de ta mère dont tu parles Donya ! Surveille tes propos et arrête de balancer tes jambes comme ça, tiens-toi correctement je te prie !
Elle se tient droit, une main sur l'autre, les yeux fixes dans le vide, ne bouge plus, et tout le long répondait à mes interrogations concernant mon départ, avec retenue et affirmait ou niait sans formuler de phrases longues.
- Que fais-tu ?
- Que veux-tu dire ? me demande-t-elle
- Tu restes de marbre, telle une statue, tu n'affiche aucune émotion !
- Faudrait savoir ce que tu veux. Est-ce que je dois rester poliment assise, ou bien gesticuler pour évacuer ce bonheur qui submerge mon corps ?
Je la saisis par le menton, et lui tourne la tête en ma direction, la forçant à me regarder droit dans les yeux, et je lui souris en affirmant :
- Regarde-moi Donya, je suis venu pour te voir toi ! Non pas pour dialoguer avec un mur.
Elle se lève gênée, faisant semblant d'avoir des fourmis dans les jambes, puis me propose de marcher et de nous promener dans ce beau parc. J'accepte, pourquoi pas ?
J'avais si faim que mon ventre me trahissait par de petits cris que Donya s'amusait à interpréter à sa manière :
- Ton ventre me dit "Donya, nourris moi !, Donya nourris moi !".
Je ne ris pas, car j'avais si faim que je pouvais dévorer l'herbe sur laquelle je marchais. Donya me demande d'attendre sous un arbre pour aucune raison apparente. Elle s'en va. Peu de temps après, elle revient sandwichs et boissons en main. Prélassé sur l'herbe, j'étais si heureux de voir de la nourriture, comme un affamé qui essaie de cacher son appétit. Je l'interroge, en semblant interloqué :
- Pourquoi as-tu apporté ça ? Tu sais que j'ai le ventre qui va exploser, tant j'ai mangé aujourd'hui et hier à ma faim… Ma belle-mère sait vraiment cuisiner !
- D'accord, je vais les jeter à la poubelle, me rétorque-t-elle avec le sourire.
Je ne crus pas qu'elle en fût capable, mais au moment où elle allait réellement les lâcher, je lui hurle :
- Non ! J'ai faim !… En fait, je meurs de faim ! La baleine mange ses frères en conserve et me laisse mourir de faim !
(À suivre)
H. B.


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