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La chronique de Abdelhakim Meziani
Lorsque l'histoire rattrape Frédéric Chopin à Alger (2/2)
Publié dans Liberté le 17 - 12 - 2011

Je ne savais pas que la chronique dédiée à Frédéric Chopin allait permettre à mes réminiscences maghrébines de s'inviter cette semaine. À la grande satisfaction du militant de l'identité maghrébine que j'ai toujours été. Des souvenirs impérissables ont rejailli de quelques refoulements contenus mais dont la libération s'impose à jamais. Même si la question du pays, de la patrie ou de la nationalité a fait au cours de l'histoire, comme pour Chopin d'ailleurs, l'objet d'un débat parfois passionné. Ce n'est pas sans raison d'ailleurs si la Tunisie de Habib Bourguiba a dédié un magnifique buste en bronze à ce grand compositeur. Et c'est mon ami l'auteur et critique de cinéma tunisien Khemaïs Khiati qui me l'a appris juste après la publication de la première partie de la chronique consacrée au 3e Festival international de la musique symphonique. Comme quoi les technologies de l'information et de la communication se jouent royalement, sans jeu de mots ni de maux, de la kyrielle de faux barrages que des calculs étriqués opposent à chacune de nos avancées. C'est en 1972, en marge des Journées cinématographiques de Carthage, que nous avions créé, Khemaïs, Noreddine Saïl (ancien PDG de la chaîne de télévision les 2M et actuel DG du Centre du cinéma du Maroc) et moi-même, l'Association arabe des critiques de cinéma. Un prélude qui allait permettre à Saïl, Najib Ayed (l'actuel patron du Festival international du film pour l'enfance et la jeunesse de Sousse) et à votre chroniqueur de donner le jour à l'Union maghrébine des fédérations de cinéclubs, le 1er novembre 1974 en hommage donc à la Révolution nationale algérienne. S'agissant de Chopin, cette identité n'est pas uniquement la conséquence d'une jeunesse en Pologne et d'une convention sociale. Non seulement “Chopin, en Pologne s'est construit polonais” mais le musicien revendique fréquemment son allégeance à ce pays. En 1830, la Pologne est envahie par la Russie. Cette invasion est ressentie par l'intéressé comme “la pathétique signification d'un tourment inguérissable et d'une blessure à jamais ouverte”. Si le contexte historique particulièrement difficile de la Pologne ne favorise pas une nationalité polonaise, estiment certains biographes, bien d'autres ne sont pas loin de penser qu'il n'en développe pas moins le patriotisme chez de nombreux ressortissants de ce pays, disséminés comme Chopin de par le monde.
Est-ce pour cette raison que d'aucuns mettent l'accent plus sur l'identité que sur la nationalité ? La question méritait d'être posée surtout après une réaction justifiée d'un mélomane présent au Palais de la culture, à l'occasion de la séance inaugurale du 3e Festival international de la musique symphonique. Un mélomane qui, très au fait de l'exil doré à Paris du grand compositeur alors que son pays faisait pourtant face à une horrible répression, n'a pas manqué d'assimiler l'hommage rendu à une sorte de fausse note. Et il n'a pas tort surtout que d'après des témoignages de l'époque, Chopin avait en quelque sorte joué à cache-cache avec les révolutions de son temps. Son absence marquée dans les conflits met à jour un trait particulier de son caractère. Je ne peux, en la matière, qu'honorer la partition écrite par le compositeur Franz Liszt, amplifiée à juste titre d'ailleurs par les auteurs français Honoré de Balzac et George Sand qui fut son attachante compagne, l'artiste-peintre Eugène Delacroix et les compositeurs Joseph Pleyel et Hector Berlioz. Ce n'est pas sans raison aussi si ses compatriotes parlent de lui comme du compositeur national polonais malgré le fait qu'il ait quitté définitivement son pays à l'âge de 20 ans. Plus universel que Polonais dans ses créations, Frédéric Chopin n'en reste pas moins très attaché à sa terre natale, ne serait-ce que par le patriotisme douloureux porté par sa musique. Si la sensibilité de Chopin est polonaise et se traduit par la reprise de mélodies populaires, sa langue musicale est savante. Elle participe de la grande musique, soutenait à l'époque Eugène Delacroix. Chacune de ses compositions est un sésame qui ouvre au musicien la porte à des amitiés qu'il gardera parfois toute sa vie. Malgré sa dramatique rupture avec George Sand qui l'affecta grandement, jusqu'à sa mort intervenue prématurément à l'âge de 39 ans.
A. M.
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