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Pierre Olivier ADREY, Directeur Général de la SAPS, À LIBERTE
“Il faudra 20 ans pour former la demande dans les assurances de personnes !”
Publié dans Liberté le 15 - 02 - 2012

Produit du “partenariat stratégique” entre la SAA et la Macif, première compagnie d'assurances des particuliers en France, la SAPS, Société d'assurance de prévoyance et de santé, est au carrefour de beaucoup des évolutions en cours dans le secteur algérien des assurances : ouverture au partenariat international, filialisation de l'assurance de personnes, développement de la bancassurance avec ses 2 autres grands partenaires, BDL et Badr, associés au capital de l'entreprise…
Liberté : Pouvez-vous nous parler de la genèse du partenariat entre la SAA et la Macif ?
Pierre Olivier Adrey : Les premiers contacts entre les deux compagnies remontent à 2007 et 2008. À l'époque, la SAA s'est rapprochée de la Macif pour explorer les possibilités de partenariat entre deux entreprises qui ont beaucoup de points en commun, à commencer par le fait que la Macif est le numéro un en France dans l'assurance automobile et l'assurance habitation, ce qui est également le cas de la SAA pour le marché algérien. Après concertation, les deux compagnies ont signé, fin 2008, un accord de coopération portant notamment sur la formation de collaborateurs de la SAA, en Algérie et en France, sur des thèmes communs : systèmes d'informations, prévention des risques, modes de gestion des clients et de règlement des sinistres.
Dès 2009, une réflexion s'est aussi engagée sur la filialisation des assurances de personnes. La SAA, qui dispose dans ce domaine d'un portefeuille de 1,5 milliard de dinars ne voulait pas perdre le bénéfice des efforts réalisés dans le développement des contrats assurances de personnes. Après plus d'un an de travail en commun et de contacts avec d'éventuels partenaires, les futurs associés, SAA et Macif ont créé une filiale en commun avec la BDL et la Badr. La Saps a été créée devant notaire en juillet 2010 et son agrément par les instances de supervision du secteur est intervenu en mars 2011.Les premiers contrats ont été commercialisés dès juillet 2011.
Quelle est l'expérience de la Macif en matière de développement à l'international ?
La Macif n'est pas une mutuelle d'assurances très internationalisée. Elle s'inscrit dans une démarche d'entreprise connue en France sous le nom de “mouvement de l'économie sociale”, une vision de l'économie qui place les personnes au centre de ses préoccupations, et elle recherche des partenaires à l'étranger avec lesquels partager ces valeurs. Pour répondre plus précisément à votre question, il existe actuellement deux filiales de la Macif au Portugal et en Grèce. La Macif a, en outre, conclu des accords de coopération avec des compagnies marocaines et d'Afrique subsaharienne. Un partenariat est également en projet avec des assureurs tunisiens.
Comment le capital et les rôles sont-ils répartis au sein de la Saps ?
La Macif détient 41% du capital, la SAA 34%, la BDL 15 % et la Badr 10%. La Macif a souhaité exercer le management de la compagnie : j'exerce donc la responsabilité de directeur général dans cette société dont le président est M. Douakh qui est issu de la SAA.
Notre stratégie, d'une façon très générale, va s'appuyer sur le système de distribution multi-canal qui existe déjà et qui a été mis en place par la SAA et ses partenaires bancaires. Notre compagnie va utiliser ce réseau. Elle va créer des systèmes d'information basés sur les nouvelles technologies, notamment internet, concevoir les produits et les campagnes de communication et de marketing associées, régler les sinistres et assurer la formation des vendeurs.
Quels sont les produits que vous allez commercialiser ?
Le portefeuille de la SAA va être transféré à la Saps au cours de l'année 2012, au terme d'une opération d'évaluation qui permettra de déterminer son prix de cession.
Ce portefeuille est aujourd'hui constitué essentiellement d'assurances individuelles accidents ou décès, d'assurances voyage et rapatriement de corps, et d'assurances collectives groupes pour les entreprises souhaitant protéger leurs salariés dans le domaine de la prévoyance santé. Un des premiers produits innovants que nous proposerons dans les mois à venir sera une assurance emprunteur de prêts immobiliers, mise à la disposition d'abord de nos associés de la BDL et de la Badr , puis d'autres acteurs du marché.
Nos projets portent également sur la mise au point de produits d'assurance santé ou de produits “accidents de la vie” qui seront adaptés spécifiquement pour les
clients algériens.
Quels seront vos canaux de distribution ?
Du fait de la loi de séparation entre assurances de personnes et assurances de dommages, nous avons la faculté, jusqu'à la fin 2012, de diffuser nos produits par le biais des agences directes SAA.
Nous avons lancé simultanément une opération de contractualisation des mandats des agents généraux et des courtiers avec la Saps.
Des conventions de distribution vont également être signées avec la Badr et la BDL pour une distribution de nos produits au sein d'un certain nombre d'agences de ces deux banques.
Nous développerons en outre progressivement notre propre réseau d'agences directes dans les plus grandes villes du pays ; la première d'entre elles sera inaugurée prochainement au centre d'Alger. Nous n'avons cependant pas vocation à nous engager trop largement dans cette voie, compte tenu de la capacité de distribution de nos actionnaires qui disposent déjà d'un réseau de près d'un millier de points de vente.
Quelle appréciation portez-vous sur le marché algérien des assurances de personnes ?
Il s'agit clairement d'un marché qui se trouve encore à l'état embryonnaire et dont le potentiel de développement est important, contrairement à des marchés très travaillés comme le marché français par exemple. Sur le marché algérien, il faudra sans doute au moins une vingtaine d'années et la multiplication d'acteurs performants et innovants pour former les consommateurs à l'utilité d'une protection assurances de personnes.
Un travail de pédagogie doit être engagé et il devra utiliser tous les vecteurs de communication, que ce soit la presse écrite et audiovisuelle, internet ou nos propres réseaux de vendeurs. L'un des enjeux principaux dans ce domaine sera de concevoir nos produits en fonction des sources de motivation propres aux clients algériens.
Il faudra surmonter un obstacle d'importance: le marché des placements n'offre actuellement pas assez de supports d'actifs financiers et de possibilités de rentabilité à moyen et long terme, pour permettre un développement significatif de produits comme l'assurance vie ou les retraites complémentaires par exemple.
H. H.


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