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Un colloque sur le Printemps arabe a évoqué la thématique à Montréal
Blogosphère ou la révolution numérique arabe
Publié dans Liberté le 18 - 02 - 2012

“On ne devient pas révolutionnaire en cliquant sur le bouton J'aime de facebook.”
Trois dictatures tombées, une remontée de l'islamisme politique, l'émergence de nouvelles sociétés civiles pilotées par des cyberdissidents. La révolution “inachevée” du Printemps arabe a débouché sur des dynamiques nouvelles qui ne manqueront pas de chambouler les rapports de force en présence. Mais, dans ce processus historique, dans quelle mesure l'utilisation des nouvelles technologies et des médias sociaux a-t-elle contribué à l'émergence de ces dynamiques ? Est-ce que les médias sociaux sont à l'origine des changements politiques intervenus dans la région ? C'est à cette problématique qu'ont tenté de répondre des experts, en marge du colloque international organisé, jeudi, par l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à l'Université du Québec à Montréal (Uqam) sous le thème générique : “Le Printemps arabe, un an après : changements politiques et nouveaux acteurs ?” Modérant les débats, Julien Saâda, doctorant en sciences politiques à l'Uqam, affirme que deux thèses s'affrontent au sujet de l'avènement des médias alternatifs dans le monde arabe. L'une qui stipule qu'Internet servira à terme les pouvoirs et l'autre qui souligne que le développement des nouveaux médias permettra l'émergence d'un espace démocratique transnational.
Selon l'orateur, il est indéniable que les blogueurs et cyberdissidents ont joué un rôle-clé dans les révoltes arabes.
“Ce sont eux qui ont donné une structure narrative et un contenu politique aux révoltes. C'est comme cela qu'ils ont façonné l'opinion publique”, dira M. Saâda. Intervenant en vidéoconférence à partir de Gaza, Joseph Daher, blogueur actif sur la Toile, a mis en avant le contexte social de cette révolution.
Il cite l'exemple de l'Egypte où le mouvement de révolte avait commencé avec moins de 20 000 manifestants pour mobiliser, quinze jours plus tard, des millions de personnes, provoquant la chute de Moubarak. Pour lui, c'est que, s'il est vrai qu'Internet a servi de relais d'information, le mouvement de contestation a pris parce que des militants activistes ont mené un travail de terrain au sein d'une société acquise à l'idée de changement. Le blogueur n'exclut pas à l'avenir une rivalité qui va persister entre les cyberdissidents et les nouveaux pouvoirs, si jamais ces derniers ne tiennent pas leur promesse de démocratisation de la vie publique. Guy Bégin, professeur au département d'informatique à l'Uqam, abordera, lui, les dessous informatiques derrière l'usage des médias sociaux et d'Internet.
Il a mis en avant la stratégie des pouvoirs qui tentent de contrôler le flux d'informations sur la Toile, en citant l'exemple de l'Agence tunisienne d'Internet, qualifiée d'instrument de contrôle et de censure. En tant que mécanisme amplificateur, les nouvelles technologies produisent une instantanéité très forte qu'on ne trouve pas dans les médias traditionnels qui, eux, apportent une valeur ajoutée par une hiérarchisation de l'information, expliquera le conférencier. Evoquant la théorie d'une société en réseaux, celui-ci ajoutera qu'il est possible de contourner la censure des gouvernements par la multiplication des serveurs.
Pour sa part, Philippe Marcoux, journaliste à Radio-Canada, a reconnu que les nouvelles technologies avaient donné la liberté aux peuples pour lutter contre les dictatures. Mais il a visiblement tempéré les ardeurs du modérateur Saâda, qui a avoué l'influence limitée des blogueurs dans la société. La preuve : la victoire des islamistes qui n'ont pourtant pas été à l'avant-garde de la révolution. C'est que, selon lui, “on ne devient pas révolutionnaire en cliquant sur le bouton J'aime de facebook”.
Auparavant, lors de la table ronde du colloque présidé par Jean-François Lépine, président de l'Observatoire, les participants ont abordé des enjeux d'actualité avec le cas de la Syrie et de l'Egypte. Deux ateliers se sont intéressés à la nouvelle reconfiguration régionale avec l'émergence de nouveaux pôles d'influence, comme le Qatar et la structuration des sociétés civiles en tant qu'acteur du changement. Se voulant contradictoires, les débats ont charrié une nouvelle dialectique et un regard neuf sur une région en pleine mutation historique.
Y. A.


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