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Mi-ange, mi-démon 27eme partie
Publié dans Liberté le 21 - 02 - 2012

Résumé : Nadia part peu de temps après l'arrivée de sa belle-mère. Omar ne montre aucune joie en la voyant. Il souffre d'avoir tout quitté brusquement. Nadia lui propose de vivre ensemble à Constantine. Et parce qu'il lui en veut à elle et à son frère, elle ne lui raconte pas ce qui s'est passé ces derniers jours. Elle craint qu'il n'appelle la police.
Nadia se fait tellement de soucis qu'elle ne parvient pas à trouver le sommeil. Elle regrette d'avoir demandé à sa belle-mère de garder sa fille et la maison. Elle pense à son frère. Il a exigé ses bijoux et ses économies. Elle aurait dû rester et tenter de le raisonner. Le cœur serré, elle ne cesse de penser à ce qui risque d'arriver durant son absence.
Elle est si angoissée qu'elle finit par se lever. Omar dort si profondément qu'elle s'efforce à ne pas faire de bruit. Elle ne veut pas le déranger dans son sommeil. Elle va à la cuisine et se prépare une tasse de café, elle a besoin de réfléchir. Elle s'installe à la table.
Ses pensées l'emmènent quelques semaines en arrière et, sans s'en rendre compte, elle s'arrache les cheveux à force d'y passer les doigts. Ceci quand elle ne se ronge pas les ongles. Depuis qu'elle vit dans la peur, elle sent qu'un jour, son cœur allait lâcher tant l'angoisse est insupportable. Elle se rappelle le jour où elle a découvert que Saïd fait partie d'un groupe armé. Ce jour-là, elle n'aurait jamais dû écouter Ghania. Celle-ci l'a retenue et, depuis, la situation n'a fait qu'empirer. Saïd s'en est pris à Ghania physiquement. Il l'a volée et n'a pas hésité à s'emparer des bijoux de famille, pour les remettre aux terroristes. Ces derniers sont devenus ses amis. Le frère qu'elle a toujours connu, habité de sentiments nobles, attaché aux principes et aux valeurs inculqués par leurs parents, n'existe plus.
Nadia ne comprend pas comment un être aussi doux, aussi prévenant, parce qu'il a toujours été attentionné, puisse être devenu aussi dur. Que s'est-il passé ? Comment sont-ils arrivés à tuer en lui tout ce qu'il a de bon et faire naître en lui la haine ?
Lorsqu'ils ont eu cette discussion où il lui a demandé de se préparer à partir quand il lui enverrait un paquet, elle a cru qu'il a commencé à ouvrir les yeux. Elle a même espéré qu'il allait se retirer du groupe. Le fait de la prévenir a ramené l'espoir en elle, se convainquant presque que s'il est avec eux, c'est parce qu'il y est contraint.
Si l'espoir fait vivre, pour Nadia, il lui a fait croire que tout est encore possible. Pendant un moment, elle a cru que Saïd redeviendra celui qu'il était avant de connaître ce groupe armé. Mais la visite de Célia a chassé l'espoir. Saïd s'est impliqué davantage dans les actions terroristes.
Nadia regrette d'être partie. S'il n'envoie pas Célia, comme prévu, pour récupérer les bijoux et l'argent et qu'il se rende chez elle, qui sait quelle réaction il aura en ne la trouvant pas.
- Je n'aurais pas dû, se dit-elle. Et s'il décide de venir les voler et qu'il tombe sur sa belle-mère ?
Même avec une cagoule sur la tête, même avec une arme à la main, il ne l'impressionnera pas. Nadia la connaît trop bien. Elle se mettra à crier, elle se défendra comme elle pourra. Elle ne se laissera pas faire.
- Et si cela finit mal ? se demande-t-elle. Comment pourrais-je vivre avec ça sur la conscience ?
Sa conscience la tient éveillée jusqu'au matin. Lorsque Omar ouvre les yeux, il la voit regarder par la fenêtre. Elle s'est habillée. Elle est prête à repartir. Il ne comprend pas pourquoi. Il remarque sa pâleur, ses yeux rouges à force d'avoir pleuré. Il croit que c'est de sa faute si elle a passé une mauvaise nuit. Il le regrette et tente de la ramener à de meilleurs sentiments, à coups de baisers et de promesses.
- Vous viendrez vivre ici. Je ne t'en veux pas. Je comprends que tu ne puisses pas dénoncer ton frère, lui dit-il. On fera avec… On gardera nos distances. S'il le faut, on ne retournera plus à Alger !
- Oui, mais c'est trop tard !
- Mais non, il n'est pas trop tard, tente-t-il de la rassurer. Je te le jure ! Tu verras, tu seras très heureuse ici !
Nadia se sent à bout. S'il continue à lui parler ainsi, elle allait tout lui raconter. Et elle ne veut pas.
Elle prend son sac et part comme une voleuse, refusant de le laisser voir la vérité. Omar, de son côté, pense qu'elle regrette d'avoir confié Aziza à sa mère qui n'a plus l'âge de s'occuper d'un enfant de cet âge.
Il ne cherche pas à la retenir. Nadia part en taxi, n'en pouvant plus d'attendre le prochain train.
Durant tout le voyage, elle prie pour qu'il ne soit rien arrivé durant la nuit. Elle ne se le pardonnerait jamais.
(À suivre)
A. K.
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