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Il revient sur la guerre d'Algérie
Sarkozy : “La France n'a pas à se repentir”
Publié dans Liberté le 10 - 03 - 2012

En panne dans sa campagne électorale, où il n'arrive pas à remonter son retard sur François Hollande, Nicolas Sarkozy s'attaque aux sujets sensibles, comme les religions, l'immigration et maintenant la colonisation en Algérie, dans l'espoir de glaner les voix des extrémistes.
S'il s'était limité jusque-là à refuser de présenter au nom de la France des excuses à l'Algérie pour son sombre passé colonial, le président français, en fin de mandat, s'est permis cette fois-ci de mettre le bourreau et la victime sur un pied d'égalité, dans une ultime tentative de regagner le terrain perdu face à son rival socialiste, François Hollande, dans la course à l'Elysée.
C'est à une véritable tentative de falsification de l'histoire que l'on assiste avec ces déclarations faites au journal Nice Matin, dans lesquelles Nicolas Sarkozy affirme que même si “les abus” et “les atrocités” commis de part et d'autre pendant ce conflit devaient être “condamnés”, la France ne pouvait pas “se repentir d'avoir conduit” la guerre d'Algérie. Alors que les atrocités commises par la France pendant les 132 années de colonisation de l'Algérie, et non pas seulement pendant la guerre d'Algérie (novembre 1954 - juillet 1962), période à laquelle le chef de l'Etat français cherche à les limiter, sont difficiles à énumérer tant elles sont légion, le pensionnaire de l'Elysée les assimile aux quelques “abus” qu'aurait commis la partie algérienne pendant la guerre.
En effet, en contradiction avec tous les faits historiques, Nicolas Sarkozy a déclaré que “des atrocités ont été commises de part et d'autre. Ces abus, ces atrocités ont été et doivent être condamnés, mais la France ne peut pas se repentir d'avoir conduit cette guerre”, à la veille de sa visite à Nice auprès de pieds-noirs et de harkis, dans l'espoir évident de glaner leurs voix. Pour rappel, il avait déjà promis, lors de sa campagne électorale en 2007, de reconnaître “officiellement la responsabilité de la France dans l'abandon et le massacre des harkis”, s'il était élu.
Il n'en fut rien et les associations de harkis et pieds-noirs lui reprochent de ne pas avoir encore tenu cet engagement. Cherchant une nouvelle fois à les amadouer, il affirmera au journal Nice matin que “les rapatriés et les harkis ont été les victimes de la décolonisation” et “chaque Français doit être conscient des souffrances qu'ils ont endurées”.
Nicolas Sarkozy avait déjà entamé son opération de charme en direction des harkis en faisant adopter définitivement le 27 février dernier la proposition de loi UMP visant à pénaliser la diffamation et l'injure envers les harkis, après un dernier vote conforme sans amendements du Sénat.
Ce texte confère aux forces supplétives la protection reconnue pour les forces armées par la loi de 1881 sur la liberté de la presse envers la diffamation et les injures. La diffamation contre ces forces supplétives, dont les harkis, sera ainsi passible de 45 000 euros et l'insulte de 12 000 euros d'amende.
Elle permet aussi aux associations de défense des harkis et de leurs descendants de se porter partie civile. Georges Frêche qui, le 11 février 2006, avait comparé les harkis à des “sous-hommes”, avait été poursuivi pour “injures raciales” par plusieurs associations mais avait été relaxé.
Pour en revenir aux déclarations de Nicolas Sarkozy, il y a lieu de relever sa volonté de verser dans l'amalgame lorsqu'il ajoutera : “Mais où est la responsabilité de la France ? D'avoir été une puissance coloniale ou d'avoir accepté un processus de décolonisation en Algérie comme toutes les puissances coloniales ont, partout, été contraintes de le faire ? La France ne peut pas être coupable de tout et de son contraire. La France assume son histoire, c'est tout.”
M T


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