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L'islamophobie ne l'a pas fait remonter dans les sondages
Sarkozy fait de l'Algérie un fonds de commerce électoral
Publié dans Liberté le 11 - 03 - 2012

Nicolas Sarkozy fait de l'Algérie un fonds de commerce pour sa campagne électorale pour un second mandat jusqu'ici pas du tout acquis. Le président français sortant revisite la guerre d'Algérie pour balayer toute repentance.
SSon glissement vers l'extrême droite ne parvenant pas à le faire remonter dans les sondages, Sarkozy tombe les masques pour se découvrir plus lepéniste que sa rivale au premier tour de la présidentielle, Marine qui a pour elle d'être la fille du plus nostalgique de l'Algérie française et laquelle représente “l'originale” de toutes les thèses xénophobes, anti-immigrés, anti-maghrébine et islamophobes imposées par le président français depuis son élection de 2007 sur la scène politico-sociétale de son pays que lui-même encense comme la “citadelle” de la révolution de 1789 fondatrice des droits de l'Homme et de l'égalité des hommes. Vendredi, Sarkozy a fait un déplacement très calibré à Nice, la capitale de l'OAS, pour soigner son image auprès des “pieds-noirs” et leur prouver sa compassion, n'hésitant à fouler “l'amitié avec l'Algérie”, dont lui-même n'a pas arrêté de se prévaloir dans ses multiples visites dans l'ancienne colonie française et ses rencontres avec Abdelaziz Bouteflika ! Le clin d'œil aux harkis n'est qu'un clin d'œil, leurs enfants le savent pour avoir vécu dans leur chair l'exclusion et le refus de la France d'intégrer les supplétifs qu'elle avait mobilisés durant la guerre d'Algérie et bien avant. Sarkozy a promis, comme en 2007, de “réparer l'injustice de la France”. Une fille de harki ministre, cette ouverture n'a pas changé grand-chose dans la perception de cette communauté rejetée même — et surtout — par les ultras de l'Algérie française. Pour Jean-Marie le Pen, les harkis n'ont été — et ne restent — que des “traîtres”. L'ambition de regagner les suffrages des pieds-noirs n'est pas pour autant assuré pour Sarkozy. Celui-ci a beau avertir que voter Marine, c'est laisser le champ libre au Parti socialiste qui, selon lui, ne manquera pas d'entraîner la France sur le terrain de toutes les repentances, l'électorat pied-noir, réduit à une peau de chagrin, reste largement acquis au Front national. Marine le Pen, confortée par ces nostalgiques de “l'Algérie de papa”, n'avait pourtant cessé de le prévenir. “La chasse sur mon terrain est vaine, mes supporters préférant l'originale à la copie”. À Nice, Sarkozy a été chahuté par cet électorat qui lui a reproché vertement de ne pas avoir tenu ses promesses de 2007 et pour essayer de regagner ses voix, il a poussé sa chansonnette pour rappeler qu'il ne peut pas “se repentir” sur les méfaits et exactions de la France coloniale, pensant que sa nouvelle opération de séduction marchera mieux dès lors qu'elle coïncide avec le 50e anniversaire des accords d'Evian que la France officielle va commémorer en grande pompe le 19 mars prochain, date de la fin de la guerre d'Algérie. Même le vote des harkis, traditionnellement acquis à la droite normale de l'échiquier politique français pourrait bien basculer en faveur du Front national, après avoir attendu de la part de Sarkozy qu'il reconnaisse officiellement la responsabilité de la France dans leur abandon. Celui-ci vient de leur marteler qu'il ne le fera pas comme il ne fait pas à l'égard de leur pays d'origine, admettant du bout des lèvres qu'il y a eu à leur endroit “des abus”. Les fils de harkis apprécieront le deux poids deux mesures : d'un côté les pieds-noirs chouchoutés et, de l'autre, eux, ces Français basanés. Ils savent qu'ils peuvent attendre encore avec Sarkozy. Les pieds-noirs et les harkis sont une cible incontournable pour Sarkozy donné perdant face au candidat du PS, leur gisement électoral est estimé à trois millions. Devant l'insistance de Sarkozy sur son refus de repentance à l''égard de l'Algérie, force est de s'interroger sur le fond de sa posture contre-productive pour les relations qui devraient animer deux pays qui ont en partage une longue histoire. Ses charges même à coups de fleurets, ne vont-elles pas au-delà de ses campagnes électorales ? Vu de près, Nicolas Sarkozy, lui aussi, n'aurait pas digéré la souveraineté des Algériens bien qu'il se fût toujours prévalu de n'avoir pas été un enfant de la guerre d'Algérie. La question se pose d'autant plus qu'il s'est adjoint depuis qu'il a été ministre de l'Intérieur et de l'Immigration de Jacques Chirac, de Patrick Buisson, un conseiller bien spécial qui a fait ses classes dans l'extrême droite pour ensuite en devenir le propagandiste et l'idéologue dans le torchon Minute dans les années 1980. C'est à lui que les spécialistes de la “peste brune” française, attribuent les virages sécuritaires, anti-immigrés et islamophobes de Nicolas Sarkozy. Même ses dérives anti-algériennes. Patrick Buisson est de formation historien et ses diplômes ont tous porté sur l'OAS dont il est le chantre. L'Express, un hebdo de droite l'a surnommé “le conseiller en transgression de Nicolas Sarkozy”, il ne fait pas partie officiellement de son cabinet élyséen, mais c'est lui qui alimente ses convictions à l'extrême droite. En septembre dernier, Le Point, un autre hebdo qui n'est pas de gauche également, se réfère au “théorème de Buisson” qui consiste à masquer les souffrances sociales des Français, donc les échecs du premier mandat de Sarkozy par des surenchères sur l'insécurité, l'envahissement des immigrés et les menaces de l'Islam, pour capter les bulletins de la France franchouillarde. La gauche gagnera si cette France s'abstient ou vote Marine le Pen. Pour que Sarkozy soit réélu, il lui faut ces voix. Avec l'Algérie, il n'est pas inutile de rappeler que le président sortant s'en tient toujours à ce qu'il déclaré à Alger en décembre 2007 lorsqu'il y était venu engranger 5 milliards d'euros de contrats pour Total, Gaz de France et Alsthom. Sarkozy s'était contenté de dénoncer un système colonial “profondément injuste” ! Une lapalissade qui n'a pas échappé aux Algériens. Pour autant, à moins de six semaines du premier tour, sa course à un second mandat s'annonce très difficile : il est donné largement perdant face à François Hollande.
D. B


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