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Mohand-Amokrane Cherifi, président du comité éthique du FFS, à la rencontre avec le FCE
“Le système est trop usé pour proposer du nouveau”
Publié dans Liberté le 21 - 04 - 2012

Les blocages, a-t-il estimé, s'expliquent par “la crainte de l'Etat de perdre le contrôle politique, économique et social du pays.”
“L'Algérie s'est placée hors du combat économique qui s'est engagé à l'échelle planétaire. Elle s'est barricadée avec une stratégie défensive, au lieu de s'organiser pour entrer dans la bataille”, a constaté, mercredi soir, Mohand-Amokrane Cherifi, président du comité éthique du Front des forces socialistes (FFS) et conseiller économique de Hocine Aït Ahmed, président du même parti, lors d'une rencontre organisée par le Forum des chef d'entreprise (FCE) à l'hôtel El-Aurassi, en présence du premier secrétaire Ali Laskri. L'ancien ministre du Commerce estime que “le système tel qu'il a fonctionné est trop usé pour proposer du nouveau”, affirmant que le pétrole, s'il a permis à notre pays de fonctionner sans travailler, a figé les structures et les mentalités. “Il y a une tendance dans le pays à ne pas évoluer”, estime le conseiller économique du président du FFS, avertissant que “si on ne rompt pas avec l'immobilisme ambiant, on se retrouvera vite marginalisés et confinés dans l'artisanat et l'archaïsme sociétal, qui est source de violence que nous connaissons aujourd'hui.” Pour Mohand-Amokrane Cherifi, les armées d'aujourd'hui sont des entreprises.
En Algérie, elles sont malheureusement désarmées face à la mondialisation. “Il est urgent de les armer, de recruter et former de nouveaux bataillons d'entrepreneurs”, a suggéré le président du comité éthique du FFS, indiquant qu'un monde nouveau “est en train de naître, en train de se bâtir autour de nous.” Mohand-Amokrane Cherifi qualifie la bureaucratie “d'ennemie du développement.” Il a parlé de l'incapacité de l'Etat à utiliser les instruments de régulation. Mais plus fondamentalement, les blocages, a-t-il estimé, s'expliquent par “la crainte de l'Etat de perdre le contrôle politique, économique et social du pays.” “Il y a des cadres de valeur dans le pays, mais ils ont peur d'être poursuivis pénalement dans leurs actes de gestion en relation avec le secteur privé national ou étranger”, a-t-il relevé.
Par rapport aux autres partis, du moins ceux qui ont déjà défilé devant les membres du FCE, le Front des forces socialistes se dit plus pragmatique. Le parti prône une conception “de développement partant de la base”, mais pour ce faire, “il faut une volonté politique de libérer l'entreprise des contraintes administratives, fiscales et financières.” Dans ce cadre, le parti propose une “charte de l'entreprise.” Une charte qui fixe les droits et qui impose à l'Etat “un certain nombre d'obligations auxquelles il doit se référer.” Cette charte, a précisé Mohand-Amokrane Cherifi, “sera promulguée par la loi de façon à ce que l'Etat soit un élément de soutien et non un élément de blocage de l'activité économique.” Le FFS plaide également pour la constitutionnalisation du dialogue économique et social.
Le plus vieux parti d'opposition ne fait pas de distinction entre l'entreprise publique, privée ou mixte. “On ne fait pas de l'idéologie, on est en train de faire de l'économie. L'Etat agira à travers la régulation”, a-t-il explicité. Pour autant Mohand-Amokrane Cherifi estime que l'Etat ne doit pas se retirer totalement de la sphère économique et doit rester présent dans certains secteurs stratégiques qu'il doit, au préalable, définir.
L'ancien ministre du Commerce, actuellement coordinateur de l'Alliance mondiale des villes contre la pauvreté dans le cadre du programme des Nations unies pour le développement (Pnud), préfère parler “de pacte de développement durable” que “de pacte de croissance.” Il suggère l'approche territoriale du développement. Pour lui, le territoire serait la “brique de base” du développement durable. Le FFS a reçu favorablement les 50 propositions mises sur la table du débat économique par le FCE. “Qui ne serait pas d'accord avec vous ?” a répondu le conseiller économique du président du FFS. Cependant, a-t-il remarqué, “il faut des évaluations chiffrées et les mesures concernant l'investissement doivent êtres déclinées selon un plan de développement.” Au-delà de l'urgence, Mohand-Amokrane Cherifi parle de l'impératif de ces mesures pour sortir de la dépendance des hydrocarbures et construire une économie réellement diversifiée. “Parce que le feu est dans la maison”, a-t-il constaté. “Si des mesures ne sont pas prises dès cette année, nous risquerons de connaître une situation grave, qui ne touche pas seulement l'économique mais aussi la souveraineté nationale. Nous n'avons pas de rempart, de front pour contenir les intérêts étrangers. Le pays est un ventre mou”, a-t-il ajouté.
Mais pour Mohand-Amokrane Cherifi, la priorité, aujourd'hui du FFS, est d'abord d'éveiller la conscience politique de la population et sa participation aux élections législatives, va dans ce sens. Sur l'amnistie fiscale, la réponse a été quelque peu évasive. “C'est une des incitations à négocier au cas par cas”, a-t-il indiqué. Brahim Benabdessalem précise que “les membres du Forum des chefs d'entreprise sont des contribuables citoyens.” Les membres du FCE publient leurs comptes annuels au BOAL. C'est même une condition pour adhérer à cette organisation patronale.
En tout état de cause, le FFS revendique un audit national de l'économie. M. Cherifi a été très critique sur la diplomatie algérienne. “Nos délégations dans les forums internationaux sont larguées”, a-t-il affirmé, ajoutant que “la libre circulation des Algériens est une question de dignité et de fierté nationale.”
M R


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