Hillary Clinton, secrétaire d'Etat américaine aux Affaires étrangères, a salué dès samedi soir le bon déroulement des élections, confortant la satisfaction des observateurs étrangers. Depuis, les réactions des diplomaties internationales se succèdent. Elles sont unanimes : le scrutin législatif a été un succès. Tour d'horizon des réactions internationales. “Ces élections — et le nombre élevé de femmes élues — sont une avancée bienvenue sur le chemin de l'Algérie vers des réformes démocratiques”. Cette formule résume le sentiment de la secrétaire d'Etat américaine à propos des élections législatives. Hillary Clinton a félicité l'engagement de l'Algérie dans la voie démocratique, soulignant la régularité de la procédure électorale et l'accession de 145 de femmes aux sièges de l'APN. Elle applaudit également l'invitation par le président d'observateurs étrangers qui, selon elle, “ont permis au peuple algérien d'avoir l'opportunité d'exprimer sa volonté”. Soucieuse de soutenir l'élan démocratique, Hillary Clinton lance un appel pour le renforcement des relations entre les deux pays. “Les Etats-Unis se réjouissent de travailler ensemble avec l'Assemblée populaire nationale nouvellement élue et de continuer à renforcer nos liens avec le gouvernement et le peuple algériens”. À Londres, le ministre britannique des Affaires étrangères s'est déclaré, lui aussi, satisfait de la tenue d'élections “transparentes” qui ont ouvert l'Assemblée aux femmes. Pour M. Hague, les efforts réalisés ne sont toutefois qu'un commencement devant entraîner de nouvelles évolutions politiques. “J'espère que ce progrès mènera à de nouvelles réformes dans les débats à venir sur le changement constitutionnel, et dans la course aux élections locales cette année ainsi que pour l'élection présidentielle prévue en 2014”. Le Quai d'Orsay, quant à lui, approuve la “nouvelle législature qui s'ouvre en Algérie”, félicitant le “climat globalement apaisé” dans lequel les élections se sont déroulées. “La France forme le vœu que ces élections concourent à la consolidation et à l'approfondissement du processus de réformes annoncées par le président Bouteflika et attendu par la grande majorité des Algériens”, a affirmé M. Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Il espère que cette “nouvelle législature” permettra un approfondissement de la “coopération” entre les deux pays. M. Terzi, ministre italien des Affaires étrangères, fait entendre le même son de cloche : il insiste sur le “bon déroulement du scrutin” et sur la “décision des autorités algériennes d'accueillir une grande mission d'observateurs de l'UE”. À la presse, il a communiqué, hier, son encouragement à “poursuivre dans cette voie lors des prochaines élections locales et sénatoriales, ainsi que pour la perspective de l'élection présidentielle en 2014”. M. Terzi a félicité “l'engagement d'Alger de promouvoir la transparence et l'ouverture”, promotion qu'il faudra s'atteler à soutenir. L'Algérie a manqué le Printemps arabe, voilà ce qui satisfait M. Mikhail Margelov, envoyé spécial du président russe pour l'Afrique. Selon lui, les résultats des élections signalent que le pays a su se préserver du “choc du Printemps arabe”. “Les prévisions selon lesquelles l'Algérie n'échapperait pas aux répercussions du Printemps arabe ont été battues en brèche”, a souligné le diplomate russe. Il rend, également, compte de la victoire écrasante du FLN. “Les réformes politiques, la baisse des prix des produits alimentaires, la construction de logements sociaux et l'investissement de 286 milliards de dollars dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014 sont autant de facteurs qui ont contribué à la victoire du FLN”. Au Qatar, enfin, on voit dans les élections une étape “importante” dans le processus démocratique interne à l'Algérie. “Importante” parce que les élections sont désignées comme étant “honnêtes et transparentes”. Selon une source au ministère qatari des Affaires étrangères, relayée par l'APS, le processus démocratique mis en œuvre par les élections ouvre la porte au “renforcement de la dynamique de développement”, à la réalisation des “aspirations du peuple algérien au progrès et à la prospérité”. M.-C. F.