Signalé auparavant aux services de l'APC, l'affaissement de terrain au quartier Sidi-Medjeber à Bouzaréah menace toujours les familles qui y résident. Ainsi, après les fortes chutes de pluie du mois passé, un glissement de terrain sur un champ surplombant la résidence de la famille Hamdadou obstruée, non seulement le passage principal, mais menace toutes les habitations du quartier. Il y a une semaine, le collectif de la famille Hamdadou, principale victime de cet affaissement, a lancé un autre cri de détresse. De visu, l'affaissement n'est qu'à moins de deux mètres des habitations, tandis qu'il a déjà atteint une partie de l'ancienne demeure des Hamdadou, en détruisant un mûr d'enceinte. “Les services de l'APC ont engagé des travaux. Ils viennent parfois une fois par semaine”, annonce une des victimes, qui a assuré que les services de l'APC étaient présents, mais “les maigres moyens dont ils disposent ne leur permettent pas de venir à bout de cet éboulement”. Après plusieurs tentatives de convaincre les responsables de la daïra et de la wilaya d'Alger, les huit familles ont décidé de se regrouper, notamment les nuits, dans une bâtisse située en contrebas du quartier. “Si des chutes de pluie viennent à s'ajouter à la flac d'eau provoquée par les services de la DTP d'Hussein-Dey, c'est tout le quartier qui sera enseveli”, indiquent-ils. En effet, le glissement a provoqué l'affaissement d'une grande partie d'un champ sur une hauteur de dix mètres. Des centaines de tonnes de terre se sont entassées, dominant ainsi les demeures des Hamdadou et risquent de suivre le mouvement de glissement à chaque instant. Malgré l'intervention des services de l'APC, en dégageant le passage principal qui s'est rétréci, la menace est omniprésente. “Les enfants sont traumatisés par cette situation”, annonce-t-on. “Ils ont perdu leur aire de jeux que la terre a ensevelie depuis plus d'un mois”, ajoute-t-on pour décrire la psychose qui s'est emparée de ces familles laissées, apparemment, à l'abandon. “Ils sont occupés par les élections”, dénonce un membre de cette famille. “Ailleurs, on mobilise même des ministres pour un animal électrocuté ou tué sur une route”, a-t-il tenté de faire la comparaison. M M