Dans un communiqué rendu public, hier, la coordination du comité de soutien aux grévistes de la faim du secteur de la justice informe que “le 9 juin 2012 à 23 h, plus d'une cinquantaine de policiers a fait irruption sur le lieu du sit-in pour surprendre durant la nuit les 7 grévistes de la faim”. Ces grévistes occupent la rue Bachir Attar, à proximité de la Maison de la presse Tahar-Djaout, depuis presque une semaine. Selon la coordinatrice du comité, affiliée au Snapap, la venue de la police en pleine nuit vise “à éviter des témoignages sur leurs pratiques brutales”, et en finir avec “les protestataires qui occupent la place”. Le comité qui considère que ces pratiques ont illégales lance un appel “aux représentants des droits de l'Homme à Alger pour réagir contres ces graves atteintes aux grévistes par les services de sécurité”. Dans un autre communiqué, la coordinatrice du comité, Mme Yamina Maghraoui dénonce “la répression policière dirigée contre les femmes syndicalistes”. Selon la coordinatrice du comité, “des femmes syndicalistes ont été interpellées au niveau de la place publique Aïssat-Idir alors qu'elles se dirigeaient vers les arrêts de bus”. Pour le comité, “ces pratiques sont une forme d'intimidation et de harcèlement” contre des syndicalistes. Il relève aussi “l'incohérence” dans le discours officiel appelant au respect “des droits de la femme”. R. N