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Quel sort pour la résistance irakienne ?
Après la capture de Saddam Hussein
Publié dans Liberté le 16 - 12 - 2003

Jusqu'à présent, personne, y compris les forces américaines qui se sont largement déployées dans ce pays, n'est en mesure de dire qui dirige la résistance.
Même revigoré par la nouvelle de la capture de l'un de ses plus jurés ennemis, Saddam Hussein en l'occurrence, le président américain n'en demeure pas moins prudent dans ses déclarations quant à une éventuelle répercussion de cette donne sur la cessation de la violence qui s'abat sur l'Irak. Certainement convaincu que la situation dans ce pays demeure délicate pour les forces de la coalition qui peinent à y faire revenir la tranquillité, George Bush ne se laisse pas gagner par l'euphorie de cette “victoire” symbolique que les soldats américains et leurs alliés lui ont offert sur un plateau, au moment où sa popularité continuait sa dégringolade à quelques encablures des présidentielles américaines. Déjà, le jour même de l'arrestation du président irakien en fuite et également le lendemain, les attaques contre les forces de la coalition et la police irakienne, accusée de collaborer avec l' “ennemi”, n'ont pas cessé. Il est vrai que les analystes et les observateurs, ainsi que les forces engagées dans le conflit, et même l'opinion publique de manière générale, se sont tous demandé, si la capture de Saddam allait sonner le glas de la résistance qui s'est faite plus accrue ces dernières semaines. Certes, il est maintenant difficile de répondre à cette question, mais les craintes des Américains se font déjà ressentir, car jusqu'à présent, personne, y compris les forces américaines qui se sont largement déployées dans ce pays, n'est en mesure de dire qui dirige la résistance. Pour le président américain, l'arrestation de Saddam Hussein “ne devait pas occulter les difficultés qui demeurent en Irak, et que cela” ne “marquait pas la fin de la violence” dans ce pays. De son côté, le représentant spécial de la Grande-Bretagne en Irak, Jeremy Greenstock, a abondé dans le même sens en déclarant : “je pense qu'il y a toujours des gens là-bas qui vont vouloir montrer leur rancœur après ce qui s'est passé et qui voudront s'en prendre aux forces de la coalition”. Ces déclarations démontrent que les Américains et leurs alliés préfèrent jouer la prudence, car ils savent sans aucun doute que la capture de Saddam est une arme à double tranchant. Ils peuvent s'attendre à un fléchissement, et, à la longue, à la cessation de la violence dans ce pays, comme ils peuvent également avoir à faire à un durcissement sans précédent de la résistance. Les forces d'occupation ne doivent pas ignorer que cette dernière n'est pas seulement l'œuvre des fidèles de Saddam, mais de plusieurs tendances qui partagent une position d'hostilité à la présence étrangère sur leur sol, car beaucoup d'Irakiens, au-delà de leur opinion sur Saddam, commencent à prendre conscience que les motivations de l'invasion de leur pays par les Américains n'ont rien à voir avec les objectifs annoncés officiellement. Et cela représente un véritable danger pour les forces d'occupation. Certains observateurs vont jusqu'à estimer que les images humiliantes de la capture de Saddam Hussein risquent d'attiser le malaise des opinions arabes, voire le désir de vengeance chez certains. L'écrivain égyptien, Sayed Nassar, un proche de Saddam Hussein, a prédit que cette arrestation “n'anéantira pas la résistance irakienne contre l'occupant américain. Au contraire, elle s'attisera et changera de forme”. Encore plus sceptiques quant à la diminution du niveau de violence en Irak, le journal russe, Izvestia a écrit, hier : “La joie durera une dizaine de jours... Ensuite tout recommencera. Attentats de terroristes kamikazes, hélicoptères abattus, mines explosant sous les convois militaires, postes de police brûlés, collaborationnistes tués”. Pour ce quotidien centriste “l'arrestation de Saddam ne changera rien comme rien n'a changé avec la liquidation de ses deux fils (...) Ce n'est pas Saddam qui dirigeait la résistance irakienne, mais des gens plus fanatiques, irréconciliables et efficaces”. En revanche, l'analyste politique irakien Ali al-Dabbagh, vivant aux Emirats arabes unis, a estimé que la capture du dictateur “coupera ses liens avec ses partisans et mettra fin à leurs opérations, tout en précisant qu'elle n'éradiquera pas les groupes extrémistes qui poursuivront leurs attaques”.
En tout cas, les dernières vingt-quatre heures ont été particulièrement meurtrières avec à la solde pas moins de six attentats qui, dans un premier bilan, ont fait 19 morts. Serait-ce un dernier baroud d'honneur de la résistance irakienne ou est-ce un signal pour un durcissement des attaques contre les Américains et tous ceux soupçonnés de collaboration avec les forces d'occupation ?
H. S.


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