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Louisa 86e partie
Publié dans Liberté le 04 - 08 - 2012

RESUME :Nna Louisa clôture son récit. Je revins enfin au présent après une longue escapade dans le passé d'une femme qui n'était autre qu'une légende vivante. Je revins à la pension. Mon portable se met à sonner. Hakim s'empressa de me mettre au pied du mur... Malika, la jeune mariée, m'invite à dîner... Je ne pouvais y échapper.
Je ne pus décliner cette invitation. Malgré ma fatigue et mon manque de sommeil, je ne pouvais décevoir davantage Malika... Hakim avait dû me voir remonter le sentier et avait compris que je venais de tirer le trait final sur le récit de Nna Louisa.
Malika et Farès semblaient heureux comme tous les nouveaux mariés. Pourvu que cela dure pour eux, et que Dieu les préserve du mauvais œil. Je ris en débitant cette phrase, et la jeune femme me tire par le bras pour me faire asseoir à côté d'elle :
- J'ai cru ne jamais plus te revoir.
- Voyons Malika, je ne pourrais pas repartir sans vous revoir tous...
- Sait-on jamais, me lance Farès d'un air ironique.
Nous passâmes une agréable soirée. Hakim me raccompagne à la pension, et nous prenons rendez-vous pour le lendemain matin.
Le village détenait des secrets. Chaque ruelle, chaque maison, chaque pierre racontait le passé. Je trouvais des indices dans tout ce que je voyais.
Le vieux moulin, le pressoir, les oliviers, les anciens puits... Tout avait une histoire. On dirait que le présent appelait le passé, et vice-versa.
La maison de Nna louisa... La vieille maison, comme on l'appelait ici, résonnait encore des cris des enfants... On voyait çà et là des banquettes et des nattes... Un jouet traînait dans un coin non loin de l'âtre. à qui appartenait-il ? à Belaïd ? à ses enfants ? Ou à ses petits-enfants ?
Je relève la tête et aperçois un enfant de quelques années qui me souriait du haut de la soupente.
Hakim lui fait un signe et il se sauve... Un homme se penche et nous souhaite la bienvenue, avant de s'adresser à moi :
- Vous êtes la journaliste... Ma tante nous a parlé de vous... Je ne comprends pas son obstination à vous raconter son passé... Elle n'est pas aussi bavarde que ça d'habitude.
- J'ai trouvé son récit très passionnant... Cette femme est une merveilleuse encyclopédie de la vie... Vous êtes son petit neveu je présume.
- Oui...
Je suis Ahmed, le fils de Belaïd...
- Le frère de Naïma...
- Oui... Vous connaissez bien sûr Naïma... Elle vit avec Nna Louisa... Cela va de soi.
Il descendit et nous serre la main :
- Soyez les bienvenus... Mes félicitations Farès... Que ressent-on lorsqu'on se marie ?
- Ce que tu as toi-même ressenti au début de ton mariage.
Nous éclatons de rire :
- C'est toujours beau au début mon vieux... Mais après... Je donne ma langue au chat.
Ahmed nous fait visiter la vieille maison. Mon esprit vagabonde et ressuscite les souvenirs de Louisa. Ici il y avait sa chambre, celle où elle faisait sa voyance et où elle avait reçu un jour Nna Daouia, pour lui apprendre que Kamel allait se marier... C'était là qu'elle avait aussi ressenti les premières palpitations amoureuses de son cœur et rêver au prince charmant.
Plus loin se trouvait la grande salle, avec l'âtre au milieu, et les petites fenêtres qui donnaient sur la cour. Ici, c'était éric qui lui avait déclaré sa flamme. Pourtant, quelques années auparavant, elle avait pleuré Kamel dans cette même pièce... Vilain tour du destin !
Des jarres d'huile s'alignaient contre un mur. Un plateau d'olives trônait sur une petite table. Les olives que Tassadite avait cueillies et qui lui avait valu cette chute mortelle !
Le temps reculait. Je referme les yeux, et me sentit remonter dans le passé... Un feu flambait dans l'âtre, et l'odeur de la galette chaude emplissait l'espace... J'ouvris les yeux... Une femme venait à notre rencontre, un plateau de petit-déjeuner au bout des bras.
Elle était accompagnée d'une jeune femme enceinte. Probablement à terme :
- Je vous présente ma mère Yamina et ma femme Sara.
Après les salutations, la vieille nous invite à nous asseoir :
- Assalama... J'espère que vous apprécierez ce petit-déjeuner improvisé. Ma galette est la meilleure de la région ne cesse-t-on de me répéter... Mais je crois que Nna Louisa en faisait de meilleures.
- On dit la même chose de ma grand-mère Tassadite aussi, rétorque Ahmed... En fait, toute les vieilles femmes du village savent préparer cette galette ancestrale, n'est-ce pas un legs de leurs aïeules ?
Sara, visiblement fatiguée, s'installe sur une banquette, le sourire aux lèvres :
- Vous allez écrire l'histoire de Nna Louisa ?, me demande-t-elle
- Bien sûr. Je n'aimerais à aucun prix faire rater ce récit à mes lecteurs...
- Nna Louisa est une femme qui avait beaucoup souffert dans sa vie... Moi aussi j'admire son courage et son obstination à tout gérer encore, alors qu'elle est en âge de se reposer.
- Les vieilles habitudes ont la peau dure... On ne s'en débarrasse pas facilement.
Sara acquiesce :
- Contrairement à nous les citadines, ces femmes de l'ancienne génération savent faire face à tous les coups du destin.
Yamina sert le café, et nous invite à goûter à ses crêpes et à sa galette que je trouvais succulente.
(À suivre)
Y. H.


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