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Taux de change du dinar et inflation
De quelle corrélation s'agit-il ?
Publié dans Liberté le 31 - 10 - 2012

Vous devez vous rappeler sans doute le débat et même la polémique du début de l'année 2012 sur ce que les uns (en gros les milieux patronaux et certains experts) ont appelé une dévaluation et les autres (la Banque d'Algérie et certains économistes) une dépréciation. Au-delà de la querelle sémantique, le fait est que le dinar avait perdu 10% de sa valeur par rapport aux deux grandes devises de référence, l'euro et le dollar. En réalité, la polémique était fondée sur le paradoxe que le dinar perdait une valeur d'un pourcentage égal sur ces deux devises, alors que les taux de change réciproques de ces dernières avaient significativement varié. Il faut indiquer qu'il y a d'autres mécanismes de gestion du taux de change dont celui du taux de change multiple que le Fonds monétaire international (FMI) n'aime pas beaucoup. L'Iran qui l'a utilisé pour enrayer son inflation à deux chiffres n'a pas obtenu de résultats significatifs.
Aujourd'hui, au moment où la dérive inflationniste est prégnante, l'intérêt pour l'analyse est de savoir pourquoi la Banque d'Algérie (BA) avait opéré de la sorte. N'ayant aucun problème de balance des paiements, la BA voulait anticiper la montée de l'inflation pour 2012 en utilisant aussi les mécanismes de change en tant qu'instrument de sa politique monétaire de stabilisation. à l'épreuve des faits, les résultats sont mitigés de ce point de vue-là. Voyons pourquoi. D'abord, il est vrai qu'un dinar “déprécié" par rapport à l'euro, en surenchérissant les coûts de nos importations en freinaient la hausse en volume. En revanche les “pertes" de change des importateurs sont intégralement répercutées sur le consommateur final, alimentant ainsi l'un des moteurs de l'inflation. De plus, un dollar “déprécié" a augmenté les importants dépôts bancaires en dinars de Sonatrach, même si cela a permis à cette dernière de neutraliser les effets de perte de change dans ses transactions en euros. Ce qui a amené la BA à prendre, au cours du premier semestre 2012, deux mesures monétaires spécifiques pour contenir l'inflation. Elle a d'abord épongé les excès de liquidités des banques en opérant la ponction de 250 milliards pour atteindre le seuil de 1350 milliards DA. Ensuite, elle a augmenté de 11% le montant des fonds propres des banques. Enfin, elle a laissé de côté l'instrument du taux de change puisque, selon le gouverneur de la BA, le taux de change nominal du dinar a enregistré, au cours du premier semestre 2012, une appréciation de 2,27%. Cela étant, la BA considère qu'elle a fait ce qu'il fallait en matière de lutte contre l'inflation et que la balle n'est plus dans son camp. Il est désormais, selon elle, dans celui en charge du traitement de ce qu'elle a appelé les “facteurs endogènes". Il faut entendre par ces derniers termes l'inorganisation des marchés internes et le développement l'informel, avec ce que cela entraîne comme surcoûts de transactions, donc de points d'inflation. Exit l'inflation importée, donc neutralité de la politique de changes. Cela n'est pas tout à fait vrai, notamment pour un certain nombre de produits importés qui ont connu des augmentations sensibles dans les marchés internationaux (biens d'équipements, céréales, médicaments, etc.).
Je crois pour ma part que les moyens de lutte contre l'inflation, tels que la rigueur monétaire et la rationalisation budgétaire, pour utiles qu'ils soient, sont datés et de nature conjoncturelle. Les moyens durables sont de nature structurelle. Ils doivent porter sur la poursuite des réformes pour faire émerger une économie performante hors hydrocarbures. Le temps est à présent compté. La banque Goldman Sachs nous alerte en disant que “le cycle haussier du pétrole est aussi arrivé à son terme". Les débats et les conclusions du 8e Forum sur le développement en Afrique, tenu à Addis Abéba du 23 au 25 octobre 2012 sous le thème d'une meilleure gouvernance des ressources naturelles, le confirment aussi. La majorité des experts qui étaient présents s'accordent à dire que “le super cycle des prix des matières premières qui dure depuis 2000 n'en a plus pour longtemps". En définitive, pour conclure, la solution durable pour contenir l'inflation se joue pour une grande part dans la sphère réelle hors hydrocarbures. Ce qui renvoie à notre aptitude à faire émerger et maintenir, à court et moyen termes, une croissance forte dans l'agriculture, l'industrie et les services. Sinon tout va s'aggraver, notamment l'inflation, quelles que soient les mesures monétaires et budgétaires prises.
M. M.


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