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YELLIS REGAOUI, SECRETAIRE GENERALE ET PORTE-PAROLE DU COLLECTIF SOS IMEDGHASSEN
«C'est un devoir de protéger notre mémoire»
Publié dans Liberté le 22 - 12 - 2012

En tournée dans les Aurès, les membres du collectif, qui ont effectué le voyage depuis plus d'une dizaine de jours, ont eu largement le temps de constater de visu l'état des vestiges de l'époque numide. Dans cet entretien, Yellis Regaoui nous en parle.
Liberté : SOS Imedghassen sonne comme une urgence un appel au secours. Pourquoi ?
Yellis Regaoui : Hélas, nous sommes dans l'urgence. À la création du collectif, nous n'avons pas voulu êtres alarmistes ou catastrophistes, mais la situation l'exige. Même si nous comptons alerter aussi bien les responsables que l'opinion publique sur l'état du tombeau amazigh qui date de l'an III av JC, ce patrimoine — le mausolée — n'est pas notre seule préoccupation, nous avons d'autres objectifs, notamment aider, sensibiliser, et informer. Après tout, ce legs est celui de nos ancêtres. Certains parmi nous dans le collectif n'ont jamais vu l'Algérie ou les Aurès, mais ils se sentent interpellés et je considère que c'est une bonne chose, pour la quatrième et cinquième générations d'Algériens qui vivent sous d'autres cieux et plus particulièrement en France.
Pourquoi spécialement Imedghassen ?
Pour la simple raison de sa valeur historique et archéologique : c'est le plus ancien monument de l'Afrique du Nord, mais aussi et surtout pour son état fort inquiétant. Notre intérêt pour le tombeau Imedghassen n'est pas nouveau. D'ailleurs, j'ai des amis dans le collectif qui ont étudié à Aix et certains d'entre eux ont connu personnellement Gabriel Camps qui a consacré beaucoup de ses études à ce monument. Pour ne rien vous cacher, nous avons l'impression qu'on nous berne au sujet du tombeau, et la dernière prétendue restauration a tourné au fiasco, car des travaux ont été effectués par des non-spécialistes. Nous avons appris aussi que le dossier (le lourd dossier du mausolée) est pris en charge de nouveau par le ministère de la Culture, et qu'il y a une nouvelle étude en cours. Tant mieux si c'est vrai, au moins, ça relève de la tutelle culturelle, qui, nous l'espérons, va prendre les mesures nécessaires, sans vouloir aucunement nous substituer à cette institution, que nous souhaitons au contraire aider, si nous sommes sollicités.
Vous dites que vous ne vous intéressez pas uniquement à Imedghssen. A quoi d'autre aussi ?
Mes parents sont originaires de Tamza, un hameau dans les Aurès, la montagne qui a donné son nom au massif des Aurès. Alors, cette région que je visite souvent est pleine de surprises. Rien qu'en labourant la terre, les habitants trouvent sous terre des objets, comme des pièces de monnaie, des bustes, assiettes, etc. Ignorant leur valeur, souvent ils les revendent à des prix modiques. Parfois même, ces pièces sont détruites, et il faut que ça cesse ! Et Chemora où nous avons vu des dolmen ? Sont-ils protégés ? Et les vestiges de Zana, et les balcons de Ghouffi ? Nous ne voulons aucunement passer pour des donneurs de leçons, mais comme je vous disais, c'est un devoir de protéger notre mémoire. Nous avons appris avec joie et bonheur que les habits nuptiaux de la région de Tlemcen ont été répertoriés comme patrimoine universel. Qu'attendent nos responsables dans différentes régions du pays pour la mise en valeur de ce patrimoine ? Honnêtement, je ris lorsque j'entends certains hauts responsables politiques parler de l'Algérie comme une “jeune nation". (Rires). Et l'homo atérien ? Et l'homme de Tighnif ? Les dessins rupestres du Tassili — et il en y a même dans les Aurès — sont les œuvres de qui ?
Est-ce que vous établi des contacts avec les concernés du secteur?
Nous ne demandons que cela ! Nous avions pris attache avec le bureau de l'Unesco de Paris qui nous a orientés vers le bureau d'Alger, mais aussi vers d'autres institutions qui se trouvent à Alger, que nous comptons saisir bientôt, de manière officielle. Nous avons appris que des associations locales tentent tant bien que mal de faire quelque chose. Certaines pratiques, à l'exemple du tourisme sauvage ou l'organisation de kermesses n'aident en rien la protection mais au contraire, elles démolissent. J'étais à Ghouffi et j'ai constaté, photographies à l'appui, les dégâts après le passage des bus d'excursions scolaires.
R. H.


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