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Notre part dans le développement du crime
Publié dans Liberté le 30 - 12 - 2012

L'année 2012 se termine, en Algérie, par l'assassinat imbécile de deux gamines. Qu'importe les mobiles, puisqu'il n'y pas de justification possible au meurtre. Et surtout pas au meurtre d'enfants.
On observe que ces crimes, selon la formule consacrée, “ont jeté l'émoi" parmi la population, et qu'une partie de l'opinion se remet à exiger l'application de la peine de mort. On peut, par ailleurs, observer que ces ignobles forfaits ne sont pas l'œuvre de fous cliniques mais celle de personnes, en possession de tous leurs moyens mentaux, qui se seront donné le droit de tuer des enfants qu'ils ont froidement exécutés.
Comme cela se fait massivement depuis vingt ans. À la différence qu'une partie, la plus grande, de ce type de crimes, est l'œuvre d'un mouvement idéologique politique organisé dont “la culture" s'est répandue de manière fulgurante, dans la société. En même temps que sa menace. La peur a fini de contraindre la population à intégrer cette “culture" qui légitime la violence quand elle est l'œuvre de forces “pieuses" qui exécutent, par mandat bénévole, le châtiment divin.
Le pouvoir, qui s'était longtemps essayé à cet exercice, mais avec moins de succès, courait ; il court toujours, de plus en plus vite, derrière les islamistes pour leur disputer le monopole de l'usage inquisitoire de la religion. Aussi effrayé que les citoyens devant la menace, il a fini par céder au spectre islamiste le droit de “redresser" la société. Il tente de lui disputer le monopole de la légitimité religieuse pour tenir à distance les revendications de modernité et de démocratie et, ensuite, pour compenser l'usure de la légitimité révolutionnaire, abîmée par ses décennies de gabegie autoritaire et de pillage.
Nonobstant l'horreur que doit provoquer en nous l'assassinat de deux innocentes fillettes, il nous faudrait un certain culot, ou une aptitude surhumaine à l'oubli, pour oser revendiquer l'application de la peine capitale aujourd'hui, quand on sait l'origine de la suspension de l'application de la peine de mort en Algérie. C'était en 1993, après l'exécution de sept des condamnés de l'attentat de l'aéroport. Depuis, plus aucun détenu, et surtout aucun terroriste, et ce, malgré les multiples hécatombes d'adultes et... d'enfants, n'a été exécuté. La première résolution de l'Assemblée générale des Nations unies appelant à un moratoire sur l'application de la peine de mort, a été adoptée en décembre 2007. L'Algérie s'y était conformée avant la lettre. Et, depuis, personne n'a revendiqué le rétablissement de l'application de la peine capitale pour les massacreurs d'enfants. Au contraire, et si l'on en croit le résultat officiel du référendum, nous fûmes plus de 80% à nous prononcer pour l'impunité des tueurs en masse.
Depuis vingt ans, l'Etat et les citoyens reculent devant la violence religieusement légitimée. Et depuis dix ans, l'on recule, aussi, devant la violence multiforme qui occupe l'espace public, menaçant en permanence hommes, femmes, enfants et biens. Le jour où, par conviction, par peur ou par fuite des responsabilités, nous convînmes que la violence pouvait être légitime, le jour où nous commençâmes à nous soumettre à ses exigences pour avoir la paix, nous mîmes en danger l'intégrité et la vie des générations suivantes. De nos enfants.
M. H.
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