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Après le discours prononcé par Bachar Al-Assad hier à Damas
Syrie, retour au point zéro
Publié dans Liberté le 07 - 01 - 2013

Qualifiant les insurgés de “terroristes" au service d'Al Qaïda, le président syrien, tout en appelant au dialogue national, privilégie la négociation avec leurs soutiens étrangers et donne des indications sur ces négociations en mettant des conditions à la tenue de ce dialogue.
S'exprimant avec parcimonie depuis le début de la crise qui ravage son pays, le dernier discours du président syrien Bachar Al-Assad date du mois de juin dernier. C'est pourquoi son allocution d'hier, prononcée devant des centaines de partisans, était très attendue, d'autant plus qu'elle intervient après d'intenses tractations diplomatiques dont l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, l'Algérien Lakhdar Brahimi, a été l'épicentre actif.
Dans son premier discours en sept mois, le président syrien a tenu, d'emblée, à requalifier la nature du conflit qui ronge le pays, en opposition avec la sémantique usitée par les pays occidentaux et leurs alliés hostiles à son régime et qui demandent son départ du pouvoir. Ainsi, selon lui, ce conflit ne met pas en confrontation “le pouvoir
et l'opposition, mais la patrie et ses ennemis, le peuple et ses assassins", qu'il accuse de rechercher la partition de la Syrie. Aussi, déniant le terme “révolution" utilisé par ses opposants, il a appelé à “une révolution du peuple, pas une révolution importée de l'étranger, pour le bien du peuple et non contre ses intérêts." Il a ensuite longuement abordé la question du dialogue après avoir
affirmé que jusqu'ici, c'est l'Occident qui en a fermé les portes.
Il a donc appelé à un dialogue national et avoue n'avoir pas trouvé jusqu'à présent des “partenaires", faisant allusion à l'opposition qui rejette toute négociation avant son départ du pouvoir. Si ce dialogue ne s'est pas ouvert, “ce n'est pas parce que nous ne voulons pas d'une solution politique, mais parce que nous n'avons pas trouvé de partenaires", a-t-il insisté. “Pouvons-nous dialoguer avec des gens qui prennent leurs ordres de l'étranger ? (...) Voulez-vous que nous dialoguions avec des marionnettes de l'Occident, qui les a fabriqués et écrit leurs discours ? Il vaut mieux discuter avec l'original (...", a-t-il encore asséné. Qualifiant les insurgés de “terroristes" au service d'Al Qaïda, le président syrien, tout en appelant au dialogue national, privilégie la négociation avec leurs soutiens étrangers et donne des indications sur ces négociations en mettant des conditions à la tenue de ce dialogue. En effet, a-t-il précisé, ce dialogue ne s'ouvrira qu'à plusieurs conditions. “Les pays impliqués (dans le soutien des insurgés) doivent s'engager à arrêter de financer l'armement et les hommes armés doivent arrêter les opérations terroristes. Nos forces cesseront ensuite immédiatement les opérations militaires, tout en conservant le droit de répliquer", a-t-il précisé, dans ce qui ressemble à l'ébauche d'un plan de sortie de crise. Après ces étapes, dira-t-il en effet, pourra se tenir “une conférence de dialogue national, à laquelle participeront toutes les parties". Le président Bachar Al-Assad a néanmoins bien balisé sa proposition en refusant catégoriquement et par anticipation toute solution et toute forme de transition qui ne s'inscrivent pas dans le cadre constitutionnel, c'est-à-dire, qui ne découlent pas d'un processus électoral. Et, en l'occurrence, il rejette toute proposition qui lui interdirait de prétendre à sa propre succession en 2014, date où son mandat actuel prendra fin. C'est, en définitive, un discours sans surprise, qui confirme l'antagonisme des visions des parties concernées par le conflit, qu'il s'agisse de l'analyse ou du diagnostic qui en est fait ou de la thérapie nécessaire.
Alors que les combats continuent de faire des victimes par dizaines chaque jour et que le bilan s'élève désormais à plus de 60 000 morts selon l'ONU, tout prête à croire que tous les efforts diplomatiques déployés à ce jour ne sont pas arrivés à arracher des concessions à l'une ou l'autre partie des belligérants. Et, comme une victoire militaire de l'une ou l'autre des parties est improbable sans l'intervention difficilement envisageable de forces étrangères, autant dire que la situation en Syrie retrouve son degré zéro.
M.A B


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