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L'usurpatrice 4e partie
Publié dans Liberté le 16 - 01 - 2013

Résumé : Semra a beau lui reprocher sa curiosité, elle finit par lui apprendre sa vraie condition sociale. Dalila ne se détourne pas d'elle. Elle pense à l'emmener chez elle, ses parents étant d'accord pour la recevoir. Dalila demande au proviseur si cela est faisable. Elle ne sera pas déçue.
- Tu t'entends bien avec elle ? Vous n'avez jamais eu de problèmes ?
Les questions de Houria font sourire Dalila. Cette dernière la rassure.
- Semra est une sœur pour moi, lui dit-elle. Je tiens à elle. Si je suis venue vous demander l'autorisation, c'est parce qu'elle a de la peine.
Elle n'en parle pas mais je la sens. Ce n'est pas une vie, poursuit la jeune fille. Elle n'a personne qui demande après elle, qui lui propose de sortir. Je veux qu'elle partage quelques moments de bonheur avec moi et ma famille si vous êtes d'accord.
- Tes parents savent-ils qu'elle n'a pas de famille ? veut savoir le proviseur.
- Non, je leur ai dit qu'elle habite très loin de chez elle. Je craignais leur réaction, sinon je leur aurais dit, s'excuse-t-elle. C'est pour bien faire que j'ai omis de tout leur dire !
- Cela me touche que tu tiennes tant à elle, dit le proviseur.
Et tant que vos résultats seront excellents, je ne refuserai pas de la libérer les week-ends !
- Merci madame ! Merci !
Dalila s'en va rejoindre Semra dans la cour du lycée. Elle lui apprend la nouvelle, sautant de joie.
- Tu vas connaître mon village et ma famille. Mon père est directeur de l'école primaire. Maman Zahia est secrétaire à la mairie. Mes frères sont plus jeunes que moi ! Ils sont insupportables mais adorables !
- Je les aime déjà, dit Semra émue jusqu'aux larmes. Tu as pensé à tout sauf à ce que je leur répondrai s'ils veulent en savoir plus sur ma vie familiale...
- Tes parents sont vieux et tu es leur cinquième fille.
Ils sont surtout pauvres, ajoute Dalila, se prenant très au sérieux. A part ça, tu seras libre de dire ce qui te vient à l'esprit. Le plus important c'est que tu puisses vivre avec nous, les week-ends au moins !
- Tu es une sœur pour moi ! Je te serai toujours reconnaissante. Merci ! Tu me donnes tant, soupire Semra tout en ayant le sentiment de revenir à la vie. Depuis que je te connais, tu as chassé la solitude de ma vie. Et maintenant, tu veux me donner goût à la vie de famille !
Ça n'a pas de prix. Même si ce n'est que pour un temps !
Mais si elle appréhende ce jour, Semra sera vite mise en confiance. Madame la proviseur l'a autorisée à partir en week-end. La famille de Dalila l'a accueillie chaleureusement et s'est comportée comme si elle la connaissait depuis toujours, comme si elle a toujours fait partie de la famille.Ces moments de vie ordinaire, pour les autres, sont des instants de bonheur pour la jeune fille.
Cependant, ils lui paraissent bien courts. Ils ne manquent pas de lui rappeler sa condition d'enfant abandonnée, d'être le fruit d'un bonheur volé. Et même si elle n'en est pas responsable, elle le payera toute sa vie.
Plus que jamais, elle en a conscience. Elle passera à côté des belles choses de la vie et du bonheur.
Parce qu'elle n'y a pas droit. Elle est le fruit d'une relation interdite dont il a fallu se débarrasser au plus vite.
Elle se demande si ce sont ses grands-parents qui ont décidé pour sa mère. Sa mère a-t-elle pleuré en se séparant d'elle ? Elle aurait voulu savoir si elle avait des regrets ?
Si elle pensait encore à elle ? Si elle a refait sa vie, a-t-elle eu d'autres enfants ? Son prénom a-t-il été choisi par sa mère ou par quelqu'un d'autre de la famille ? Ont-ils pensé à chercher après elle ? Elle souhaite qu'un jour sa mère tente de la retrouver.
Quand elle voit des mères tenir leurs enfants fermement par la main, pour leur éviter de tomber, qu'une voiture ne les heurte au passage ou même de peur de les perdre dans la foule, elle se dit qu'elle n'a pas eu cette chance. Personne à qui s'accrocher, sur qui compter. Elle était encore une enfant lorsqu'elle avait compris qu'elle ne devait compter que sur elle-même. La vie n'a rien à lui offrir.
(À suivre)
A. K.


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