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Illusion 49e partie
Publié dans Liberté le 16 - 01 - 2013

Résumé : Je refuse de dîner, et je suggère de découper le gâteau d'anniversaire. Mehdi avait une année. Beaucoup de choses avaient changé pour moi depuis sa naissance. J'étais heureuse de le voir heureux. Il avait sommeil. Je le pris dans sa chambre pour le changer et le border. Avant de partir, ma mère tente de me réconforter tout en me mettant en garde.
Elle s'approche de mon oreille et chuchote :
-Les hommes ne résistent pas longtemps quand leurs femmes les abandonnent, tu saisis ?
Je hoche la tête :
-Oui, mais Youcef sait très bien de quoi il s'agit. Je suis un peu trop prise ces derniers temps par mon boulot, je ne vais tout de même pas abandonner mon poste pour rester à la maison, alors que je suis de celles qui tentent de se frayer un passage dans la société pour démontrer que les temps où les hommes imposaient leur loi sont révolus.
Ma mère me serre encore le bras :
-J'ai peur pour toi ma fille. Tu luttes pour la place de la femme dans la société, et tu oublies ta propre place dans la famille.
Youcef s'approche de nous, ses clefs de voiture à la main :
-Je vais déposer ta mère et ta belle-sœur, et je reviens.
-Oui, oui, Youcef, je suis là maintenant.
Il me toise avant de lancer :
-Oui, tu es là. J'espère que tu es là...
-Hein... Que veux-tu dire ?
Il hausse les épaules :
-Ce que tu as compris. Souvent tu n'es pas là. Même dans ton sommeil, tu rêves d'associations, de réunions, de revendications, des femmes maltraitées. Alors comment veux-tu que je sache si tu es là ou pas.
Je ne vais tout de même pas me taire !
Youcef est journaliste, et lui-même passe souvent des soirées entières ou les trois quarts de la nuit à rédiger ses articles ou à se documenter.
J'allais riposter lorsque ma mère s'interposa :
-Que Dieu vous garde mes enfants. Promettez-moi de ne pas vous disputer, sinon je ne vais pas fermer l'œil de la nuit.
Youcef me regardait toujours. Je baisse les yeux. Quelque chose me brûlait dans la poitrine.
Ma mère continue sur sa lancée :
-Mon fils, tu es bien plus sensé qu'elle. Le petit dort comme un ange, vous n'allez pas le réveiller avec vos récriminations !
Mon mari fait jouer ses clefs :
-Nous reparlerons de tout ça plus tard.
Ma mère me lance un regard suppliant avant de se diriger vers la sortie où l'avait précédée ma belle- sœur.
Je referme la porte derrière eux, et j'appuie mon dos un moment contre le mur du couloir.
Je me sentais si seule ! Moi qui recevais les foules, et dirigeais les débats, je me sentais seule !
Pour chasser ces idées démoralisantes, je me mets à débarrasser la table du salon. Des restes de gâteaux et des assiettes sales, traînaient çà et là.
Je me mets à nettoyer et à frotter. Soudain, je sentis une vive douleur traverser mon dos.
Je me redresse vivement.
La douleur s'estompe puis reprend de plus belle.
On dirait qu'on introduisait un couteau dans mes vertèbres. Je me mordis les lèvres pour ne pas crier.
C'était atroce. Je cours vers ma chambre pour m'emparer d'une boîte d'aspirine.
Je prends deux comprimés à la fois et m'allonge sur mon lit.
La douleur vrillait mon dos. J'avais même du mal à respirer.
Je repris mon souffle et tente de réguler ma respiration. Mon Dieu, que m'arrive-t-il donc ?
Je tente de ne pas trop bouger. Un moment passe et je me sentis mieux.
Je ferme les yeux. En quelques secondes, le sommeil m'emporte dans son tourbillon.
Une heure passe. Un bruit me réveille. C'était Youcef qui revenait. J'entendais la clef tourner dans la serrure de la porte d'entrée.
Je ne voulais pas trop bouger. J'avais peur que la douleur ne se réveille encore. Mon mari entrouvrit la porte de ma chambre puis s'approcha de moi :
- Tu es au lit déjà ?
- Oui, je me sens fatiguée.
- Quand donc comprendras-tu que tes préoccupations professionnelles “exagérées" t'éloignent de ta vie familiale ?
- Je ne fais rien de mal.
Je travaille, et comme toutes les femmes qui travaillent, je me démène comme un diable pour concilier ma vie professionnelle et familiale.
- Tu mens !
- Pardon ?
- Tu sais très bien que tu ne te casses pas trop la tête pour ta famille. Même ce soir, même pour le premier anniversaire de ton fils, tu n'as pas pu faire un effort. J'avais honte de ta conduite. Honte devant toute la famille.
(À suivre)
Y. H.


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