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La situation au Mali, objet de nombreux questionnements
Entre complexité du dossier et approximation de l'approche
Publié dans Liberté le 16 - 01 - 2013

Si le mot “nébuleuse" devait avoir une signification, c'est sans aucun doute au Mali, plus précisément au Nord-Mali, qu'il la trouverait. L'intervention surprise de l'armée française, au-delà des interrogations légitimes qu'elle suscite, provoque de nombreux questionnements sur la situation dans ce pays, la nature des parties impliquées dans le conflit, leurs forces réelles et leurs motivations.
Lorsque la France assure, par la voix du président de la République et celles des ministres de la Défense et des Affaires étrangères, n'avoir d'autre but au Mali que celui “de lutter contre le terrorisme", le moins qui puisse être dit est que la formule est lapidaire.
En effet, les groupes armés qui sévissent dans le nord du Mali depuis l'été dernier sont hétéroclites dans leurs identités, dans leur composante et leurs forces, mais aussi dans leurs motivations et leurs objectifs. On y trouve de vrais djihadistes activant soit sous la bannière d'Aqmi, soit sous celle de sa branche dissidente, le Mujao. Il y a le mouvement d'Ansar Dine, composé essentiellement de Touareg et traversé par deux courants, l'un radical et l'autre considéré comme modéré. Ce mouvement serait également miné par des rivalités tribales. Il y a aussi les Touareg du MNLA qui luttent depuis plus de 40 ans contre l'Etat central du Mali et pour leur indépendance. On y trouve, enfin, des acteurs du crime organisé, parmi lesquels des trafiquants d'armes et de drogue, des groupes en révolte contre les chefferies traditionnelles et des jeunes sans perspectives d'avenir.
Tous ces groupes ne sont pas terroristes et tous ne veulent pas forcément instaurer la charia comme le souhaitent Aqmi, le Mujao et, à un degré moindre, Ansar Dine. Leurs motivations et leurs objectifs divergent parfois radicalement.
Quelle homogénéité peut-il y avoir, en effet, entre des trafiquants aux objectifs mercantiles, des intégristes islamistes dont l'objectif avéré est l'instauration d'un Etat théocratique gouverné selon les préceptes de la charia et un mouvement indépendantiste réputé laïque ? A priori rien ne peut les faire converger. Mieux : les indépendantistes du MNLA et les groupes armés d'Aqmi, par exemple, sont en conflit ouvert. Mais, et c'est cela l'un des dangers de l'intervention militaire française, cette implication d'une force étrangère dans le conflit pourrait contribuer à les unifier dans l'effort de guerre, en dépit de leurs divergences dans la motivation et les objectifs.
Depuis longtemps, les diplomates de nombreux pays intéressés par le conflit avouent leur méconnaissance du terrain. C'est dire que l'objectif générique de “lutte contre le terrorisme", au-delà de sa noblesse, pourrait avoir des incidences locales et régionales aux antipodes des buts officiellement recherchés. En tout cas, les déclarations du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, selon lequel la durée de l'intervention française ne serait qu'une question de semaines, laisse dubitatif. Tout présage, en effet, d'un conflit long et, au minimum, d'une longue période d'instabilité.
M. A. B


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