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Deux questions à Ahmed Ounaïs, ancien diplomate tunisien
“Je n'ai aucun doute que le Maghreb sera construit"
Publié dans Liberté le 03 - 03 - 2013

Ahmed Ounaïs, ancien ambassadeur à la retraite, âgé de 75 ans, qui a servi sous les présidences de Habib Bourguiba et de Zine El-Abidine Ben Ali, avait été nommé secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères dans le premier gouvernement d'union nationale, le 17 janvier. Il a été désigné ministre dans le gouvernement de transition remanié le 27 janvier par le Premier ministre Mohamed Ghannouchi. Mais, depuis une visite en France le 4 février, il n'avait quasiment pas repris ses fonctions ; car chahuté trois jours après par des fonctionnaires des Affaires étrangères qui manifestaient devant et dans l'enceinte de son ministère en réclamant son départ immédiat après ses propos tenus à Paris. Il avait alors pris ses affaires et quitté son bureau. Nous l'avons rencontré chez lui, dans le quartier huppé de la Soukra et s'est livré à cœur ouvert à nos questions sur la situation au Sahel et sur l'Union du Maghreb arabe.
LIBERTE : Que pensez-vous de la décision de la Tunisie de refuser à la France de traverser son ciel pour permettre à son aviation militaire d'atteindre le Mali ?
M. Ahmed Ounaïs : Je n'ai pas connaissance du fait que la Tunisie ait refusé son espace aérien pour l'opération Serval. Ma conviction est que le Mali, sans l'intervention française, aurait succombé à l'offensive des groupes armées jihadistes coalisés : Aqmi, Mujao et Ansar Eddine. De même, les démocrates libyens auraient succombé à l'offensive des forces de Kadhafi sans l'intervention de la France et de ses alliés de l'Otan. Il est clair que les dix mois de gouvernement islamiste au nord du Mali ont constitué un précédent catastrophique pour la population musulmane locale et que la généralisation de cette politique à l'ensemble du Mali aurait changé la géopolitique régionale. A mon sens, les pays du Maghreb, s'ils étaient unis, auraient volé au secours de l'Etat malien avant toutes autres puissances extérieures. La désunion des pays du Maghreb les affaiblit collectivement au regard de leur voisinage et les place dans une dépendance stratégique prolongée. Le précédent libyen, aggravé par l'exemple malien, doit nous alerter quant à notre responsabilité stratégique. Soyons clair, il faut cesser de fragmenter le Maghreb, cesser ces divisions politiques, cesser cette doctrine bilatéraliste et réaliser que l'unité du théâtre sécuritaire maghrebo-sahélien dicte une démarche consensuelle face au jihadisme, au terrorisme, au trafic en tout genre. Notre présent et notre avenir justifient une révision fondamentale de la stratégie du Maghreb dans l'intérêt du peuple maghrébin et dans celui de l'Afrique.
Etes-vous confiant quant à la survie ou plutôt à la réussite de l'UMA ?
Sous forme d'Union du Maghreb, ou toutes autres formes, le Grand Maghreb sera réalisé pour autant que les pays qui le composent se hisseront à la conscience des enjeux qu'ils représentent. Pour ma part, je n'ai aucun doute que le Maghreb sera construit et jouera son rôle dans l'intérêt des peuples de la région et dans l'intérêt de l'Afrique et de la Méditerranée. Tant que le choix du bilatéralisme s'imposera, le processus magrébin restera paralysé. Le jour où nous admettrons l'intérêt supérieur du respect des nations historiques qui le constituent nous pourrons fonder enfin les bases d'un ensemble géopolitique, solide, profondément enraciné dans l'histoire. La renaissance de la civilisation de l'islam et les sorts de la culture arabe tiennent à cette prise de conscience que nous attendons des dirigeants algériens d'aujourd'hui et de demain.


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