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LEUR DRAME CHOQUE TOUTE L'ALGERIE
Les corps de Haroun et Brahim retrouvés dépecés
Publié dans Liberté le 13 - 03 - 2013

Brahim, 9 ans, et Haroun, 10 ans, ont été retrouvés morts, hier, non loin de l'endroit où ils avaient été enlevés, trois jours plus tôt, par deux inconnus à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, à Constantine.
Constantine retenait son souffle, mais la nouvelle est finalement tombée. Brahim, 9 ans, et Haroun, 10 ans, portés disparus depuis samedi dernier, ont été retrouvés, hier en début d'après-midi, à l'unité de voisinage (UV17) à la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Ce sont des voisins qui ont donné l'alerte, après avoir aperçu un homme jeter ce qui ressemblait de loin à un grand sac de couleur noire dans un lieu désert, sans pour autant vouloir croire une seule seconde qu'il pouvait s'agir de l'un des ravisseurs qui venait de se débarrasser des corps des enfants, pendant que les services de sécurité qui, faut-il le souligner, quadrillaient encore le secteur. Les corps des deux enfants ont été retrouvés à deux heures d'intervalle dans deux endroits différents, avons-nous constaté sur les lieux. Brahim a été retrouvé dans un cabas noir, vers 14 heures, alors que Haroun, lui, a été découvert enveloppé dans une couette à l'intérieur d'un sac en plastique, au milieu de gravats, vers 16 heures. “J'ai vu de loin un homme qui trimbalait un cabas de couleur noire et j'ai vite déduit qu'il s'agissait de l'un des ravisseurs, puisqu'il a pris la fuite quand il m'a vu m'approcher de lui. J'ai couru après lui, mais je n'ai pas pu le rattraper, il est monté dans une voiture où son complice l'attendait", raconte notre témoin. Ce dernier finit par réaliser que les enfants étaient bel et bien morts. “Ils les ont jetés comme des ordures ! Ils les ont découpés en morceaux !" ne cessait de se lamenter notre interlocuteur. Ne pouvant retenir ses larmes, il tentait tant bien que mal de retenir sa colère. Du côté des services de sécurité, rien n'a filtré.
Il va sans dire que dans de pareilles circonstances, la tristesse se mêle facilement à l'indignation et à la colère, ce qui a d'ailleurs été à l'origine de violents affrontements entre des policiers et une vingtaine de jeunes qui se sont mis à saccager tout ce qu'ils trouvaient sur leur passage. Administrations et même cités universitaires, tout y passait. D'autres, excédés par l'indifférence des autorités locales, ont carrément bloqué tous les accès reliant Ali-Mendjeli au centre-ville de Constantine, avant d'assiéger les deux commissariats pour demander que justice soit faite. “Nous voulons que vous retrouviez les assassins le plus vite possible", clamaient les protestataires. Vers 17h30, plusieurs autres manifestants se sont dirigés vers le 1er arrondissement de la sûreté urbaine où ils ont jeté des projectiles et brûlé des pneus, obligeant ainsi les forces antiémeutes à riposter au gaz lacrymogène. On a même entendu tirer des coups feu, pour disperser la foule en ébullition, alors qu'en face où se trouve l'hôpital, des médecins et infirmiers évacuaient les malades, afin d'éviter d'éventuels débordements.
Par ailleurs, nous apprenons de sources concordantes que deux personnes soupçonnées d'être les auteurs de l'assassinat des deux enfants ont été arrêtées et conduites à Constantine-ville pour interrogatoire.
Quand l'espoir était encore permis !
Deux heures plus tôt, alors que l'espoir de retrouver Haroun et Brahim vivants était encore possible, les habitants de la nouvelle ville Ali-Mendjeli avaient décidé d'organiser, aujourd'hui, une marche blanche à partir de 16 heures, en signe de solidarité avec les familles des deux enfants enlevés.
Le départ devait être donné à l'unité de voisinage (UV18), où habite l'une des victimes, pour arriver au centre de la nouvelle ville. Les commerçants étaient également appelés à baisser rideau, pour apporter leur soutien aux familles et proches de Brahim, 9 ans, et Haroun, 10 ans, enlevés dans l'après-midi de samedi dernier par deux inconnus non loin de leur domicile, situé au niveau des deux unités de voisinage UV18 et UV13. “Nous voulons que cette marche se déroule dans le silence et dans le calme aussi. Nous avons assez souffert, car nous nous sentons concernés par ce qui est arrivé aux familles de ces deux enfants, ça peut arriver à n'importe lequel d'entre nous et il n'est pas question que ça se reproduise", nous dira un habitant que nous avons rencontré hier. Un autre, les yeux marqués par le manque de sommeil, mais également en colère contre le laxisme des autorités locales qui, selon lui, ne prennent pas assez au sérieux le problème de l'insécurité dans cette région éloignée et presque isolée de la wilaya, nous dira que tous les jeunes de la ville qui se sont mobilisés dès les premières heures de l'enlèvement, n'ont pas fermé l'œil à ce jour.
“Ils ont organisé les recherches avec leurs propres moyens", dira-t-il.
Il va sans dire que la mobilisation de la population dans cette tragédie était sans précédent. Personne ne voulait revivre le cauchemar de la famille du petit Yasser Djenhi, enlevé et tué de façon atroce, en janvier 2008, alors qu'il n'avait que 3 ans. Ce ne fut pas le cas !
Lynda NACER/Ines BOUKHALFA


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