Réunion d'évaluation de la situation du marché national dans les wilayas du centre du pays    L'ambassadeur Amar Bendjama désigné «Diplomate de l'année 2025» par le média américain PassBlue    Record de demandes de billets pour la Coupe du monde de football 2026    Prolongation exceptionnelle des facilités de voyage pour nos concitoyens résidant à l'étranger et titulaires de passeports étrangers    Le projet de loi organique relative aux partis politiques approuvé    Crise humanitaire et système de santé défaillant    Une réunion d'urgence de la Ligue arabe se tiendra pour répondre à la reconnaissance par Israël du ''Somaliland''    «L'initiative économique doit être gérée dans un climat empreint d'anticipation positive»    Handball : Cinq matches amicaux au menu de la sélection algérienne    L'Algérie rallume la flamme !    Une nouvelle société savante dédiée à la cosmétologie    La Sûreté d'Alger continue sa campagne de sensibilisation dans les lieux publics    Lutte contre le commerce informel et poursuite des opérations de terrain    Le 27 décembre 1978, jour de la mort du Président, un chaos émotionnel pour tout un peuple    Berceau d'une révolution mathématique    «Un hommage au défunt président Houari Boumediene»    Adoption de la loi organique portant statut de la magistrature    Ouverture officielle du camp «Arts des jeunes» à Taghit    Programme TV du 4 novembre 2025 : Coupes et Championnats – Heures et chaînes    Programme TV du samedi 25 octobre 2025 : Ligue 1, Bundesliga, CAF et championnats étrangers – Heures et chaînes    Programme TV du 24 octobre 2025 : Ligue 2, Ligue 1, Serie A, Pro League – Heures et chaînes    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Violence et société
Publié dans Liberté le 17 - 03 - 2013

L'abominable crime dont ont été victimes deux enfants à Constantine a provoqué une grande émotion, perceptible à travers l'ensemble du territoire national.
Si la répulsion suscitée par la monstruosité commise envers d'innocents enfants semble être un signe de bonne santé morale de la société, ce crime a donné lieu à l'expression d'une surenchère morbide sur la nature du châtiment qu'il appelle. Bien au-delà des milieux proches du drame, des esprits révoltés rivalisent d'imagination pour concevoir une punition à la hauteur du forfait.
Outre l'appel insistant à l'application de la peine capitale, des voix exigent qu'elle soit exécutée sur la place publique. D'autres imaginent des procédés les plus cruels de donner la mort aux coupables. D'autres encore trouvent que leur exécution, de quelque manière qu'elle serait accomplie, ne pourrait suffire à leur faire payer leur crime, et qu'il faudrait inventer un supplice durable pour prolonger la punition.
Le calvaire d'enfants enlevés que l'on supplicie justifie la plus grande colère. Mais il ne peut expliquer cette surenchère en matière de brutalité des châtiments souhaités que l'on observe, ces derniers temps, toutes les fois que la société est frappée par pareille tragédie. Presque nulle part, l'on n'entend la question la plus urgente que pose un tel drame : “Comment en est-on arrivé à voir si souvent des gamins enlevés, martyrisés et assassinés ?"
Cette question s'impose, d'autant plus qu'il n'a pas été prouvé par l'expérience juridique que la sévérité de la peine préserverait les sociétés de leur violence. L'exemple le plus frappant est celui des Etats-Unis : des records de peines capitales prononcées — et exécutées —, mais aussi, et avec, des records de crimes gratuits. Il y aurait, donc, peut-être, d'autres voies à explorer dans la recherche d'une réponse à ce regain de criminalité infanticide. La réponse relève des spécialistes, mais la société devrait aussi s'interroger sur sa responsabilité.
Parce qu'en fait, en matière d'émotion suscitée par le crime, il n'en a pas toujours été ainsi. En tout cas, l'assassinat d'enfants, même le plus bestial, n'a pas toujours donné lieu à l'expression d'une si bruyante colère. Rappelons que le moratoire sur l'application de la peine de mort date du lendemain du verdict des poseurs de bombe de l'aéroport d'Alger, en 1993. Une partie d'entre eux avait échappé à l'exécution. Et, depuis, la suspension des exécutions aura essentiellement profité aux terroristes, malgré les multiples assassinats d'enfants dans des attentats à la bombe, les massacres collectifs, les nombreux rapts et viols de jeunes filles.
Quand on a détourné son regard pendant vingt ans de la violence meurtrière, on ne rachète pas sa bonne conscience par l'indignation tardive, même plus sonore que de raison. Aujourd'hui, la violence de droit commun fait figure de violence ordinaire, contre laquelle l'on peut s'élever, mais qui n'est pas pour autant étrangère, dans sa genèse, à la violence dite politique mais tout aussi criminelle. Quand le discours politique, repris à son compte par la société, se permet de légitimer une violence en particulier, il banalise la violence en général.
Cette banalisation a, à ce point, pénétré la société que même les demandes de protection ou de réparation s'expriment, non en termes de justice, mais en termes de violence !
M. H.
[email protected]


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.