À la recherche de financements

Partenariat avec l’Espagne : projet de pont logistique

Le conseil d’administration et l’assemblée générale de la Société pour le développement commercial et industriel de la méditerranée (SDCIM-SPA), l’entreprise en Algérie promotrice du “pont logistique intégré Alicante-Oran�, devrait, dans les jours prochains, débattre la question de l’ouverture de son capital à de nouveaux partenaires ou proposer une autre formule leur permettant de trouver des financements supplémentaires.
Car l’ensemble du projet, qui remonte à deux ans, mené en partenariat avec des opérateurs économiques espagnols, va nécessiter un investissement global de près de 1 milliard de DA. Déjà , la SDCIM, qui est composée de 18 actionnaires, a investi sur ses fonds propres dans l’achat d’une assiette de terrain de 14 hectares au niveau de la commune d’El-Kerma, c’est-à -dire à proximité de l’aéroport, là où sera bâti le futur parc industriel dénommé “l’euro-parc�. Cette structure unique dans toute la méditerranée pourra accueillir près d’une centaine d’entreprises étrangères qui trouveront sur place un ensemble de structures et de services permettant de fonctionner en partenariat, sous-traitance, etc. Les entreprises disposeront également d’un bloc administratif avec une fonction “guichet unique� où seront représentés des institutions et des services tels que les transitaires, les douanes, les contrôles de qualité, les banques, y compris des agences de voyages. Des salles de conférences et des bureaux à louer sur près de 1 800 m sont encore prévus dans ce qui est appelé à devenir, selon les promoteurs du projet, une “mégalopole économique�.
“C’est la première fois que des privés algériens vont investir dans l’aménagement, créer une zone industrielle… nous ne pouvons pas être attractifs si l’on ne fournit pas ce type de service…�, nous explique encore notre interlocuteur. Et d’ajouter que d’ores et déjà , de nombreuses entreprises étrangères ont émis le vœu de venir s’installer dans ce parc et, donc, de se délocaliser.
pour l’heure, la SDCIM est quelque peu en retard sur son planning de réalisation par rapport à son homologue espagnol, qui a déjà entamé les travaux pour la réalisation du centre logistique, côté espagnol, sur une assiette de terrain de 250 000 m2 au port d’Alicante avec, en plus, une gare maritime, une zone de fret et free shop.
Les raisons du retard côté algérien : les études de viabilisation du futur parc qui ont traîné en longueur, car il a fallu travailler en coordination avec de nombreux intervenants , tels la Sonelgaz, les P et T, l’ADE, etc.
Néanmoins, notre interlocuteur nous affirme que le parc industriel sera prêt, comme prévu, en 2007. Par ailleurs, le partenaire algérien doit réaliser au niveau du port d’Oran, où une concession lui a été accordée, un centre logistique moderne spécialisé dans le trafic de marchandises, qui mettra à la disposition des importateurs et des autres intervenants de la zone portuaire des magasins réfrigérés, des bureaux de communication online, ect.
Ce projet qui, au demeurant, a été agréé par la communauté européenne, soutenu par les gouvernements espagnol et algérien, s’inscrit parfaitement dans la logistique économique et commerciale de l’intégration mondiale.
La SDCIM et la société espagnole Pont logistique méditerranéen ont constitué pour ce faire une société mixte de droit espagnol dénommée Logistique industrie méditerranée.
Cette société, dotée d’un statut de gestionnaire, est chargée de promouvoir le projet dans toute l’Europe, puisque, nous dit-on, même des Français s’y intéressent aujourd’hui.0
F. B.