Excédés par les exigences non justifiées de l'office, locataires et copropriétaires en appellent aux autorités pour qu'elles les rétablissent dans leurs droits Les locataires des logements relevant de l'OPGI ne savent à quel saint se vouer puisqu'ils continuent à honorer inutilement chaque mois des frais de charge, en sus du loyer. En effet, depuis plusieurs années, les responsables de cet organisme public avaient décidé de ne plus assumer les factures des minuteries des centaines d'immeubles collectifs et à cet égard, les agents de la Sonelgaz avaient retiré les compteurs. D'autre part, les femmes de ménage ont plié bagages sur décision de leur employeur qui argue qu'il appartient aux locataires et aux propriétaires de s'organiser. Dans ce contexte, les 24 occupants de chaque bâtiment ont désigné un syndic, qui a installé un compteur électrique personnel et chaque trimestre la facture est prise en charge par le collectif. Une femme de ménage a été recrutée à titre privé pour l'entretien à grande eau des cages d'escaliers chaque semaine et chaque voisin lui remet mensuellement la somme de 200 dinars. Cependant, certains immeubles bénéficient toujours des services des femmes de ménage rétribuées par l'OPGI soi-disant parce que le nombre de locataires serait majoritaire par rapport à celui des propriétaires d'appartements, une règle, qui n'est pas respectée dans toute sa rigueur. Ces anomalies suscitent des questionnements légitimes. Est-il concevable de percevoir des frais de charges alors que les prestations de service ne sont plus assurées? Mais là où le bât blesse c'est que même les anciens locataires de l'OPGI qui sont devenus propriétaires de leur logement en consentant d'énormes sacrifices financiers, ne sont pas épargnés par cette mesure tant décriée! Un sexagénaire qui avait concrétisé l'achat de son F3 et retiré son acte de propriété et le livret foncier auprès de la direction des domaines en 2011, a eu la désagréable surprise de recevoir une facture de l' OPGI qui ne réclame plus le loyer mais la somme de 240 dinars à titre de frais de charge chaque mois ! Ce dernier nous confie : "C'est aberrant de payer des prestations qui ne sont plus assurées depuis tant d'années ! Nous nous cotisons pour pallier ces carences inadmissibles et voilà que l'OPGI nous réclame la somme annuelle de 3 000 dinars !". La facture est plus salée pour ceux qui payaient un loyer mensuel de 2 400 dinars puisque les frais de charges s'élèvent à 890 dinars ! Dans ce contexte, un résident de la cité Oued-Maiz, quartier périphérique du chef-lieu de wilaya, nous déclare : "J'ai finalisé l'achat de mon appartement voilà deux ans et je reçois une feuille de passage des services de l'OPGI où il m'est réclamé la somme annuelle de plus de 10 000 dinars pour des prestations inexistantes ! J'estime que c'est de l'arnaque caractérisée et nous nous proposons de saisir les services compétents pour être rétablis dans nos droits !". Contactés, les responsables de l'OPGI estiment qu'ils agissent en toute légalité et invoquent les opérations de réhabilitation engagées dans certaines cités de la wilaya, à savoir crépissage, peinture, étanchéité, etc. qui nécessitent des enveloppes conséquentes. De nombreux locataires de l'OPGI et des propriétaires de ce patrimoine saisissent cette opportunité pour interpeller les pouvoirs publics sur ces agissements inadmissibles. H B Nom Adresse email