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La révolution de mon père 12e partie
Publié dans Liberté le 30 - 09 - 2013

Résumé : Au camp des refugiés, Si Ahmed le toubib, me désigna au paramédical. Pour un premier contact, Fatiha, me désigna la pharmacie. Quelques médicaments de premier secours était entreposés dans une malle. Je n'en revenais pas encore. Ma mère serait sidérée d'apprendre que son fils avait, non seulement, déserté la caserne mais était aussi infirmier au maquis.
Pauvre maman, me dis-je...Elle, qui ne voulait même pas me voir dans la marine civile, saura maintenant que je suis au maquis, et que je risque de ne plus la revoir.
Je chasse mes idées noires, et reprends mes notes. Si Ahmed, avait inscrit sur un calepin, la première procédure pour traiter une urgence. Il faut toujours tenter de calmer le patient, lui parler tout doucement tout en nettoyant ses plaies et en cherchant à juguler une hémorragie avec un bandeau ou dans le pire des cas, avec un fin fil de fer.
Eh oui ! C'est la guerre...Nous n'avions pas une pharmacie, ni un hôpital....Je crois que c'est bien plus tard, que l'idée de créer clandestinement un hôpital militaire avait germé...Sur le champ, j'apprenais tant bien que mal mes premières leçons dans le domaine du secourisme.
Entre mes cours, je me pliais aux règles strictes du camp. Nous avions tous les jours des entraînements assez rigoureux. Mes camarades s'initiaient au tir et au combat. Je ne savais pas qu'une mitraillette pouvait peser aussi lourd, mais je ne savais pas non plus que lorsqu'on tire des balles, on a aussi cette étrange impression d'être plus puissant que l'ennemi.
On nous apprenait à tuer...L'innocence de mon âge s'ajoutait à mon ignorance des arts de la guerre. Au camp, on parlait de trêve. Depuis des jours, nous n'avions entendu aucun son de balle ennemie.
Hélas, cela ne devait pas durer. Nous savions tous que les patrouilles militaires qui ratissaient les montagnes, n'allaient pas tarder à nous débusquer.
Et c'était le cas....
Un jour, à l'aube, nous sommes réveillés par un bruit assourdissant. C'était un hélicoptère.
Nous avions entendu aussi quelques coups de feu lointains. Tous comme nous étions, nous nous redressons sur nos couches tout en gardant le silence.
Da Belaïd et Si Amar tendaient l'oreille, et cherchaient leurs armes dans l'obscurité.
Nous nous emparons chacun d'un fusil ou d'une mitraillette.
Mes mains tremblaient. Je sentais la sueur inonder mon corps. Mustapha s'agrippa à mon épaule.
L'ennemi rôdait. Nous entendons l'aboiement d'un chien...Quelques ordres sont aussi donnés et tout d'un coup une explosion. Quelqu'un avait balancé une grenade non loin de nous.
Da Belaïd donne l'alerte :
-En avant....N'attendez pas de rôtir comme des poulets dans ce rocher...Sortez tous....
Je sentais mes membres trembler. Mais ne voulant pas démontrer ma frayeur, je pris exemple sur les autres. Après tout, nous sommes là pour mourir, me dis-je....
Mustapha me chuchote à l'oreille :
-Si on s'en sort cette fois-ci, on s'en sortira toujours.
-Pourquoi donc me racontes-tu çà, lui demandais-je tout en rechargeant mon fusil.
-Eh bien, parce que nous ne sommes encore que des bleus, tu imagines qu'il y a à peine quelque jours, nous ne connaissions encore rien aux armes.
C'était la vérité.
Nous sortons de notre abri, et nous nous mettons derrière des bosquets. Les plus avertis et les plus rodés, étaient déjà au-devant de la scène...C'était tellement émouvant ce premier affrontement auquel je participais.
Nous laissons faire nos aînés. Ils avaient tous un lien stratégique entre eux. Quand l'un d'entre eux tire un coup de feu, un autre en faisait de même, pour faire croire à l'ennemi qu'on était plus nombreux.
Da Belaïd, se retire, et nous intime l'ordre d'avancer :
-Et surtout pas de bêtises...Tirez sur tout ce qui bouge devant.....Tirez...Oubliez votre peur...Si vous ne tirez pas, vous êtes morts.
Nous nous mettons à tirer vers l'endroit où nous entendions des rafales de mitraillettes. Des balles sifflaient dans tous les sens...J'avais l'impression de vivre sur un brasier ou de traverser une forêt fantasmagorique où tous les arbres ressemblaient à des silhouettes humaines.
Le jour commençait à se lever. Mais les tirs n'avaient pas cessé. Pis encore, l'hélicoptère avait repris sa ronde. On commençait à transporter quelques blessés. Si Ahmed, qui se trouvait non loin de moi, me fait signe de retourner au rocher.
(À suivre)
Y. H.
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