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La révolution de mon père 26e partie
Publié dans Liberté le 22 - 10 - 2013

Résumé : Nous retrouvons le village et ses habitants. La belle-fille de notre hôte venait d'accoucher d'un petit garçon. Elle vint nous le montrer, et nous étions heureux de partager ce moment de joie avec elle. Le cri du loup nous apprendra que des intrus étaient dans le village. Nous trouvons refuge dans le sous-sol de la maison, où le nouveau-né sera étouffé par sa propre mère.
Un silence sacré planait sur nous. Da Belaïd s'avance vers la jeune maman et la prend dans ses bras. Elle laissera alors libre cours à son chagrin.
-Nous sommes vraiment désolés de vous avoir causé autant de désagrément et de peine, lance Amar d'une voix émue.
Le vieux paysan répondra alors d'une voix ferme :
-Ina lilah oua ina ilayhi rajioune (À Dieu nous appartenons et à lui nous retournons). Il était écrit que mon petit fils ne vivra pas...
Que pouvons-nous faire devant les coups du destin?
-Ta belle-fille est très courageuse. Par son sacrifice, elle nous a tous sauvés, nous lui devons une fière chandelle.
-C'est nous qui vous devions une fière chandelle.
Vous affrontez la mort tous les jours afin de libérer notre pays et de nous permettre de vivre dans la dignité....Mon fils aura d'autres enfants. Mon petit-fils est un martyre de la révolution. Le sacrifice en vaut la peine.
Que répondre à ce brave homme ?
Nous gardons le silence un moment. La vieille femme s'était remise à ses galettes, et sa bru avait essuyé ses larmes pour l'aider. Le cadavre du bébé sera enterré le lendemain dans le cimetière du village.
Une heure plus tard, et après que nous nous sommes assurés que les militaires français avaient quitté les lieux, nous reprenons la route.
Les chemins sinueux et les monts escarpés ne me faisaient plus peur. Mon cœur était plutôt triste et lourd...Mustapha, mon ami, n'était plus de ce monde. Demain, quelqu'un se chargera de l'enterrer avec les deux autres frères dans une fosse commune...Et puis il y avait ce pauvre nouveau-né étouffé par sa propre mère...
Ma tête pesait une tonne....Mes idées s'entrechoquaient...Si Ahmed qui se trouvait derrière moi, me prend la main et la serre dans la sienne. Il avait compris ma détresse...Son geste me réconforta.
Je ne connaissais rien de la forêt environnante, et n'avais aucune idée de l'endroit où nous nous rendions. Les femmes, Kheïra, Fatiha et Malika, marchaient au milieu du groupe. Belkacem et Da Belaïd ouvraient la marche, tandis que Amar était resté en retrait...
Il craignait les attaques surprise, et comme il aimait à le répéter, rien n'était plus lâche que ces attaques qu'on n'attendait pas, et auxquelles il faut savoir faire face en se tenant toujours prêt.
L'aube commençait à poindre. Une aube brumeuse, qui tentait de se débarrasser des restes d'une nuit tumultueuse.
Nous n'avions bien sûr pas dormi. Le manque de sommeil additionné à ces moments forts que nous venions de vivre, n'arrangeait pas les choses. Nous étions tous épuisés.
Da Belaïd plante sa canne dans le sol et se retourne vers nous :
-Allez les enfants un peu de courage, plus que quelques kilomètres encore, et nous pourrons nous reposer...Peut-être pourrions-nous faire une petite halte dans le prochain village, si toutefois nous ne sommes pas repérés...Vous voyez bien que je suis bien plus vieux que vous tous, mais ma volonté dépasse mes compétences physiques. Allez, du courage les jeunes. Vous êtes les piliers de cette révolution.
Les paroles de Da Belaïd nous firent du bien. Tel un baume sur une blessure, son abnégation nous redonne des forces. Nous escaladons encore des terrains escarpés et des rochers avant de traverser des forêts.
À l'orée d'un petit bois, nous repérons un ruisseau.
L'eau scintillait au soleil. Nous avions soif, et nous étions sales.
Da BelaId désigne de sa canne le petit bois :
-La nature est si belle, si accueillante. ....Profitez de ses avantages mes enfants, et sachez lui rendre l'hommage requis.
Nous déposons nos lourds sacs à dos et nos armes, et tels des évadés d'un pénitencier, nous courons vers le ruisseau pour nous désaltérer et nous baigner.
Nous étions tellement heureux de pouvoir enfin prendre quelques heures de repos, que nous nous jetions tous sur l'herbe assez drue en cette saison, avant de sombrer dans un profond sommeil. Nous étions tous exténués.
(À suivre)
Y. H.
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