L'ancien ministre Hamid Sidi Saïd n'est plus    Mali: crise "dangereuse", appels à la fin de tout processus de dissolution des partis et à une présidentielle    Une rapporteuse de l'ONU exprime ses "vives préoccupations" concernant le harcèlement d'un militant sahraoui par le Maroc    CHAN-2025/Algérie-Gambie: les "Verts" à pied d'œuvre à Annaba    FAF: inauguration du mini-terrain "FIFA Arena" à Alger    Journée nationale de la mémoire: l'exaltation de la mémoire nationale, la plus sincère forme de fidélité aux martyrs et aux moudjahidine    Massacres du 8 mai 1945: recueillements, lancement et inauguration de projets dans les wilayas du Centre    Merad appelle les jeunes à s'inspirer des sacrifices de la génération de la glorieuse Révolution de libération    Larbaoui reçu à Freetown par le Président sierra-léonais    Goudjil souligne l'importance pour la jeunesse d'étudier l'Histoire afin de préserver l'Algérie victorieuse    Le ministre de l'Industrie inspecte les unités et structures de l'usine "Safia" de raffinage de l'huile alimentaire    Sonatrach participe au 1er Salon national de la Qualité, de l'Hygiène, de la Sécurité et de l'Environnement à Oran    Sphère informelle et écart croissant entre le cours du dinar algérien sur le marché officiel et celui du marché parallèle    «On a besoin de nos supporters à Annaba»    L'Inter Milan en finale après un match légendaire face au Barça    Mise à l'honneur des métiers artisanaux avec la première édition du concours « Sika Carreleur Compétition »    «Le capital-investissement a permis de financer 167 PME »    Les réfugiés victimes d'extorsion, de vol et de violence sexuelle    Sit-in des travailleurs (CTA) de ''ERGR Aurès'' devant le siège de la wilaya    Entre barbouillage pictural et maquignonnage culturel    L'autre visage de la Libération    L'Algérie engagée à contribuer aux efforts complémentaires au niveau du continent africain et des agences de développement pour la mise en œuvre des recommandations du Mécanisme africain    La presse omanaise salue les conclusions de la visite d'Etat historique et réussie du Sultan Haïtham ben Tariq en Algérie    Cyclisme: une coopération algéro-égyptienne débattue mardi au Caire    Chlef: Arrivée au port de Ténès d'un 2e bateau chargé de plus de 12. 000 têtes d'ovins en provenance d'Espagne    Le 1er vol depuis Ghardaïa vers les Lieux Saints de l'Islam prévu le 22 mai    Pluies orageuses sur plusieurs wilayas de l'Est mercredi et jeudi    Saadaoui s'engage à incarner une école moderne et des conditions de scolarisation décentes    Le criminel Netanyahou se présente pour la 28e fois devant le tribunal pour corruption    La FAF averti, des supporters s'interrogent    Célébration du 66e anniversaire de la mort du colonel Si M'hamed Bougara    Bruno Retailleau a contribué à répandre la haine anti-musulmans    La vente des moutons roumains et espagnols lancée    Une pratique démocratique à l'abri de toute forme de dérive    L'intérêt national, avant tout    Le projet de loi présenté à l'APN    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Dalila MEFTAHI, actrice et metteure en Scène tunisienne, à "Liberté"
"Le théâtre, c'est la vie !"
Publié dans Liberté le 11 - 11 - 2013

Comédienne et metteure en scène, elle est l'une des figures emblématiques du 4e art en Tunisie. Fondatrice, en 2002, et gérante de la société professionnelle Masrah Ennas Tounès (Théâtre pour tous de Tunisie), elle a présenté à Béjaïa (lors de la 5e édition du Festival international du théâtre) sa pièce Madha law mata dhili (Et si mon ombre mourait). Cette dame de fer qui fait de son talent artistique une arme contre l'intolérance et l'intégrisme religieux a bien voulu répondre à nos questions.
Liberté : Pouvez-vous nous résumer l'histoire de votre pièce ?
Dalila Meftahi : L'histoire évoque la rencontre entre le passé et le présent. C'est de la purification. Autrement dit, c'est pour qui sonne le glas. Il s'avère que le temps joue en notre faveur, eu égard à la situation actuelle. On a parlé aussi de feu Chokri Belaïd, comment a-t-il été tué, et El djarad (Criquets) qui a déjà sévi en Algérie. C'est une espèce qui n'aime pas la vie. Or le message de la pièce, c'est tout à fait le contraire : il faut aimer la vie. En plus, toute femme est Elissa, toute femme est Chahrazed, toute femme est mère courage. Et nous en avons beaucoup. Mais nous avons Hayet et Dounia, chacune est différente de l'autre. Hayet, c'est ma vie, tandis que Dounia, c'est la vie. Personnellement, je préfère réussir la vie que de réussir dans la vie. Donc il faut sauver la vie. Nos deux comédiennes, Hayet et Dounia, ne sont pas des ratées, mais rejetées. Elles se préparent pour un casting en vue de participer à un film historique. Il leur faut une séquence du théâtre classique. Elissa, Chahrazed et mère courage ce sont trois personnages qui sont entrés dans l'histoire, par contre nous, nous n'avons pas marqué l'histoire, on l'a ratée.
À la fin de la pièce, les deux comédiennes ont été spoliées de leurs valises. Que veut dire un tel geste ?
Cela veut dire que les deux comédiennes ont été privées de vie par ceux qui se sont emparés de leurs valises. Les valises représentent leur vie, car elles contiennent leurs habits, leurs documents et autres objets de valeur. Cela veut dire que le théâtre est la vie. Dans le dictionnaire, c'est le grand cinéma.
Comment avez-vous eu l'idée de monter cette pièce ?
La pièce, c'est mon idée, alors que le texte est écrit par mon collaborateur Ibrahim Benamer. J'ai une troupe privée avec qui je travaille depuis la création, en 2002, de ma société professionnelle du théâtre Masrah Ennas Tounès (Théâtre pour tous de Tunisie). L'œuvre a connu un écho favorable en Algérie. C'est sa 4e présentation, après Batna, Skikda et Annaba.
Votre combat ne s'inscrit-il pas dans une orientation politique ?
Non. Je ne fais pas de politique partisane, mais je fais du théâtre. C'est dans ce cadre-là que je mène mon combat contre l'obscurantisme de ces fanatiques rétrogrades qui ne jurent que par la violence. Ce sont eux les partisans du Jihad sexuel qui promettent le paradis aux femmes enlevées et violées.
Croyez-vous à la victoire de la démocratie en Tunisie ?
Je ne crois pas à la démocratie dans les pays arabes. Les expériences vécues par certains pays arabes nous ont démontré que la démocratie n'arrive pas à s'instaurer. Beaucoup de sang a coulé à cause des criquets noirs qui pullulent dans la région. Nous avons perdu la bataille, certes, mais n'avons pas encore perdu la guerre. Ce n'est que partie remise. Nous avons 150 sociétés professionnelles de théâtre en Tunisie, lesquelles produisent pas moins de 150 pièces par an. Donc ils ne pourront jamais nous faire taire. La Tunisie est, certes, en crise politique, mais le théâtre n'est pas en crise. La preuve est que nous sommes toujours là.
K .O
Nom
Adresse email


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.