GPL : Conférence pour booster les exportations

À l’adresse des ambassadeurs accrédités à Alger

Le ministère de l’Énergie a regroupé, hier, pour la première fois, les représentants diplomatiques accrédités à Alger, et ce, pour promouvoir le commerce du GPL.
Dans son allocution d’ouverture, M. Chakib Khelil a énuméré les raisons de l’organisation d’une telle rencontre en présence de représentants diplomatiques d’une trentaine de pays. “Tout d’abord, les ambassadeurs sont attentifs aux efforts de développement entrepris par le pays et agissent dans le sens du renforcement et de la diversification des liens avec l’Algérie, notamment dans le domaine économique, et c’est dans ce cadre que s’inscrit la présente conférence. Ensuite, il y a la spécificité du GPL, un produit énergétique efficace, à notre sens peu connu et que nous souhaitons présenter et promouvoir. Il y a enfin les raisons techniques : de nombreux pays nous ont approchés pour l’achat de GPL, selon des quantités variables, souvent par le biais de leurs ambassadeurs dont plusieurs se trouvent parmi nous aujourd’hui. Nous avons une grande expérience dans le GPL comme combustible et carburant, pour un grand nombre de nos concitoyens et nous sommes persuadés que le recours au GPL constituerait une solution ou un complément efficace pour les questions d’approvisionnement énergétiques de nombreux pays. Nous souhaitons donc, vous présenter ce potentiel et vous fournir les données essentielles vous permettant d’apprécier les qualités de ce produit et de transmettre ces informations aux institutions concernées de votre pays�. Suit une série d’arguments suivant lesquels l’Algérie est un acteur majeur dans le marché international du GPL. En fait, notre pays est le premier exportateur mondial de GPL. Et l’offre locale est abondante.
La production dans les prochaines années va connaître une forte croissance avec l’achèvement des projets de développement des gisements d’In Amenas, de Ledjmat avec First Calgary (Canada), de Menzel Ledjmat avec Burlington Ressources, du bloc 208 avec Anadarko (USA). Celui d’Ohanet avec BHP a été réceptionné fin 2003. Plus précis, M. Akrètche, directeur général de la distribution des produits énergétiques, après avoir insisté sur la grande expérience de l’Algérie dans le domaine (20 ans), et le caractère peu polluant du produit a indiqué que “les exportations vont atteindre 8,4 millions de tonnes en 2004, 8,6 en 2005, 9 en 2006, 9,7 en 2007 contre 8 en 2003. La consommation nationale de GPL atteindra elle, 2,3 millions de tonnes en 2007, contre 1,84 en 2003, 1,9 en 2004 et 2 millions de tonnes en 2006.� Les GPL carburants (GPLC) représentent 19% de la consommation totale des produits raffinés. La croissance de la consommation de ce carburant est de 6% annuellement. Il y a 110 000 véhicules convertis en 2003 au GPL.
Le taux de substitution des essences par le GPLC est de 15% l’année dernière. Le marché local, du reste, est ouvert depuis 1997. Le ministère de l’Énergie a accordé 40 autorisations délivrées aux investisseurs privés pour l’activité d’emplissage et de distribution de GPL. Deux opérateurs privés sont en activité à Laghouat et Chlef. Et sept autres vont bientôt démarrer, a-t-il souligné. Naftal, l’entreprise publique, filiale à 100 % de Sonatrach, qui dispose d’une riche expérience dans le domaine, a affiché au cours de la rencontre sa volonté de nouer des partenariats avec les pays voisins et l’Afrique subsaharienne en vue d’introduire le produit et d’élargir l’accès des populations locales au gaz butane, dans la foulée de l’initiative Nepad. Aujourd’hui, elle met en œuvre un contrat de fourniture de 20 000 tonnes de GPL conditionné à la société tunisienne SNDP. “Des contacts sont en cours avec les pays limitrophes pour la fourniture du GPL�. Naftal a également entamé des discussions avec de grandes compagnies internationales en vue d’un partenariat dans la distribution.
Enfin, le représentant du Brésil a exprimé, au cours du débat, l’intérêt de son pays pour l’importation de GPL carburant, voire même un partenariat en vue de convertir les véhicules non seulement à l’alcool et l’essence, répandus au Brésil, mais également au GPLC.
N. R.