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La France face au chaos centrafricain
Génocide, menace de partition, la réalité de "Sangaris"
Publié dans Liberté le 15 - 02 - 2014

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian n'a pas convaincu ni à N'Djamena (Tchad), ni à Pointe-Noire et Brazzaville (Congo), ni même à Bangui. L'opération Sangaris, intervention militaire française déclenchée le 5 décembre dernier, n'a ramené que du chaos en Centrafrique, théâtre d'une épuration ethnique, et risque d'être coupée en deux. Victimes de violences interreligieuses et de représailles, les musulmans sont obligés de fuir le sud de la Centrafrique.
L'ONU redoute un génocide de type Rwanda. L'intervention française n'a pas arrangé la situation : l'Etat s'est totalement désagrégé, le pays, abandonné, est écumé de rebelles et de bandits... à la barde des 1800 français des forces spéciales et des 4500 soldats de la Misca. Après avoir désigné les ex-rebelles de la Séléka, majoritairement musulmans, qui ont déferlé dans la capitale en mars 2013, pour chasser un président impopulaire et de surcroit antimusulmans, la France s'en prend maintenant à ses protégés de la Sékéla qui l'avait appelé au secours.
L'ampleur du chaos est proportionnelle à celui des mouvements de population : 1,5 million des 4,5 millions de Centrafricains sont des déplacés. La fuite des commerçants musulmans et des éleveurs peuls islamisés crée une situation de pénurie, sans compter que la guerre a obligé les paysans à se réfugier en brousse, abandonnant leurs plantations. Une grave crise alimentaire menace la Centrafrique. Les musulmans, 20% de la population, fuient vers le nord, au Tchad et au Cameroun où, pour le moment, ils ne sont pas traqués, menacés par les exécutions sommaires, les lynchages et les pillages. Ces musulmans qui vivaient paisiblement depuis des générations dans la Centrafrique, leur pays, sont persécutés par une partie de la population et plus particulièrement par les anti-balaka (anti-machettes, en sango, une des deux langues nationales). Des milices chrétiennes, étoffées d'anciens soldats des Forces centrafricaines (Faca), se concentrent actuellement dans l'ouest du pays pour en faire leur base de "nettoyage ethnique". Face à cela, les troupes françaises et africaines de maintien de la paix ne sont pas assez réactives pour protéger la minorité musulmane menacée et dont les convois sont également pris pour cibles. Des ONG n'ont pas hésité à critiquer l'"immobilisme" des troupes françaises. Au point où le ministre de la Défense Jean-Yves Le Driant s'est vu contraint de prendre à partie les anti-balaka qui avaient rendu possible l'opération Sangaris, deuxième du genre en Afrique en moins d'une année. Mais les chefs des miliciens chrétiens ont mis en garde jeudi contre toute attaque les visant, au lendemain de la déclaration du ministre français et de la présidente centrafricaine Catherine Samba Panza, promettant une guerre s'ils ne cessaient pas leurs crimes contre les musulmans. Un "chef d'état-major" anti-balaka menace de transformer le pays en Congo (RDC), avec ses 52 000 miliciens, dont 12 000 à Bangui. Pas de fumée sans feu : la France a changé de tactique, aujourd'hui, elle tente d'empêcher le cantonnement de ces milices avec le nouveau programme de Sangaris : "Démobilisation, Désarmement, Réinsertion" et la prise en charge financière des désarmés, très recherchée dans un pays dévasté par une crise humanitaire sans précédent et parmi les plus pauvres du continent.
Le président français, qui n'a pas tous les moyens de son intervention en Centrafrique, poursuit ses négociations à Bruxelles pour mettre sur pied la force européenne qui doit débarquer à Bangui en mars, en appui aux forces africaine Misma et française engagées depuis décembre 2013 pour empêcher le chaos. François Hollande, qui vient de se voir attribuer officiellement le titre de "gendarme" de l'Afrique à la Maison Blanche, compte sur l'intervention de Barack Obama pour mettre en accord les 28 pays de l'UE pour le montage de l'Eufor-RCA.
D. B.
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