Recruté la saison dernière par le Mouloudia d'Oran sur conseil de l'ancien manager général Habib Benmimoun, le Centrafricain Eudes Dagoulo laisse, pour l'instant, un sentiment mitigé au proche entourage du club. Si sur le terrain, Dagoulo est devenu une pièce maîtresse sur l'échiquier rouge et blanc, en dehors, ses frasques à répétition confirment sa mentalité "typiquement africaine". Celle d'un joueur qui se donne à fond durant les premiers mois qui suivent son arrivée, qui tend à supporter de difficiles conditions et fait abstraction des problèmes internes du club pour s'imposer et se faire un nom auprès des supporters avant de verser dans un chantage calculé dès que sa réputation nouvellement acquise commence à dépasser l'espace médiatique réservé habituellement à son club employeur. Souvent décisif grâce à son sens du but, combattif à souhait et progressant physiquement et techniquement au fil des mois, Eudes Dagoulo est devenu l'un des chouchous du public mouloudéen. Une popularité dont il se sert comme arme fatale dès que le courant passe moins bien avec ses dirigeants en multipliant les boycotts et les fameuses blessures diplomatiques pour s'éviter de lointains et fatigants déplacements. Sa démarche à l'intersaison pour bénéficier d'une revalorisation salariale à hauteur de 10 000 euros lorsqu'il avait prétexté un stage avec sa sélection au Maroc en est l'un des exemples les plus exhaustifs. Et s'il est vrai que c'est dans son droit absolu de soigner ses émoluments du moment que son rendement est jugé satisfaisant, il est également tout aussi vrai que la faiblesse de la direction mouloudéenne lui a aussi "ouvert les yeux" et permis de telles attitudes qui auraient été sévèrement réprimandées et punies sous d'autres cieux. Parfaitement au courant de cette déficience grâce, notamment, aux tuyaux que lui refilent ses nouveaux appuis issus du proche entourage du club, Eudes Dagoulo profite, ainsi, au maximum du fait d'être le seul international d'un vestiaire mouloudéen où il n'aurait, certainement, pas trouvé où s'asseoir s'il avait débarqué de son Bangui natal voilà maintenant quelques années. R. B. Nom Adresse email