Week-end sanglant

Irak

L’Irak a connu un nouveau week-end sanglant avec la mort de sept soldats américains et cinq civils irakiens. Sept GI's ont été tués au cours du week-end par des bombes artisanales, armes favorites de la guérilla, qui fait exploser ces engins au passage des convois américains. Selon un décompte du Pentagone et de l'armée américaine à Bagdad, ces morts portent à 275 le nombre de soldats américains tués par la guérilla en Irak depuis que le président George W. Bush a déclaré la fin des hostilités le 1er mai 2003. D'autre part, un soldat américain était dans un état critique après avoir été poignardé, dans la nuit de samedi à dimanche, à l'intérieur de la “zone verte� abritant le quartier général de la coalition. Selon l'armée américaine, l'auteur de cette agression mystérieuse pourrait être un autre GI’s.
Selon des témoins, cinq civils irakiens ont été tués samedi par la chute d'obus dans un village des environs de Baâqouba (60 km au nord de Bagdad). On ne savait pas si ces obus avaient été tirés par la guérilla ou par les forces américaines. À Falloujah (50 km à l'ouest de Bagdad), le corps d'un policier disparu vendredi a été retrouvé dimanche criblé de balles. Les premiers éléments de l'enquête ne permettaient pas de dire s'il a été victime de la guérilla. Hier matin, l'armée américaine a indiqué que dix-neuf de ses soldats avaient été blessés au cours d'opérations menées pendant le week-end à l'ouest de Bagdad. L'armée a également indiqué que quatre civils irakiens avaient été blessés lors d'une attaque au mortier dirigée contre la prison d'Abou Gharib, dans la même région. Face à la poursuite des violences, l'administrateur civil américain Paul Bremer a annoncé une série de mesures visant à mieux contrôler les frontières et tenter de freiner le passage des “terroristes étrangers� en Irak.
Aux États-Unis, environ 600 personnes, principalement des proches de soldats tués en Irak, ont manifesté dimanche devant une base militaire du Delaware (Est) pour honorer les victimes américaines du conflit et critiquer le président George W. Bush.