Un “chevalier du sifflet� s’en va

Hamid Bendjahene est décédé hier matin à Paris

Il aura lutté contre la mort comme il a lutté, durant toute sa vie, pour la promotion du football et de l’arbitrage en Algérie. Et s’il a donné son dernier coup de sifflet depuis de longues années déjà , notre ancien arbitre international Hamid Bendjahene aura malheureusement rendu son dernier souffle, hier matin à l’aube, dans un hôpital parisien, où il avait été transféré depuis jeudi dernier, par le professeur Zemirli, du service ORL du CHU de Beni Messous. Déjà victime d’une paralysie partielle depuis 1998, le regretté Bendjahene souffrait aussi d’hypertension et de diabète avant d’être rongé par un autre mal au niveau du pharynx. Sur son lit d’hôpital à Beni Messous, nous lui avons rendu visite la semaine dernière pour prendre de ses nouvelles, qui n’étaient guère réjouissantes, et pour rendre surtout hommage à “un chevalier du sifflet� qui milita durant toute sa vie pour cette passion commune qu’est le football. Âgé de 57 ans, Hamid Bendjahene fut un excellent footballeur puisqu’il débutera une carrière prometteuse au WA Tlemcen où il fut sélectionné junior aux côtés des Settaoui, Hadefi, Namoussi et Amar de Bel Abbès avant d’opter pour l’USM Oran, sa “seconde famille�, où évolua jadis son père, son oncle et son frère Ali comme arrière central. Technicien supérieur du sport (TSS), Bendjahene fut président du conseil communal des sports d’Oran durant de longues années tout en réussissant une carrière exemplaire d’arbitre international de 1967 à 1989, où il était connu pour sa gentillesse mais aussi pour sa rigueur et sa forte personnalité sur le terrain. “C’était un frère et j’ai beaucoup de mal à exprimer ma douleur�, nous disait hier après-midi, tout en sanglots, son compagnon de toujours, l’ex-arbitre international et “mondialiste� Mohamed Hansal. “La seule chose qui fait mal est que nous avons tout donné à l’arbitrage algérien mais l’on nous a malheureusement oubliés, c’est de l’ingratitude. Cela ne nous empêche pas de remercier toutes les figures sportives qui ont assisté le frère Hamid Bendjahene dans une épreuve aussi dure�, ajoutera Hansal. Le regretté Bendjahene aura laissé une veuve et deux enfants (un garçon et une fille), mais aussi l’image d’une grande figure du sport algérien. La dépouille mortelle est attendue en fin de semaine et les obsèques auront lieu probablement le week-end prochain à Oran.
M. H.