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La Crimée à l'heure de Moscou
Poutine secoue l'échiquier européen
Publié dans Liberté le 19 - 03 - 2014

L'Union européenne et les Etats-Unis ont annoncé des sanctions à l'encontre des personnalités ukrainiennes et russes jugées responsables de la situation en Crimée, après la proclamation d'indépendance de la péninsule.
Des mesures molles qui rendent compte de leur incapacité face au fait accompli russe. Juste pour signifier que Bruxelles et Washington ne sont pas restés sans réagir au lendemain du référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie. L'Union européenne a adopté des sanctions contre 21 personnalités ukrainiennes et russes (13 Russes et 8 Ukrainiens pro-russes), jugées responsables du vote annexionniste de la Crimée par la Russie, tandis que, parallèlement, le président des Etats-Unis, Barack Obama, décrétait des sanctions contre 7 hauts responsables gouvernementaux et politiques. Parmi les personnes visées par des gels d'avoirs aux Etats-Unis, figurent le vice-Premier ministre russe, Dmitri Rogozine, la présidente du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), Valentina Matvienko, ainsi que deux proches conseillers du président Vladimir Poutine. Le président déchu Viktor Ianoukovitch est également visé par des sanctions américaines. La Maison-Blanche a également annoncé des sanctions supplémentaires dans les prochains jours si Moscou ne comprenait pas combien la situation est grave. L'UE devrait prendre des sanctions supplémentaires dans les prochains jours, comme les Etats-Unis. De telles sanctions contre la Russie sont inédites depuis l'effondrement de l'Union soviétique et ce n'est que la deuxième étape de la réponse graduée sur laquelle s'étaient entendus les chefs d'Etat et de gouvernement européens lors de leur réunion extraordinaire sur l'Ukraine du 6 mars en présence du secrétaire d'Etat américain. Le rattachement de la Crimée à la Russie n'est pas le premier bouleversement frontalier d'envergure intervenant en Europe depuis 1991. Il y a eu la destruction de la Yougoslavie qui a donné naissance à plusieurs Etats, puis la guerre du Kosovo en 1999 et l'indépendance de cette ancienne province de la Yougoslavie, puis de la Serbie, votée le 17 février 2008 par le Parlement kosovar. En août 2008, l'opération éclair menée par la Russie pour garantir les indépendances de l'Abkhazie et de l'Ossétie du sud en Géorgie, avait déjà sonné comme une revanche orchestrée par la Russie de Poutine pour revenir dans la cour des grands, entrer en compétition avec les Etats-Unis, quitte à raviver la période de la guerre froide. Le rattachement de la Crimée à la Russie semble, pour les observateurs, s'inscrire pleinement dans cette chronologie de retour sur la scène menée par Poutine depuis son premier mandat pour restaurer une partie de l'ancien Empire soviétique. Le Président russe sort dans l'immédiat renforcé du référendum qui a largement approuvé, dimanche, le rattachement de la Crimée à la Russie et ne se laissera nullement impressionner par les sanctions occidentales, estiment les analystes. Il a signé le décret reconnaissant la République de Crimée comme Etat souverain et indépendant. La République de Crimée a demandé à la Russie son intégration en qualité de nouveau sujet de la Fédération de Russie avec statut de République et les 85 députés de son Parlement se sont prononcés pour la nationalisation de tous les biens de l'Etat ukrainien, l'introduction du rouble comme monnaie officielle et le démantèlement des unités militaires ukrainiennes. Ils demandent aussi aux Nations unies et à tous les pays du monde de reconnaître la Crimée comme Etat indépendant. La Crimée passera en outre le 30 mars au fuseau horaire de Moscou, en avance de 2 heures sur Kiev actuellement en vigueur. Les autorités sécessionnistes sont arrivées au pouvoir à Simféropol, capitale de Crimée, après la destitution à Kiev, le 22 février, du président Ianoukovitch pro-russe et à la faveur d'un coup de force organisé par des civils pro-russes en armes et des milliers de soldats russes. A Kiev, le Parlement ukrainien a approuvé au même moment une mobilisation partielle de ses forces armées pour faire face à l'ingérence de la Russie dans les affaires intérieures de l'Ukraine. Pot de terre contre pot de fer. A Moscou, on chante en boucle : "La Crimée retourne en Russie" . En attendant de savoir si Poutine va accéder à la demande de la Crimée et l'intégrer dans la Russie, pour l'analyste moscovite indépendant, Dimitri Orechkine, le Président russe se serait enfoncé dans la crise ukrainienne pour faire oublier les difficultés économiques de son pays. Poutine a déjà le soutien de sa population, mais pourra-t-il la convaincre que l'Occident est la source des problèmes économiques ? Pas sûr que les Russes acceptent des sacrifices ni de se trouver dans une économie de mobilisation rappelant les années de l'URSS. Vladimir Poutine bat son record de popularité depuis sa réélection à la présidence russe en mai 2012, grâce à son intervention en Ukraine, mais le retour de boomerang n'est pas à écarter dans une société lasse de corruption, d'affairisme et de privation de liberté.
D. B
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