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Salah Abchiche, Diplômé en sciences politiques
"L'Algérie est un pays doté d'un consensus politique faible"
Publié dans Liberté le 19 - 04 - 2014

Diplômé en sciences politiques du Centre diplomatique et stratégique de Paris, Salah Abchiche, d'origine algérienne, suit de près le déroulement de l'élection en Algérie. Cet ancien vice-président des Jeunes centristes et membre du bureau politique du Nouveau Centre était candidat aux élections municipales sur la liste Modem-UDI-UMP de Paris, il est aussi membre du bureau de l'UDI à Paris. Il a accepté de répondre à nos questions.
Liberté : En tant que spécialiste, quel regard portez-vous sur l'élection présidentielle en Algérie ?
Salah Abchiche : Tout connaisseur de la société algérienne ne peut porter qu'un regard partagé entre espoir et scepticisme : d'un côté le président Bouteflika a réussi à ramener la paix civile en Algérie.
À sa première élection — en 1999 — le pays subissait encore la barbarie des terroristes, l'Algérie était fermée au monde... Alors que l'été dernier, j'ai eu le chaleureux
plaisir de croiser à Alger des Espagnols, des Italiens... C'est un souvenir ineffaçable dans mon esprit. D'un autre côté, le système politique est régulièrement décrié par les Algériens, assoiffés de débats politiques, donc de démocratie ! C'est pourquoi je comprends naturellement qu'une partie de la population rejette cette élection et appelle au boycott. Néanmoins, le fait qu'un ancien Premier ministre se présente face au Président sortant apparaît comme une réelle avancée démocratique.
C'est un fait historique à saluer.
Finalement, les prochaines générations de dirigeants ne pourront ignorer longtemps ces démonstrations de maturité démocratique du peuple algérien, qui s'est tant — et à maintes fois — sacrifié pour sa liberté.
Selon vous, quel serait le meilleur moyen pour l'Algérie d'arriver à se doter d'un système démocratique solide ?
Rien ne remplace le temps. L'histoire a ses caprices et c'est aux Algériens seuls de continuer à déterminer leur propre avenir. À mes yeux, l'Algérie est un pays doté d'un consensus politique faible. Le spectre politique est trop large. Contrairement au Maroc ou aux Etats-Unis. Cela rend très difficile l'émergence d'un champ politique pluraliste et l'édification de solides institutions démocratiques.
En évoquant la relève et la génération post-Indépendance, pensez-vous que cette frange a suffisamment de bagages et capable de reprendre le flambeau ?
Evidemment ! Si j'étais chauvin, je dirais que l'Algérie n'a que des atouts, fussent-ils inexploités ! (Encore une fois comme la France, rires...). En 2012, les Algériens ont acheté plus de 40 000 voitures neuves, soit plus que les Polonais et les Portugais réunis. Le pays est un des rares de la planète à n'avoir aucune dette, un des plus riches d'Afrique. Deuxième Etat francophone du monde, sa jeunesse est dynamique et bien formée, ses élites diplômées des plus prestigieuses écoles internationales.
Ce sont ces élites et cette jeunesse qui parviendront à résorber les problèmes récurrents que sont la corruption, la fraude électorale ou l'immobilisme. Bref, tout ce que les Algériens dénoncent dans ce qui ils désignent comme étant "système".
Comment jugez-vous le rôle de la France en Algérie post-indépendante ?
Si l'on fait abstraction du traditionnel "Je t'aime. Moi non plus", le rôle de la France en Algérie, de même qu'en Afrique généralement, est trop complexe pour pouvoir répondre totalement à la question. Ce qui est certain, c'est que dans un monde où les Etats sont, chaque jour, plus interdépendants, ces deux puissances n'ont que des intérêts à densifier plus encore leurs relations. Qu'elles soient politiques, économiques, universitaires ou culturelles.
À l'heure où nous essayons à Paris de relancer le "made in France", le consommateur algérien est friand des produits en provenance de Paris. De plus, ce sont des partenaires stratégiques : la France a besoin du fournisseur d'énergie stable qu'est l'Algérie, qui a besoin d'un client ami et sérieux qu'est la France. D'un point de vue économique, la colocalisation représente une opportunité inouïe pour les deux puissances, vecteur de croissance soutenue et durable.
Là encore, je ne doute pas que les générations futures — qui n'auront pas connu la guerre d'Algérie — solderont les différends et passifs entre ces deux peuples liés par une histoire commune. C'est un pont humain et culturel unique au monde.
À préserver...
C. M
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