"Les dangers externes qui guettent l'Algérie requièrent une prise en charge de la situation interne à travers le règlement de la problématique linguistique dans notre pays", explique-t-on au FLN. "Le FLN appelle le gouvernement à accélérer la prise en charge des problèmes techniques liés à tamazight pour permettre son officialisation." C'est ainsi qu'a réagi, hier, le parti d'Amar Saâdani au lendemain de l'évocation de problèmes techniques endiguant l'officialisation de tamazight par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, à l'Assemblée nationale. Contacté par nos soins, Saïd Bouhedja, membre du bureau politique et responsable de la communication au FLN, relève que son parti a tranché la question de l'officialisation de tamazight politiquement parlant. "Ce n'est plus comme avant, le FLN a pris une position politique par rapport à tamazight en revendiquant son officialisation", affirme-t-il. "Si des problèmes se posent sur le plan pédagogique ou technique, nous n'avons pas la compétence de le dire, mais sur le plan politique nous avons pris une décision et optons pour l'officialisation de tamazight", explique-t-il sans ambiguïtés. Sur les raisons d'une telle position, inédite du reste pour cette formation politique, sur la question de la revendication identitaire, Bouhedja s'explique en s'appuyant sur le contexte géopolitique dans lequel se trouve l'Algérie. "Les dangers externes qui guettent l'Algérie requièrent une prise en charge de la situation interne à travers le règlement de la problématique linguistique dans notre pays", insiste Bouhedja, avant d'enchaîner : "Mais l'option en faveur de l'officialisation de tamazight ne tient pas seulement à la situation géopolitique dans laquelle se trouve l'Algérie. Elle s'explique aussi par le profil de l'actuel secrétaire général du parti, Amar Saâdani." "C'est un responsable qui est issu de la base militante et qui a gravi progressivement les échelons de la responsablité, c'est pour cela que, sous sa houlette, l'officialisation de tamazight est revendiquée ouvertement", nous explique-t-on au parti. En effet, aucun des responsables (Abdelhamid Mehri, Boualem Benhamouda, Ali Benflis et Abdelaziz Belkhadem) qui se sont succédé à la tête FLN n'a eu une telle position par rapport à tamazight. "La prochaine révision de la Constitution est une opportunité pour tous les Algériens pour la prise en charge officielle de tamazight. Nous reconnaissons l'officialisation de tamazight aux côtés de la langue arabe, en tant que langue nationale et officielle sans réticence", a récemment tranché Amar Saâdani lors d'une rencontre à propos des consultations sur la prochaine révision de la Constitution. Hier, Bouhedja a même annoncé que son parti fera un travail de sensibilisation "des citoyens autour de l'impératif d'apprendre tamazight comme un moyen d'unification de notre société". N M Nom Adresse email
