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Oran
Des femmes battues pour usage de portable
Publié dans Liberté le 12 - 07 - 2014

"Ma fille a été carrément passée à tabac par son mari avant de se voir jeter à la rue pour avoir reçu un coup de téléphone de son amie d'enfance."
Les femmes qui sont battues par leurs maris pour avoir reçu un appel sur leur téléphone portable se font de plus en plus nombreuses au niveau des services des UMC à Oran. Il ne se passe pas un seul jour sans que l'on ait à enregistrer des cas d'agressions physiques qui peuvent aller à des arrêts de travail prolongés. Jeudi dernier, au niveau des UMC du CHU d'Oran, notre attention fut attirée par les sanglots d'une jeune femme d'une trentaine d'années.
Le visage tuméfié, les sourcils éclatés et sanguinolents, elle est consolée par son père et son frère. "C'est son mari qui est responsable de son état, car, voyez-vous, recevoir ou donner un coup de téléphone par une femme est haram, d'après certains époux qui n'hésitent pas à tabasser leurs conjointes pour avoir tout simplement téléphoné ou reçu un appel par erreur", tempête son père à la cantonade. A côté de sa fille blessée physiquement et moralement, les langues se délient. "Ma fille a été carrément passée à tabac par son mari avant de la jeter à la rue pour avoir reçu un coup de téléphone de son amie d'enfance", témoigne une mère. Comme jeudi était un jour férié, les médecins des UMC constatent l'intensité des blessures et délivrent des certificats médicaux aux concernées qui sont ensuite orientées vers le service de médecine légale de l'EHU 1er-Novembre 1954.
Ainsi, fonctionnaires, médecins, commerçants, chômeurs peuvent se montrer violents auprès de leurs conjointes. "Nous diagnostiquons en moyenne deux à trois cas de ce type d'agression par jour (...) mais nous constatons une nette augmentation pendant le mois de Ramadhan", nous confie un médecin légiste. Selon lui, l'idée que seul le pauvre travailleur illettré pouvait frapper son épouse semble anachronique aujourd'hui. Une source policière confirme la hausse de ce phénomène qui touche tous les milieux sociaux. "Les femmes qui sont battues pour la première fois n'osent pas porter plainte ni entamer une procédure de divorce qui leur paraît inconcevable", affirme-t-on. Le témoignage d'un commissaire de police est désarmant. "Les femmes qui déposent plainte contre leurs époux sont souvent victimes de plusieurs agressions avant de s'adresser à nous", il ajoute : "Munies de certificats d'incapacité de travail dépassant généralement les quinze jours, elles font vite marche arrière sous la pression de leur famille et de leur belle-famille qui brandissent le spectre de la déchirure familiale, évoquant la souffrance des enfants pour apitoyer la femme battue qui se résigne", atteste notre interlocuteur. De ce constat peu reluisant, il apparaît urgent, aux yeux des spécialistes, d'assister matériellement et psychiquement les femmes battues pour des histoires de téléphone portable. "C'est une raison valable d'entamer une procédure de divorce", ajoute-t-on de même source.
Des médecins spécialistes parlent à présent de nombreuses expériences à l'effet de sauver les femmes victimes de violences conjugales. On parle franchement de la prise en charge par le biais justement d'un téléphone portable d'urgence. Concrètement, une "femme agressée par son mari et qui a déposé plainte peut se voir attribuer, selon un certain nombre de critères, un téléphone portable d'alerte", souligne-t-on. La mise en place de ce dispositif d'alarme, en plus de donner une certaine assurance à la femme battue, dispose d'une touche de contact qui est directement reliée à une cellule d'urgence en fonction du danger.
Cette opération, qui est déjà utilisée ailleurs depuis de nombreuses années, a démontré son efficacité. "Les pouvoirs publics, en étroite collaboration avec les acteurs sociaux, les médecins légistes, le mouvement associatif, les juristes et les psychologues, doivent se mobiliser et réfléchir à l'instauration d'une centrale d'urgence qui sera gérée par des conseillers", souligne-t-on.
Ces derniers seront mis en relation avec les victimes (et) pourront contacter les forces de l'ordre pour une intervention rapide, assure-t-on. C'est toute une batterie de lois qui doit ainsi voir le jour dans l'espoir que pareille entreprise puisse se concrétiser, au grand soulagement des femmes victimes de violences conjugales pour avoir tout simplement utilisé leur portable.
K. R- I.
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