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le ministre des transports, amar ghoul, hier au forum de "liberté"
"Air Algérie sera passée au crible"
Publié dans Liberté le 15 - 09 - 2014

Au sujet de l'enquête sur le crash AH 5017, Amar Ghoul, précautionneux, a refusé de s'inscrire en porte-à-faux avec les autorités maliennes en charge des investigations.
Invité du Forum de Liberté, le ministre des Transports, Amar Ghoul, a drainé hier une foule de journalistes. Comme l'on peut s'en douter, l'affaire du crash du vol AH 5017 du 24 juillet dernier n'est pas étrangère à une telle affluence. Pourtant, le ministre ne comprend pas cet intérêt de la presse nationale pour "un accident malheureux" qui comporte encore, notons-le, de nombreuses zones d'ombre. En effet, dans cette affaire qui est, désormais, entre les mains de la justice, il y a de nombreuses questions restées sans réponse.
Le ministre n'a pu, à cette occasion, faire l'impasse sur cette affaire, et ce, d'autant qu'il y a eu, hélas, perte de vies humaines. "Il n'y a pas un seul avion qui s'est crashé depuis 2003. L'histoire de l'aviation algérienne n'a connu en tout que trois crashs. Pourquoi tous ces amalgames ? Des milliers d'incidents sont enregistrés tous les jours dans tous les aéroports du monde. Pourquoi consacrer les unes des journaux pour des incidents anodins ?" Le ministre, qui n'a pu faire l'économie d'un tel débat, parle ouvertement d'"agitation" et de "campagne de dénigrement" du pavillon national. De leur côté, certains journalistes estiment avoir fait preuve, dans le cas d'espèce, de beaucoup de retenue, voire d'autocensure dans cette affaire... Quoi qu'il en soit, le ministre sera d'emblée assailli par la question de l'état d'avancement de l'enquête relative à ce crash.
Précautionneux, Amar Ghoul a refusé de s'inscrire en porte-à-faux avec les autorités maliennes en charge des investigations. "À chacun ses prérogatives. Si on est responsables, on doit respecter la responsabilité des autres", a-t-il souligné à cet égard. Il explique ainsi que d'après la règlementation internationale, le Mali est responsable de l'enquête. Il confirme, également, l'existence d'un accord entre l'Algérie, la France et le Mali, pour participer activement aux investigations. Il faut rappeler que le premier rapport autour de ce crash sera rendu public dans moins d'une semaine. "Nous participons certes à l'enquête, mais nous ne nous immisçons pas", se défend-il. S'agissant des boîtes noires qu'Amar Ghoul, on s'en souvient, avait fièrement brandies tel un trophée devant les caméras du monde entier, il confirme que l'une d'elles, celle de l'enregistrement des conversations du cockpit, a été endommagée, un cas peut-être unique dans l'histoire de l'aviation. Il explique qu'avec la brutalité du crash, celle-ci se serait abîmée.
Il rappellera, à ce sujet, que l'avion a chuté d'une altitude de plus de 10 km et que lui-même s'était rendu sur les lieux du crash où, d'après lui, "il n'y avait plus rien du tout...". Il confirmera qu'il a été convenu de "confier la lecture" de ces boîtes noires au BEA français qui, selon lui, fait autorité. Il précisera, néanmoins, que cette décision a été prise "en toute souveraineté". S'agissant des procédures d'affrètement d'Air Algérie qui ont été mises à nu suite à ce crash, Amar Ghoul parle d'"une pratique courante". "Ce n'est pas la première fois qu'Air Algérie affrète. C'est le cas, chaque année, surtout durant la saison estivale ou la campagne du hadj." Interrogé, par ailleurs, sur l'expérience du personnel navigant de Swiftair et de l'âge de l'appareil (plus de 18 ans) notamment, Amar Ghoul a préféré botter en touche en affirmant que d'"une manière globale", il n'y avait aucun problème en matière d'affrètement. D'après lui, il ne faut pas "se noyer dans les détails". Il est, certes, beaucoup plus commode de le faire dans les généralités...
Exit Cap Djinet ?
Et quid de l'audit dépêché par ses soins au niveau de la compagnie Air Algérie dont la gestion est, de jour en jour, controversée ? Répondant au P-DG d'Air Algérie, sans le citer, il confirme que "l'audit approfondi" en cours va englober tous les volets de la gestion, du management, de l'encadrement, des ressources humaines, du recrutement, de la formation, de l'entretien, de la maintenance, de la qualité de service, des contrats affrètement, des campagnes spéciales, etc. Cet audit diligenté par l'inspection générale de son ministère a pour objectif, selon lui, de "mettre le doigt" sur ce qui freine Air Algérie et de prendre en charge les "insuffisances" sinon les "défaillances".
Il évoque ainsi "une prise en charge importante" du domaine du transport aérien, une option qui aurait été prise, d'après lui, dès décembre dernier lors des assises sur le transport. "On veut faire un travail de fond. Tous les niveaux et tous les volets de l'activité d'Air Algérie seront concernés", confirme-t-il, ajoutant que les conclusions de cet audit seront remises au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. "Air Algérie ne peut rejeter cet audit, sinon elle serait hors la loi", a-t-il cru bon de préciser.
Quant à l'Open Sky que certains considèrent comme "inéluctable", le ministre recommande de prendre en compte d'abord les intérêts du pays, avant d'ajouter un peu plus loin au sujet de cette libéralisation qu'"on sera obligé de la faire même dans le domaine du transport maritime". Il avoue, toutefois, qu'à l'heure actuelle, cela mènerait fatalement à la destruction des compagnies nationales Air Algérie et Tassili Airlines qui ne pourraient, selon lui, jamais soutenir la concurrence internationale. "On ne peut détruire nos acquis, on va y aller, mais en fonction de nos objectifs", rassure-t-il. M. Ghoul, qui s'est félicité, par ailleurs, du renouvellement imminent de la flotte d'Air Algérie avec l'acquisition de 16 nouveaux aéronefs chez différents constructeurs aéronautiques (Boeing, Airbus, Atr, etc.), a balayé d'un revers de la main l'absence d'homogénéisation dans ces achats.
À le croire, il est peu probable qu'avec cette dispersion, les avionneurs retenus prennent, comme chez nos voisins tunisiens ou marocains aux moyens beaucoup plus modestes, des engagements de nature industrielle comme mesures d'accompagnement. Il est donc exclu, pour l'heure, que l'Algérie dispose, un jour, et ce, malgré sa manne financière colossale, d'usines de sous-traitance ou de fabrication de composants aéronautiques. Nonobstant le fait que tous ces fournisseurs sont, par ailleurs, de grands donneurs d'ordre à l'échelle mondiale.
L'Algérie ayant adopté, pour sa part, et selon son ministre des Transports, "une stratégie de diversification" dont l'opinion gagnerait très certainement à en saisir les avantages. "Acheter 16 avions en un temps assez court, c'est extraordinaire !", s'exclame-t-il. Une prouesse payée cash ! Et si ce n'était que cela... Amar Ghoul va également acheter 27 navires de gros tonnage. 25 pour le transport des marchandises d'une capacité de 10 000 à 45 000 tonnes dont 6 seront acquis avant la fin d'année, ainsi que deux navires de voyageurs.
Il rappellera, à ce sujet, que le pavillon national ne capte actuellement que 2% du trafic maritime et qu'il est prévu à terme d'atteindre une part de marché de 30 à 35%. Un projet dont l'ambition n'a rien à envier au volontarisme du ministre reconduit, faut-il rappeler, quatorze fois au gouvernement depuis 1999. L'invité de Liberté, qui a longuement insisté sur la nécessité d'agrandir et de moderniser les infrastructures portuaires, s'est vu interrogé sur le projet de Cap Djinet, cher à l'investisseur Issad Rebrab.
Pour lui, et dans l'état actuel de la législation, "l'Etat est propriétaire du domaine maritime". "Il lui appartient ainsi de construire les ports. De même d'ailleurs que les aéroports ou les autoroutes." Sauf qu'une telle infrastructure, indispensable à l'économie nationale, attend toujours de voir le jour. Si demain la loi change, ce domaine réservé pourrait, selon le ministre, être ouvert au privé.
Certes, il révélera à cette occasion l'existence d'un projet de création d'un grand port au centre du pays qui, d'après lui, serait actuellement au gouvernement. Ce projet en cours d'étude serait localisé à l'ouest d'Alger, entre Cherchell et Tipasa, alors que de nombreuses études, dont la première remonte à 1970 et la dernière à 2009, ont toutes préconisé l'embouchure de l'oued Isser, dans la région de Cap Djinet.
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